Toutelatele

La Roue de la fortune ne détrône pas Qui veut gagner des millions

Par
Directeur de la publication
Publié le 17/08/2006 à 00:44 Mis à jour le 11/11/2008 à 15:35

5 janvier 1987. A l’aube de sa privatisation, TF1 installe sur son antenne un tout nouveau jeu qui sévit depuis 13 ans aux Etats-Unis avec un succès impressionnant : La roue de la fortune. 7 août 2006. TF1 fait renaître ce jeu emblématique et ce, suite au succès qu’il rencontre dans de nombreux pays européens.

Et c’est un véritable coup de peinture qu’a offert la production à La roue de la fortune. Plus proche de la version américaine, tant dans le décor que la règle du jeu, cette nouvelle version se veut plus dynamique avec des énigmes de qualification et la mise au placard du fameux carrousel des cadeaux. Désormais, seul la bonus « Caverne » en rappelle le principe mais à la sauce Juste Prix puisque le prix et le temps ont toute leur importance.

Autre nouveauté qui n’est pas des moindres, La roue de la fortune offre à son animateur, Christophe Dechavanne, une grande liberté de ton. Et il ne se prive pas. Victoria Silvstedt, l’Annie Pujol du Millénaire, est, du reste, là pour alimenter les conversations en cas de temps morts.

Michel Robbe, Christian Morin, Alexandre Debanne et Olivier Chiabodo, ils ont tous successivement fait tourner la Roue de TF1 avec un franc succès. Mais le duo qui aura marqué à tout jamais le jeu est Christian Morin et Annie Pujol. Pendant cinq ans, ils ont trusté l’access prime time de TF1 et ont séduit jusqu’à 15 millions de téléspectateurs. Avec Santa Barbara et La roue de la fortune, TF1 avait trouvé deux programmes qui étaient de véritables rouleaux compresseurs. Pour exemple, Antenne 2 a usé près de 20 émissions ou séries pour tenter de contrer en vain la chaîne privée. Pas un seul instant, Santa Barbara et La roue de la fortune n’ont vacillé.

En septembre 1992, TF1 décide d’offrir son access prime time à un de ses animateurs vedettes : Christophe Dechavanne. Coucou, c’est nous est né. Le talk show réalise alors de belles performances en rajeunissant le public mais on est loin des 8 millions d’accros comme c’était le cas avec le précédent access. Cependant, l’arrivée de Dechavanne ne marque pas ni la fin de Santa Barbara, ni celle de La roue de la fortune qui sont alors ballottés sur la grille de TF1 avant de sombrer dans les oubliettes.

14 ans plus tard, Christophe Dechavanne est donc aux commandes de l’émission qu’il avait lui-même délogée. Et pour son retour le 7 août dernier, le programme a séduit 5 millions de fidèles, soit 37.6% de part de marché. Le jeu réalise alors de belles performances sur les 15/34 ans (38.2%) et les femmes de moins de 50 ans (43.9%). Mais l’audience s’est quelque peu effritée au fil des jours. Cependant, pour sa première semaine de diffusion, le jeu a pu compter sur 4.5 millions de téléspectateurs, soit 34.8% de part de marché. Christophe Dechavanne fait donc, à ce jour, moins bien que Jean-Pierre Foucault. En effet, pour sa dernière semaine de diffusion (du 31 juillet au 4 août), Qui veut gagner des millions avait retenu l’attention de près de 5 millions de fidèles pour 39.2% de part de marché.

Il faut dire que la concurrence n’est pas la même. Depuis son retour, La Roue de la fortune a du faire face aux championnats d’Europe d’Athlétisme. Avec cet événement sportif, France 2 a ainsi pu capter 20% du public présents devant son poste de télévision, soit près du double de l’audience de juillet avec Qui est le bluffeur ?. Avec plus d’1.7 million de téléspectateurs et des pointes à 3.5 millions, les épreuves d’Athlétisme ont convaincu le public.

Une chose est sûre, la nouvelle version de La Roue de la Fortune ne permet pas à TF1 de renouer avec les audiences exceptionnelles du jeu animé par Christian Morin, le paysage audiovisuel n’étant plus le même. Mais en restant dans la moyenne des audiences de l’access de la chaîne privée, il est fort probable que la Roue viendra à nouveau taquiner les téléspectateurs dans les mois à venir. Quoiqu’il advienne dès le 4 septembre, c’est Arthur qui reprend ses quartiers avec une nouvelle salve d’A prendre ou à laisser...