Toutelatele

Les Anges de la télé-réalité : la série-réalité à succès de NRJ12

Aurélie Demarcy
Publié le 18/02/2011 à 11:24

Il y a 10 ans, des anonymes acceptaient de se prêter à un nouveau genre télévisuel dans l’Hexagone, celui de la télé-réalité. Sous le regard des téléspectateurs, fascinés, interloqués, sceptiques ou indignés, Steevy, Jean-Edouard ou autre Loana allaient être « les pionniers » de ce tournant cathodique, en intégrant la maison de Loft Story, lieu où l’intime allait être rendu public.

Depuis cette émission charnière, nombre de concepts ont proliféré sur les petits écrans. Avec pour toile de fond, la séduction, l’aventure, la chanson ou encore la cuisine, la télé-réalité a réussi le pari d’outrepasser l’effet de mode, en s’installant dans le temps et en surfant constamment sur les mœurs de son public...

C’est donc une décennie plus tard, que la chaîne de la TNT, NRJ12 a décidé de lancer son nouveau programme, Les anges de la télé-réalité. Rassemblant d’anciens participants issus de diverses émissions du genre, ce nouveau concept proposait aux téléspectateurs de suivre les péripéties de ces « célébrités » dont l’exil avait un but précis ; incarner le rêve américain. De fait, Astrid, Diana, Cindy Sander, Steevy, John-David, Marlène, Senna et Amélie allaient atterrir outre-Atlantique et, forts du réseau professionnel de Fabrice, leur parrain, pouvoir faire des rencontres déterminantes vouées à booster leurs carrières respectives. Mannequinat pour l’une, musique pour l’autre, chaque « ange » a donc foulé le sol américain avec l’espoir d’y décrocher un contrat.

Une trame, à priori, peu palpitante, mais c’était sans compter l’effet « explosif » de la vie en collocation. En effet, les huit postulants à l’American Dream », au-delà de leurs prospections professionnelles ont dû cohabiter durant 15 jours, au sein d’une sublime villa, qui bien vite est devenue le cœur des conflits, rires, moqueries, jalousies. Un cocktail qui, ayant maintes fois fait ses preuves auprès des plus jeunes, a de nouveau, su trouver ses inconditionnels.


Mais loin de se cantonner à l’image d’une énième déclinaison du genre, le programme de NRJ12 a tenté de se démarquer du lot, en qualifiant son émission de sérié-réalité, comme l’expliquait le producteur Jérémy Michalak, lors d’une interview accordée à Toutelatele.com : «  On est les premiers en France à avoir proposé une série-réalité de ce genre. Bien sûr, ça ne ressemble pas complètement à The Hills, on se retrouve avec Amélie et Senna au lieu des héroïnes fashion-victime de Laguna Beach. Dans la forme, à l’exception des parties « interviews », c’est assez proche. À ma connaissance, nous sommes les seuls à avoir produit quelque chose qui s’y apparente en France. »

Jouant ainsi, sur l’ambigüité de la fiction et de la réalité, la série, malgré un démarrage timide, est finalement parvenue à séduire, rassemblant quotidiennement plus de 500 000 inconditionnels pour le résumé quotidien et 11% des 15/34 ans. Également accessibles aux internautes, les épisodes des Anges de la télé-réalité diffusés sur le site de NRJ12 ont largement contribué au succès du programme, dont les buzz ont tôt fait d’envahir la toile, tandis que les protagonistes du programme continuaient d’entretenir les polémiques par voies de presse.

Un succès permettant à la chaîne d’imposer son identité dans un paysage audiovisuel où les généralistes règnent en maîtres. Une victoire largement savourée par NRJ12 qui, aura décidé de prolonger son émission. Officiellement prévu pour le 9 février, l’arrêt de l’émission aura finalement, été repoussé d’une semaine. Une « After », durant laquelle Matthieu Delormeau a accueilli, chaque soir, deux candidats du programme venus commenter leurs péripéties américaines, en revenant sur les moments clés du séjour.

Côté protagonistes, il semblerait que leur succès n’ait pas bravé les frontières. En effet, hormis Cindy Sander dont le « grand retour » devrait donner lieu à un titre enregistré sur place, les « Anges » de NRJ12 n’ont visiblement pas transcendé l’Amérique... Quoi qu’il en soit, et au vu de cette saison encourageante, Jérémy Michalak s’apprête à plancher sur le second opus de la saga ; l’occasion pour Mickaël Vendetta d’exporter son concept de la « bogossitude » à l’international ? Les paris sont ouverts...