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Les Anges de la télé-réalité > Maude, révélations d’une girl next door

Tony Cotte
Publié le 18/04/2013 à 18:51 Mis à jour le 26/04/2013 à 14:10

Ce mardi 16 avril, sortait “Love is what you make of it” sur iTunes. En quelques heures, le titre de Maude, candidate des Anges, se classait en tête des ventes. Une première pour une artiste issue de l’émission de NRJ12. Ce succès étonnant, la jeune femme le doit à une chanson efficace et une personnalité particulièrement attachante. Loin du « profil télé-réalité », Maude, la girl next door retenue par casting, revient pour Toutelatele sur son aventure et la suite de son parcours artistique...

Tony Cotte : Pouvez-vous nous expliquer cette démarche étonnante de participer aux Anges de la télé-réalité pour percer dans la chanson ?

Maude : J’ai 25 ans et je passe des castings depuis plusieurs années. J’ai tenté Star Academy, les anciennes Nouvelle Star, la première saison de The Voice et plusieurs comédies musicales. Pour les Anges, je l’avoue : je n’y suis pas allée à fond les ballons. Mais après tout, c’est une opportunité comme une autre et ça peut toujours permettre une visibilité pour ma musique.

Le soir du prime inaugural, vous vous êtes retrouvée au milieu d’un panel un peu loufoque entre un body-builder et autre adepte du strip-tease. Vous sentiez-vous vraiment à votre place ?

Je ne pensais pas être un profil de télé-réalité et je ne pense toujours pas l’être aujourd’hui. J’ai été surprise que le côté artistique soit mis en avant et soit récompensé. Ce soir-là, il y a eu énormément de pression et le tournage a été très long. Entre candidats, on a eu le temps de se jauger. Je ne faisais pas partie des favoris.

Que se passe-t-il une fois l’obtention de votre sésame ?

Nous sommes tous venus avec nos bagages, comme si le départ était assuré. Tous s’est passé très vite. Avec Mike, nous avons enchaîné avec une nuit à l’hôtel et, dès le lendemain, nous partions pour la Floride. Nous avions eu droit de passer un coup de fil à nos proches pour les avertir. Puis, on nous a pris nos téléphones jusqu’à notre arrivée sur Miami.

« J’avais évidemment quelques inquiétudes »

Quelle a été la réaction de vos proches à cette annonce ?

J’ai eu le droit à deux sons de cloche : certains m’ont redemandé si j’étais certaine de participer à un programme de télé-réalité, les autres m’ont conseillé de foncer. J’avais évidemment quelques inquiétudes. Je ne savais pas comment j’allais être reçue et si ce qu’on allait me proposer musicalement allait me plaire.

Quels souvenirs gardez-vous de votre première rencontre avec les autres candidats ?

Je ne suis pas de nature spécialement impressionnable. Je n’étais pas en mode groupie. Bien sûr, il y avait des gens avec lesquels je ne pensais pas m’entendre. Je prends l’exemple d’Amélie, je ne pensais pas avoir d’affinités avec elle. Pourtant, c’est une des personnes que je préfère. J’ai découvert quelqu’un d’adorable, loin du personnage qui hurle tout le temps. C’est une fille bien et une super maman.

Partie 2 > Les conditions de tournage et le Petit journal


Dès votre premier jour, vous avez eu rendez-vous avec un producteur. Dès lors, on vous a mise en concurrence avec Alban. Comment avez-vous vécu cette rivalité forcée ?

Tout au long de l’aventure, nous avons été mis en compétition. Ce n’est pas quelque chose avec laquelle je suis à l’aise. C’est, à mon sens, anti-créatif. La compétition ne me dérange pas, surtout dans le cadre d’une émission de télévision où l’on connait les enjeux. Ce n’était pas un casting avec 2000 inconnus ; ça a donc été plus difficile à gérer. Alban est une personne que j’aime beaucoup, mais nous avions de suite décidé d’être fair-play.

Votre réaction à New York est d’ailleurs surprenante : vous refusez d’éclater de joie par respect pour lui...

Depuis le début, nous avions passé nos castings ensemble. Ce qu’il a vécu, je l’ai vécu aussi. Je ne me voyais pas éclater de joie devant lui. Ça aurait été vraiment incorrect, même s’il a été très content pour moi.

Que retenez-vous de ce voyage à New York ?

Ça reste très particulier ; ça a marqué un tournant dans mon parcours avec l’enregistrement de ce single. C’est aussi là où j’ai commencé à avoir de très bonnes affinités avec Amélie. Ça a été vraiment un super souvenir.

« La compétition avec Alban, c’était anti-créatif »

À votre retour, vous appreniez que Mike avait quitté l’aventure. Comprenez-vous sa décision, du moins s’il s’agissait bien d’une...

Je trouve ça dommage. Je pense qu’il ne se sentait pas spécialement bien dans la villa. Ça a été difficile pour lui de s’intégrer. Quoi qu’on en dise, je pense que personne n’a vraiment mis du sien. J’adore Mike, je l’ai toujours défendu, mais j’avais besoin aussi de me concentrer sur mon parcours.

Êtes-vous satisfaite à ce stade du montage des épisodes ?

Très sincèrement, je suis surprise. Ce qui a été diffusé reflète tout ce que j’ai pu ressentir. Quand j’ai eu le besoin de m’exprimer sur certaines choses, tout a été diffusé. J’en suis très contente.

Dans Le petit journal, on a pu assister au tournage d’une « scène » avec plus d’une dizaine de personnes sur place. Peut-on vraiment oublier tout ce dispositif au quotidien ?

Je n’ai pas vu les images, mais je me souviens bien de leur présence. Il s’agissait d’une scène en extérieur. Nous vivons dans la villa. Le staff, lui, est installé dans un garage à l’écart. Ils ne sont pas avec nous à l’intérieur. Sur place, il y a beaucoup de moins de monde, juste des cameramen et des journalistes. Mais ils sont discrets, car habitués à l’exercice. Ils arrivent même des fois à nous surprendre où on ne se rend compte de leur présence que bien plus tard. La consigne est d’être naturel, donc rien n’est rejoué.

Partie 3 > Le cas Nabilla


Si on parle tant des Anges cette saison, c’est pour le cas Nabilla. Sentiez-vous que sa personnalité se dégageait de celle des autres ?

C’est un personnage, c’est indéniable. En termes de télé-génie, elle est très intéressante. Elle est souvent dans le second degré, ce qui fait d’elle une fille marrante et touchante. Je ne suis pas surprise de son succès. Sur place, en revanche, les cadreurs n’ont pas plus insisté sur elle que sur une autre. Nous étions tous égaux.

Quand et comment avez-vous eu connaissance du phénomène du « Allô » ?

En semaine de tournage, les journées sont longues et nous n’avons pas forcément contact avec la France. Nous l’avions donc découvert le week-end après sa sortie. Nous avions eu une réunion avec la production où ils nous ont avertis que l’émission « buzzait » beaucoup, surtout grâce à Nabilla. On a pu ensuite constater ça par nous-mêmes quand on a eu accès à nos téléphones et à internet.

Ce succès pour Nabilla a-t-il suscité de jalousie au sein des candidats ?

Officiellement, non. Ce n’est pas mon cas ; quand on a des objectifs artistiques, ce n’est pas le genre de « buzz » que l’on cherche. Mais pour des personnages de télé, tout le monde rêve d’être à la place de Nabilla. Ça n’a pas créé de tensions pour autant.

« Quand on a des objectifs artistiques, le buzz de Nabilla n’est pas ce que l’on cherche »

Comment vivez-vous sa cote de popularité depuis votre retour en France ?

Au début, on nous parlait beaucoup de Nabilla. Ce qui ressort le plus, c’est la question « Est-ce que Nabilla est vraiment comme ça ? ». C’est amusant car celle que les gens peuvent suivre à la télé est la même fille avec qui j’ai vécu toutes ces semaines. Donc je le confirme : elle est vraiment comme ça !

Partie 4 > Comment se profile la suite de son parcours artistique


Vous êtes tenue au secret sur la suite de l’aventure, mais on peut voir une nouvelle apparence sur la pochette de votre single. Ce relooking était-il nécessaire ?

C’était important pour prendre ce virage et donner une identité visuelle à ma musique. Il fallait construire un personnage artistique. Sans trop en dire, la séance chez le coiffeur a été très sympathique (rires).

Votre image « girl next door » n’est sans doute pas étrangère à ce début de succès. Il est toujours plus facile de convaincre avec sa musique quand on dégage de la sympathie. Cette pochette reste donc étonnante...

Je ne vais pas le cacher, elle est un peu « pimpée ». On me voit très maquillée. Ce n’est pas forcément ce vers quoi j’ai envie de me diriger pour la suite. Depuis, j’ai retouché ma coupe et j’ai fait quelques modifications qui me ressemblent davantage. J’ai affiné tout ça.

« J’ai envie de continuer sur cette lancée »

Vous parlez de « suite ». Comment se profile-t-elle ?

Il n’y pas eu de tournage de clip à ce jour. Si les bonnes ventes se maintiennent, on devrait en proposer un. J’ai très envie de faire la promotion et porter mon titre sur scène. C’est encore très récent. À ce jour, je suis en contrat avec La Grosse Équipe et je commence à être sollicitée pour des interviews. J’ai envie de continuer sur cette lancée, surtout quand je vois la réaction très positive du public.

Quid d’une diffusion sur NRJ ?

Je suis proposée sur leurs webradios à ce jour. Mais c’est très compliqué pour entrer en playlist, d’autant plus quand on sort d’une télé-réalité. NRJ c’est un peu le Graal pour un artiste. À suivre...