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Le succès de Grey’s Anatomy menacé sur TF1 ?

Tony Cotte
Publié le 29/05/2007 à 00:19 Mis à jour le 30/09/2008 à 22:33

Après un cliffhanger habilement mis en scène, les téléspectateurs ont dû attendre un peu plus de 7 mois avant de retrouver la suite des aventures de Grey’s Anatomy. Qui Meredith a-t-elle suivi : Derek ou Finn ? Izzie va-t-elle réellement quitter le Seattle Grace Hospital ? Quelles seront les prochaines péripéties que réservent Shonda Rhimes et son équipe de scénaristes aux fidèles ? Les premiers éléments de réponses ont ainsi été donnés le 22 mai dernier pour le lancement de la troisième saison sur TF1.

Le 3 juillet 2006, la chaîne privée a diffusé pour la première fois les amourettes des apprentis chirurgiens en night-time. Une programmation audacieuse puisque jusque-là la case horaire était exclusivement réservée aux magazines. Avec une moyenne à 3.6 millions de téléspectateurs, des parts de marché dépassant les 60% auprès des femmes de moins de 50 ans et des 15/24 ans et une couverture médiatique aussi importante que celle des programmes de première partie de soirée, autant dire que TF1 a été gagnante au change. Face au phénomène, les héros en blouse blanche ont eu les honneurs du prime time pour la fin de la deuxième saison. Ce soir-là, le 10 octobre 2006, ils étaient 6.1 millions de fidèles, soit 29.6% du public présent devant leur petit écran. Une performance honorable quand on sait que la diffusion de ces trois épisodes indissociables a eu lieu le lendemain de trois autres, soit 250 minutes de Grey’s Anatomy en moins de 24 heures !

TF1 comptait-elle sur un effet placebo ou souhaitait-elle simplement expédier sa série en urgence ? Force est de constater que la chaîne privée récidive et propose depuis le 22 mai dernier la suite des péripéties de Meredith, Cristina, George et les autres... en prime time ! Une décision quelque peu hâtive quand on sait que les épisodes inédits n’ont pas été précédés par des rediffusions en guise de piqûre de rappel. Pour pallier l’absence de plus d’une demi-année sans situer le téléspectateur, un nouveau dispositif a été en revanche lancé à l’occasion de l’arrivée de cette troisième saison. Ainsi, et pour la première fois, il est désormais possible de suivre Grey’s Anatomy en version multilingue (VF, VO ou VOST) via la TNT. De plus, TF1 Vision, le site de Vidéo à la Demande du groupe, propose chaque mardi, et ce dès minuit, les épisodes diffusés le soir même au prix de 1€99 l’unité.

Pour son lancement à l’antenne, la troisième saison a ainsi séduit 6.3 millions de fidèles et est arrivée en tête des audiences de première partie de soirée. A 22h25, « A pile ou face » attirait même 7.03 millions de téléspectateurs, pour 40.9% de part d’audience, soit la deuxième meilleure part de marché de la journée pour la chaîne privée. Une nouvelle fois, les cibles jeunes ont massivement plébiscité le retour des chirurgiens en herbe avec une moyenne à 48.5% sur les 15/24 ans, 47.8% pour les 15/34 ans et 43.9% auprès des femmes de moins de 50 ans.

Si ces scores sont en deçà de ceux enregistrés par la franchise Les Experts sur TF1, Grey’s Anatomy évince outre-Atlantique l’équipe de la police scientifique de Las Vegas. Ainsi, le lancement de la troisième saison, dans sa nouvelle case horaire du jeudi sur ABC, a retenu l’attention de quelques 25 millions de téléspectateurs, soit 3 millions de plus que CSI et son équipe sur CBS. Un scénario qui s’est reproduit quasiment toutes les semaines au cours de l’année, faisant de Grey’s Anatomy la série la plus regardée auprès de toutes les cibles fétiches des annonceurs : les 18/34 ans, les 25/54 ans, et auprès de l’ensemble du public féminin, quelque soit l’âge.

Dompter Grissom et son équipe aux Etats-Unis est une chose, triompher en France de l’agent Gibbs en est une autre. En effet, à compter de ce soir, mardi 29 mai, M6 a décidé de rediffuser sa série phare NCIS, enquêtes spéciales. Programmée le jeudi, jusqu’à l’arrivée de Nouvelle Star, les anciens épisodes de la série américaine réunissent encore 5 millions de fidèles en moyenne et se positionnent en tête auprès des moins de 50 ans avec 30% de part de marché. Après leurs vies sentimentales et professionnelles, la concurrence vient désormais s’ajouter à la liste des obstacles sur la route des internes de Seattle...