Le label Josée Dayan en mal d’audience
Cette rentrée 2003 aura vu deux adaptations très personnelles de la réalisatrice Josée Dayan : Les liaisons dangereuses sur TF1 et Les parents terribles sur France 2. Deux téléfilms où l’audience fut en deca des esperances.
La spécialiste des classiques littéraires a donc connu une rentrée bien morose : 5 millions de téléspectateurs en moyenne fin août pour Les liaisons dangereuses de Catherine Deneuve (26.2% de part de marché sur les deux épisodes) et moins de 4 millions (16.3% de part de marché), lundi 6 octobre, pour Les Parents terribles avec Jeanne Moreau, Nicole Garcia et François Berléand.
C’est depuis 1998 que la réalisatrice ose le pari audacieux d’adapter les classiques de la littérature pour la télévision avec tous les moyens du cinéma. Sont ainsi nés Le Comte de Monte-Cristo en 1998, Balzac en 1999 et Les Misérables en 2000 pour TF1. Gérard Depardieu, vedette de ces fictions y partageait l’affiche avec John Malkovitch, Christian Clavier ou encore Ornella Mutti. Ces trois fictions avaient enregistré, à l’époque, des records d’audience : jusqu’à 10.4 millions de téléspectateurs pour l’ultime épisode des Misérables (45,6% de part de marché) et 12.8 millions pour Le Comte de Monte Cristo qui s’est retrouvé ainsi classé parmi les 10 meilleures audiences de l’année 98.
Après avoir réalisé notamment des épisodes de Julie Lescaut ou encore Les Bœufs Carottes, Josée Dayan ouvrait donc la brèche des fictions à gros budgets et de l’arrivée des vedettes de cinéma sur le petit écran. Pour cette rentrée, elle a signé volontairement deux adaptations moins lisses, aux partis pris revendiqués. Mais le public n’a pas été au rendez-vous.
Malgré ces deux revers, Josée Dayan, qui a incarné un marin borgne dans Les Rivières Espérances, prépare activement un remake des Rois maudits pour 2005 et tourne actuellement Milady avec Arielle Dombasle...