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Marine Vignes

Alexandre Raveleau
Publié le 22/03/2004 à 00:25 Mis à jour le 31/03/2011 à 16:28

Marine Vignes est aujourd’hui la « Mademoiselle spectacles » de France 3. Depuis 10 ans, entre la 5ème, M6 et France Télévisions, elle navigue sereinement à travers les méandres de la télévision. En 2000, 100% imprévu, Ca va faire mâle et Secrets de Stars, sur France 2, l’ont révélé au grand public. Plus proche des programmes culturels que de la grande messe du prime time, elle anime depuis 2001 Sorties de nuit, devenu Arrêt spectacles à la rentrée, le samedi à partir de 0h30 sur France 3.

Alexandre Raveleau : Depuis 2001, vous êtes l’animatrice, rédactrice en chef et programmatrice d’Arrêt Spectacles sur France 3. Comment présenter votre émission ?

Marine Vignes : Depuis la rentrée, l’émission a changé de nom (Sorties de Nuit) et de producteur. L’idée est de proposer un agenda des spectacles sous l’angle de la scène, du live. Dans la précédente formule, je pouvais rencontrer un artiste qui sortait un album, Sorties de nuit touchait un peu à tout. Là, on est dans la prestation scénique, qu’elle soit dans le domaine du théâtre, de la danse ou de la musique. Sur demande de la chaîne, nous avons quand même conservé le cinéma.

Alexandre Raveleau : Comment réagissez-vous lorsqu’on vous surnomme la « Mademoiselle Spectacle » de France 3 ?

Marine Vignes : C’est un joli titre non ? C’est surtout grâce à Claude Couderc. Quand on a commencé ensemble, il a été direct. Il m’a dit « Marine, c’est un petit truc, j’en ai bien conscience. Mais ne vous en faîtes pas parce que je vais vous mettre sur tout ce qui va toucher au spectacle sur France 3 »... C’est une collaboration très étroite avec Claude Couderc et Bertrand Mosca. On est tellement en contact qu’au moindre doute, j’appelle Claude et je lui demande son avis. J’ai une relation très privilégiée...

Alexandre Raveleau : Puis-je oser une comparaison avec Eve Ruggieri sur France 2 ? Espérez-vous une telle longévité dans un même domaine ?

Marine Vignes : C’est tout le mal que je me souhaite. Si demain on vient me chercher pour animer un énorme programme - ce qui est d’ailleurs déjà arrivé avec TF1 - ou continuer Arrêt spectacles pendant 10 ou 15 ans sur France 3. Je choisis France 3.

Alexandre Raveleau : Quels sont vos espoirs pour l’émission ? Une meilleure case horaire ?

Marine Vignes : La case ne me déplait pas trop. Généralement, ceux qui regardent les programmes intéressants à la télé, c’est la nuit... Mon plus grand désespoir c’est qu’elle soit si courte. A chaque fois je m’arrache les cheveux au montage. D’ailleurs j’évite d’y aller !!

Alexandre Raveleau : Quelle est l’émission de vos rêves ?

Marine Vignes : J’aimerais une vraie grosse émission musicale dans laquelle on pourrait mélanger les invités, faire venir des gens de tous horizons artistiques. Ceux qui aiment la scène...

Alexandre Raveleau : Reprenons le sommaire d’Arrêt Spectacles. Pour vous, théâtre rime avec ?

Marine Vignes : Ca rime avec Isabelle Carré au théâtre de l’Atelier, dans L’Hiver sous la table. C’est une artiste exceptionnelle. On l’a reçue plusieurs fois dans l’émission et je la trouve extrêmement généreuse. Sinon, je ne suis pas du tout boulevard. Ca ne me parle pas. J’aime le contemporain mais pas les prises de tête.


Alexandre Raveleau : Musique rime avec ?

Marine Vignes : En ce moment, je suis très Dionysos, Raphaël... Quand j’étais plus jeune, j’étais très branchée rock : ACDC, les Stones, Bowie ! (rires) En fait j’ai grandi à Versailles avec toute une équipe de potes, notamment Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin, le deux membres du groupe Air. C’est surtout Nico qui nous a initié avec ma sœur...

Alexandre Raveleau : Quels souvenirs gardez-vous de vos différentes expériences d’animatrice sur France 2 ?

Marine Vignes : Un apprentissage avant tout. C’est plus facile de faire un 20h50 comme Secrets de Star (co-animé avec Florence Dauchez) qu’une petite émission ! Ce n’est pas du travail ! Il suffit de sourire et d’être de bonne humeur ! Le côté « être » devant une caméra, sourire et débiter son texte ne m’intéresse pas beaucoup... Mais je ne crache pas dans la soupe. Je le referais si besoin...

Alexandre Raveleau : Et pour l’émission Ca va faire mâle, toujours sur France 2, les audiences n’étaient pas très satisfaisantes...

Marine Vignes : L’émission était mal faite, le concept pas assez « naturel ». Les chroniques, les caméras cachées, c’était bien sur le papier mais un peu cheap à l’écran... Le même été, France 2 avait programmé Philippe Bouvard, annoncé comme étant la grosse artillerie. Ils avaient alors changé notre case pour la lui donner. Et finalement on faisait mieux que lui quand même ! Récemment encore, je suis tombée sur un article autour de cette émission. On y disait de moi que j’étais une petite pistonnée de la télé parce que j’avais été l’ex de Nagui ! Ca m’a énervé ! Jamais Nagui ne m’a aidé !

Alexandre Raveleau : Vous apparaissez comme une extraterrestre dans ce monde des médias. Quelle téléspectatrice êtes-vous ?

Marine Vignes : Je ne regarde rien ! De temps en temps, je suis Fogiel même si, depuis qu’il est à 20h50, je le trouve bien moins bon. Et récemment, j’ai bien rigolé devant le Bachelor ! Je l’ai trouvé gonflé au dernier stade ce mec ! Une espèce de goujat de base ! Ce faire passer pour un grand seigneur qui choisit, prend son temps et, en fait, il se les attrape toutes ! J’ai trouvé ça assez pathétique mais, je ne peux pas le nier, ça m’a fait beaucoup rire. Côté positif, celle que j’aime beaucoup, c’est Maïtena Biraben.

Alexandre Raveleau : On fête vos 10 ans de carrière télé cette année. Quelles ont été les rencontres les plus riches pour vous ?

Marine Vignes : Ce sont des artistes évidemment. Keziah Jones, je suis une fan absolue ! Je l’ai revu récemment pour son concert à Paris. Et on a discuté plus comme des potes qu’autre chose... Annie Girardot m’a également beaucoup touchée, Rufus aussi et... Claude Couderc !