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Madame le chef > Sophie

Ariane Grassi
Publié le 27/04/2006 à 02:53 Mis à jour le 04/05/2011 à 15:32

Alors que l’aventure de Madame le chef touche à sa fin, Hermance Carro n’en finit pas d’affronter l’adversité : élèves contestataires, retard de travaux... Son restaurant va-t-il enfin voir le jour ? Sophie, la meilleure élève de la brigade, nous en dit un peu plus sur cette aventure qui fleure bon la Provence...

Ariane Grassi : Le troisième épisode de Madame le chef a laissé les téléspectateurs en plein suspens. Rassurez-nous, tout est bien qui finit bien ?

Sophie : Oui, le restaurant est ouvert depuis Pâques et ça se passe très bien, il y a de plus en plus de monde. On est maintenant dans le vif du sujet ! C’est une nouvelle aventure qui commence et c’est génial !

Ariane Grassi : Qu’est-ce qui vous a menée jusqu’au casting de Madame le chef ?

Sophie : J’ai fait des études qui ne me correspondaient pas. Après avoir manqué de 5 places le concours de médecine, je me suis réorientée vers la kinésithérapie, mais ça ne me plaisait pas donc j’ai opté pour la pharmacie, sans plus de conviction. Mais j’ai bientôt 26 ans et envie d’avoir mon indépendance, plutôt que de toujours compter sur papa-maman ! La cuisine a toujours été une passion pour moi, donc je me suis dit : pourquoi ne pas tenter ? Dès les premières semaines de formation, je me suis rendue compte que j’étais vraiment faite pour cela et que j’avais trouvé ma voie.

Ariane Grassi : Aviez-vous tenté le casting de Oui, chef ! l’année dernière ?

Sophie : Non, parce que je n’étais pas du tout au courant, mais j’avais regardé l’émission et elle m’avait donné envie, particulièrement Monsieur Corvez ! Quand j’ai su cette année que c’était lui notre professeur, j’étais ravie ! C’est vraiment une belle rencontre, un homme fabuleux et un très bon pédagogue.

Ariane Grassi : Le fait que ce projet soit également une émission de télévision a-t-il compté dans votre choix ?

Sophie : Pas du tout, j’étais là pour la formation, je me suis à peine rendue compte que c’était une émission. Notre formation ressemblait à n’importe quelle autre. Bien sûr, elle était plus courte, mais elle était intensive. Nous avions des cours tous les jours, du mation au soir, nous n’avons eu droit à aucun traitement de faveur. Il fallait bosser !

Ariane Grassi : On vous a vue très proche de Nathalie, ainsi que de Johanna. Vous n’avez pourtant rien en commun ?

Sophie : Je suis très différente de Johanna. Nathalie et moi étions là pour l’aider à évoluer en lui montrant que parfois, il faut faire des petites concessions et que ce n’est pas forcément en gueulant et en tapant sur les gens que ça fonctionne ! Elle m’a aussi permis de découvrir un monde que je ne connaissais pas, celui des gens du voyage.


Ariane Grassi : Le premier épisode vous montrait inquiète du fait de vos origines sociales plus élévées que la plupart des élèves...

Sophie : Je me suis finalement très bien intégrée. Les autres ne m’ont fait aucune réflexion, nous étions une équipe et c’était l’important. Nous étions tous très soudés, car nous étions là pour la même chose, apprendre un métier.

Ariane Grassi : Quel est votre meilleur souvenir ?

Sophie : Il y en plusieurs ! La rencontre avec Hermance, déjà, et plus récemment l’ouverture du restaurant ; c’était quelque chose ! C’est magique de se retrouver derrière ses casseroles après trois mois de formation pas toujours évidents. Travailler aux cotés de Monsieur Corvez, c’était exceptionnel ! Et puis, on a découvert plein de choses. Je n’avais jamais fait les vendanges, et les faire tous ensemble, c’était très sympa.

Ariane Grassi : Et le moins bon ?

Sophie : Même si les bons souvenirs ont effacé les mauvais, il y a eu un certain nombre de tensions difficiles à gérer. Je suis assez discrète et pas tellement habituée à ça, je me disais : ouh là là, je suis sur la planète Mars ! J’étais un peu choquée par le manque de respect de certains. Heureusement, tout s’est amélioré avec le temps.

Ariane Grassi : Etes-vous fière d’avoir obtenu les meilleurs résultats de la brigade ?

Sophie : Forcément, ce serait malhonnête de dire le contraire. Mais il y en avait d’autres très bons aussi ! Et puis j’étais là pour aider ceux qui en avaient envie. Je pense qu’avoir fait des études m’a rendu les choses plus faciles, j’avais moins de mal à assimiler tout ce qu’il fallait apprendre.

Ariane Grassi : A votre avis, quelles sont vos qualités en tant que cuisinière ?

Sophie : Je suis rigoureuse et assez perfectionniste, je n’hésite pas à refaire une assiette si j’estime qu’elle n’est pas belle ! Je pense que l’important dans ce métier est de savoir se remettre en question. Je suis prête à accepter les critiques pour évoluer dans le bon sens.


Ariane Grassi : Etes-vous satisfaite de votre affectation en cuisine ?

Sophie : J’étais contente, c’était vraiment ce que je voulais ! Au début j’étais un peu partagée entre la salle et la cuisine, mais pendant le mois où l’on suivait les deux cours, j’ai compris que la cuisine, c’était pour moi. Je vais encore parler de Monsieur Corvez (rires), mais c’est peut-être lui qui m’a donné cette envie en me transmettant sa passion !

Ariane Grassi : Que pensez-vous de votre chef, Hermance Carro ?

Sophie : Je trouve qu’elle a beaucoup de courage. Je ne sais pas si j’aurais été capable de faire tout ce qu’elle a fait ! Elle a su affronter les querelles des uns et des autres, les retards de travaux..., c’est quelqu’un qui en veut ! Je l’admire d’autant plus que ce n’est pas évident pour une femme de réussir dans ce milieu de machos !

Ariane Grassi : Dans Madame le chef, non seulement le chef est une femme, mais les meilleurs éléments de la brigade sont aussi les filles...

Sophie : Nous avons pu prouver que les femmes pouvaient être aussi bonnes, voire meilleures, que les hommes. Nous sommes peut-être plus exigeantes envers nous-mêmes, car pour s’imposer dans ce milieu d’hommes, il faut être irréprochable. Nous n’avons pas le droit à l’erreur ! Mais tout se passe très bien dans la brigade d’Hermance.

Ariane Grassi : Avez-vous goûté à la célébrité depuis la diffusion de l’émission ?

Sophie : Pour le moment, je n’ai pas encore trop eu l’occasion d’aller en ville, mais effectivement les gens du village sont là, et on a même quelques touristes qui nous reconnaissent. Ca fait plaisir !

Ariane Grassi : Et comment envisagez-vous votre avenir culinaire ?

Sophie : J’espère devenir à mon tour Madame la chef ! Avant d’ouvrir mon propre restaurant, j’ai encore du chemin à faire, mais j’espère vraiment concrétiser ce rêve un jour...

Lire l’interview de Hermance Carro