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Lauren Holly : une affaire de famille

Yoann Jenan
Publié le 17/07/2014 à 13:14 Mis à jour le 24/07/2014 à 13:14

« Je n’ai jamais compris pourquoi les policiers, pompiers ou enseignants ne sont pas reconnus autant que nous. Pourquoi les acteurs ou les athlètes sont-ils des personnalités célèbres ? Nous avons des jobs faciles, et nous ne sommes pas ceux qui peuvent changer la société. » (TV Wise)

Son père enseignait la littérature anglaise, sa mère l’histoire de l’Art. Alors, avec deux parents professeurs, difficile pour Lauren Holly de ne pas perpétuer la tradition. Mais après l’obtention d’un diplôme en littérature anglaise en 1985, elle change de cap en devenant comédienne. Un amour pour la comédie qu’elle attribue principalement à son arrière grand-mère, qui écumait les planches de Liverpool et Londres.

Elle apparaît ainsi dans deux épisodes de Hill Street Blues, puis dans La Force du destin entre 1986 et 1989. Trois ans plus tard, elle décroche un rôle majeur dans High Secret City, la ville du grand secret et y donne la réplique à Tom Skerritt et Kathy Baker le temps de quatre saisons. Durant cette même période, c’est sa participation au film Dumb et Dumber qui la révèle aux yeux de tous. « Je suis ravie d’avoir joué dans ce film parce qu’il est devenu tellement mythique », avouait-elle encore l’année dernière à l’antenne de CBC. Dans la comédie des frères Farelly, l’actrice partage l’affiche avec Jim Carrey, avec qui elle sera d’ailleurs mariée un an. Une période plutôt compliquée pour Lauren Holly : « Au début, c’était très bien puis très vite nous étions épiés par les paparazzis. Toute notre vie consistait à les écarter afin de conserver notre vie privée ». Et c’est avec étonnement qu’elle juge sa notoriété. « Aujourd’hui, les gens deviennent célèbres seulement en attirant les projecteurs sur eux. Ceux que j’admire ne font pas partie de ce système. » Après l’annulation de High Secret City, Lauren Holly incarne des seconds rôles au cinéma dans Sabrina ou L’enfer du dimanche, ou Ce que veulent les femmes. « J’ai eu la chance de travailler avec des réalisateurs incroyables comme Sydney Pollack ou Oliver Stone », se souvient-elle lors d’une interview diffusée sur CTV.

« Je n’ai jamais eu l’aura d’une star »

En 2001, son mariage avec Francis Greco, le père de ses trois enfants, change sa vie. Le seul véritable rôle qui lui tienne désormais à cœur est celui de mère. « Je voulais construire une famille. Mon mari devait déménager à Chicago pour son travail. Je l’ai suivi, et c’est la meilleure chose que j’ai faite » (CNN). À cette époque, l’Américaine enchaîne les rôles dans les téléfilms. Mais elle fait, quelques années plus tard, son retour au premier plan sous les traits de la directrice Jennifer Shepard dans NCIS. Surtout grâce à Mark Harmon, son ancien partenaire de Chicago Hope (1994). La tête d’affiche de la série lui avait d’ailleurs déjà proposé le rôle de Kate Todd qu’elle avait décliné pour privilégier sa vie de famille. La directrice Shepard disparaîtra en 2009. Et même si prendre part à la fiction la plus regardée du pays l’a remise sous les feux des projecteurs, Lauren Holly n’a jamais changé, comme elle l’expliquait sur CNN : « Je n’ai jamais eu l’aura d’une star  ».

Depuis qu’elle a obtenu la nationalité canadienne en 2008, elle travaille principalement là-bas, pour le petit écran, tout comme son fils aîné. Actuellement au casting de la série policière Motive, elle incarne une médecin légiste.