Léa Salamé (i>télé) : « Eric Zemmour flirte avec la ligne jaune mais ne la franchit pas »

Léa Salamé est une des journalistes-présentatrices les plus prometteuses de sa génération, si bien qu’elle figure actuellement dans la short list de France 2 pour prendre la place de Natacha Polony dans On n’est pas couché . En janvier 2011, elle a rejoint i>télé et depuis, sa carrière prend de plus en plus d’ampleur. Force de caractère, questions incisives et percutantes, bonne gestion des aléas du direct font partie de ses priorités. Présentatrice du 100% info & débat, du grand JT i>télé, arbitre du On ne va pas se mentir et Ça se dispute, le public a pu également la retrouver dans le direct des Européennes, ce 25 mai. Dans les colonnes de l’hebdomadaire Télé Star, elle revient sur son actualité mouvementée.

Neutralité oblige, elle réitère son intention continuelle de mener sainement les débats politiques, même si certains peuvent provoquer des étincelles : « Quant au ton, au nom de quoi aboierais-je sur Marine Le Pen ou Tariq Ramadan quand je les reçois ? Mais je ne leur laisse rien passer. Pas plus qu’aux autres ». Elle doit parfois recevoir des personnalités houleuses et les faire accoucher de vérités. Cependant, elle avoue qu’elle refuserait de recevoir Alain Soral, qu’elle qualifie d’« idéologue antisémite ». En revanche, l’étiquette que Dieudonné parvient à garder suffit à ne pas envisager la même perspective : « C’est encore un humoriste, non ? Et Élisabeth Lévy l’a interviewé avec talent dans son journal, Causeur... ». Concernant Éric Zemmour, Léa Salamé tranche : « Éric flirte avec la ligne jaune, mais ne la franchit pas. Et dans ce débat d’idées, il a face à lui Nicolas ».

Mesurée dans ses réponses, elle va même jusqu’à parler du canal 15 de la TNT, la concurrente d’une tête au-dessus, BFMTV : « Le fait d’être outsider demeure stimulant. On a eu mal quand Jean-Jacques Bourdin a obtenu une interview de François Hollande. Mais ils nous envient Ça se dispute, et nos soirées électorales ont marché fort ! ».