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Les Globes de cristal : Véronique Mounier et les secrets d’une Cérémonie

Alexandre Raveleau
Publié le 04/02/2013 à 18:34 Mis à jour le 07/02/2013 à 15:21

Chaque année, la Cérémonie des Globes de cristal récompense le meilleur de l’art et la culture des douze derniers mois, entre le cinéma, la mode, les expositions, la télévision, l’humour et le roman. Pour la première fois, Véronique Mounier prend les commandes de la soirée. Avec Yves Lecoq, l’animatrice de Sans tabou accueillera le public sur la scène du Lido, partir de 20h45 sur Chérie 25.

Alexandre Raveleau : Face aux César ou autres Victoires de la musique, Les Globes de cristal reste une cérémonie plutôt méconnue du grand public. Quelles sont ses spécificités ?

Véronique Mounier : Avec son statut de première cérémonie de l’année, elle donne la tendance pour 2013. Tous les domaines de l’art et de culture sont représentés au sein des douze catégories, des séries au cinéma, en passant par la mode ou les expositions. Et contrairement aux autres, les votants ne sont pas les professionnels, mais 5 000 journalistes spécialisés. Pour cette 8e édition, Hervé Bourges est le président.

Pour une animatrice, il s’agit d’un exercice très codifié, et une première pour vous. Comment sont répartis les rôles avec Yves Lecoq, qui présente lui sa troisième édition ?

Avec Yves, nous ne nous connaissions pas, mais je suis ravie d’avoir quelqu’un comme lui à côté de moi. L’émission sera très rythmée grâce à nos interventions. Ce sera un vrai ping-pong entre nous, lui prenant des voix différentes à chaque fois. De mon côté, je compte bien sortir du cadre habituel de la promotion pour poser deux ou trois questions décalées aux récompensés. Je vais essayer de sortir des clichés. Et parmi les remettants, nous aurons notamment Gérard Darmon, Rebecca Hampton ou encore Hélène de Fougerolles.

Après Virgin 17 ou France 3, pourquoi Chérie 25 diffuse-t-elle la soirée ?

Pour Chérie 25, il s’agit de proposer des soirées événementielles. Je trouve que c’est une très bonne idée pour faire parler de la chaîne, autrement que par les audiences, que nous n’avons pas encore. Par rapport aux concurrents, Chérie 25 a l’audace de proposer de vrais programmes incarnés et non pas des rediffusions.

Y a-t-il d’autres évènements en préparation ?

Nous allons continuer avec la Journée de la femme. En prime time, nous diffuserons Dans la tête des hommes (titre de travail) et poserons la question : quels sont les clichés que les hommes peuvent encore avoir sur les femmes ?

« Par rapport aux concurrents, Chérie 25 a l’audace de proposer de vrais programmes incarnés et non pas des rediffusions. »

La Cérémonie des Globes de cristal sera rediffusée sur NRJ12 (samedi 9 février à 00h40). Est-il possible que vous deveniez l’un des visages de la chaîne ?

Et pourquoi pas le divertissement ? C’est vrai qu’on ne m’a jamais positionnée comme telle, peut être que ça remonte à M6... On ne présentait comme étant plutôt « délicate » (rires), discrète... Je reste quand même plutôt une animatrice de magazine. Par exemple, je n’ai pas le cerveau formaté pour les jeux. Les Anges de la télé-réalité non plus. Selon moi, il est important qu’un animateur soit identifié assez vite à un genre. Ce que j’adore, c’est d’être dans la confidence, naturelle, sans trop de people. Sans tabou me correspond parfaitement.

En dix ans, vous avez successivement été l’un des visages de M6, TF1 puis France 2. Que retenez-vous de ce parcours ?

Toute expérience est bonne à prendre dans ce métier. Après, la question du timing est cruciale. Parfois, c’est le bon, d’autre fois non. Il faut dire aussi que je ne suis pas une fille extrêmement patiente. J’aime bien les défis. A France Télévisions, j’aurai pu être plus patiente. Pourtant, j’étais très fière d’y revenir parce que j’y ai fait mes débuts. Sauf que j’ai connu trois directions différentes en un an... J’ai tourné des pilotes et puis ils étaient mis sous le tapis. J’ai besoin de vivre. Et Chérie 25 est venue me chercher. Je n’ai plus envie d’être seulement animatrice. Je veux être impliquée dans les émissions. C’était bien pour apprendre, mais je pense être maintenant capable d’aligner deux mots toute seule.

Que dire de votre passage sur TF1 ?

Ce n’était pas le bon moment. Vraiment. (rires) Je venais pour une émission sur la sexualité des Français et il y a eu un problème juridique. Après, j’ai fait Permis de reconstruire avec Denis Brogniart. Et même si TF1 a attendu six mois avant de la mettre à l’antenne, qui plus est en catimini, en seconde partie de soirée fin décembre et sans communication, elle a très bien marché. En fait, je ne sais pas pourquoi on l’a faite, mais je me suis bien marré avec Denis. C’était une vraie colonie de vacances.