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Laurent Gerra : « RTL ne relit pas mes textes »

Laura Luca
Publié le 21/09/2012 à 10:53 Mis à jour le 24/09/2012 à 11:01

Après les succès de Totalement inGERRAble en 2010 et de Laurent Gerra ne s’interdit rien en 2011, l’imitateur préféré des Français revient sur TF1 pour un troisième show, Laurent Gerra se permet tout. Et entre la quotidienne sur RTL, son spectacle en tournée et la sortie du livre « normal », Hollande Story, Laurent Gerra ne chôme pas. Rencontre avec un homme qui fait ce qu’il sait faire...

Dans « Laurent Gerra se permet tout ! », peut-on vraiment tout se permettre ou y a-t-il des interdits ?

Laurent Gerra : On m’a laissé carte blanche même si parfois cela fait un peu peur à la direction ! En radio, j’ai la chance d’avoir une grande liberté. RTL ne relit pas mes textes. On connaît les limites à ne pas franchir.

Quelles sont ces limites ?

Il faut que ca soit drôle ! Après, évidemment, on reçoit du courrier, ça ne plait pas forcément à tout le monde. On ne peut évoluer qu’en ayant cette liberté. On est toujours dans la dérision, dans le recul et dans la rigolade. On fait une émission de potaches. en fait, on a de la chance d’être les mauvais élèves dans le fond de la classe.

Pour cette spéciale, vous misez beaucoup sur les parodies...

Oui ! On commence l’émission avec le vrai Jean Pierre Pernault pour faire une interview « normale » du président « normal ». Pour The Voice, c’est un montage avec les vraies réactions des candidats et mes imitations en tant que jury. On va également réaliser une parodie de Sacrée Soirée avec Céline Dion. Sinon, on va faire par exemple un Confessions intimes chez les Trierweiler. Valérie, interprétée par Françoise Lépine, sera en train de jouer aux fléchettes sur un portrait de Ségolène Royal...

Avez-vois pris du plaisir à tourner cette émission au côté d’un Big Band ?

On m’a donné ici un très joli jouet. Je travaille avec cet orchestre depuis cinq ans. C’est rare d’avoir vingt musiciens sur un plateau. C’est le plus beau décor qu’on puisse avoir. Ça ne se fait plus. Un orchestre comme ça c’est une Rolls...

Allez-vous reproduire des duos virtuels comme lors de la précédente émission ?

Non, car on ne voulait pas refaire la même chose, mais j’avais adoré ça ! C’est beaucoup de travail. Le résultat était assez incroyable. Mais c’est bien de pouvoir varier les plaisirs.

Est-ce toujours plaisant d’animer l’émission au côté de Jean-Pierre Foucault ?

Travailler avec Jean-Pierre Foucault est un grand bonheur. Il a une expérience de média télé exceptionnelle, est extrêmement bienveillant et a beaucoup d’humour. On a une vraie complicité. Jean Pierre c’est l’idéal, il a un côté très rassurant et peut désamorcer les horreurs que je dis.

Après trois shows en prime time, est-ce facile de se renouveler ?

Je fais ce que je sais faire... Effectivement c’est d’autres invités, d’autres écritures et de nouveaux personnages comme le président.

Aimeriez-vous faire ce type d’émissions à un rythme plus soutenu, voire même obtenir une quotidienne ?

Non, car il faut que ça reste un plaisir et ne pas faire l’émission de trop ! Je fais déjà la quotidienne en radio, j’en suis d’ailleurs très heureux. Au moins, je n’ai pas besoin de me maquiller, on n’a pas toutes les contraintes techniques, on peut le faire de n’importe où. Et la base de mon métier c’est quand même la scène donc je pense qu’une image quotidienne pourrait tuer les spectacles.

Côté politique, les changements vous ont-ils contraints de remanier votre fonds de commerce ?

J’avais des dates en juin, j’ai donc dû réagir vite sur le spectacle ! Mais du coup, cela m’a forcé à changer. J’étais assez étonné par la réaction du public par rapport à l’imitation de Hollande. Je ne savais pas du tout ce que ça allait donner. J’ai relevé les manches, j’ai mis la cravate de travers, le cul en arrière et le bide en avant et voila c’était parti ! Je ne pensais pas qu’il serait un personnage aussi burlesque !