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MasterChef > 70 candidats et 15 000 œufs

Tony Cotte
Publié le 26/08/2010 à 20:40 Mis à jour le 09/12/2010 à 16:35

Carole Rousseau sur TF1

Désormais il reste 70 candidats dans la grande cuisine MasterChef. « Le plus grand concours de cuisine amateur jamais organisé » continue ainsi avec des challenges de « plus en plus difficiles » et une pression de « plus en plus forte ».

Pour les chefs en herbe, place à un nouvel exercice technique. Après « le coup des oignons », voici l’épreuve des mayonnaises. Mais, comme l’assure la voix-off, « tout ce qui est évident ne l’est pas ». Et pour réaliser la sauce de référence de la cuisine française, les participants ont seulement 5 minutes. « Pensez-vous qu’une simple mayonnaise changerait votre vie ? », demande Sébastien Demorand, prompt à déstabiliser les troupes. Pilar, végétalienne et spécialiste de la cuisine végétarienne, n’est pas habituée à travailler les œufs. Steeve, consultant en management se met, quant à lui, la pression. Ayant demandé un congé sans solde, il ne peut, selon ses propres dires, « plus faire marche arrière ». L’intéressé est vite rassuré quand le journaliste culinaire lui accorde un « pas mal ». Le trio d’experts goûte ainsi les 70 mayonnaises des candidats. Et rapidement les jurés en viennent à la conclusion suivante : c’est l’experte de la cuisine anglo-saxonne, alias Suzie, originaire de Nouvelle-Zélande, qui a le mieux réussi. Une « honte » pour Yves Camdeborde. Au final, vingt candidats n’ont pas convaincu, dont Anne, Nathalie, Céline, Marlène, Christophe, Marine ou encore Baia. Ils se retrouvent donc à l’épreuve de rattrapage.

Cette dernière, véritable « test de pression », est introduite par la présence de « 15 000 œufs » sur le plateau ! En l’espace de quelques plans, les recalés apparaissent avec des tenues différentes, laissant penser que le défi a été filmé un autre jour. Qu’importe, la consigne reste la même : réaliser en 45 minutes une recette à base d’œufs. Pour alimenter leur plat, les candidats peuvent se servir de tous les ingrédients disponibles dans les bacs réfrigérés mis à leur disposition. Nadia prépare ainsi une omelette aux saveurs asiatiques. Nathalie, elle, mise sur un flan aux légumes. Quant à Anne, elle concocte un œuf cocotte « sur son lit de topinambours ». Certains vont à la simplicité, comme Marine. La professeure de Français ne connaissant pas l’œuf, et n’en mangeant pas, avoue ne pas avoir l’habitude de le cuisiner. Elle réalise alors un oeuf à la coque avec différentes mouillettes, tandis que Baia fait un simple œuf au plat ! Et si le jury parle de « degré 0 de la cuisine », la jeune candidate est malgré tout sauvée. Lors du verdict, seul Jérôme a le droit, plus ou moins, aux honneurs. « [Il] a préparé la rare recette qui a tiré un peu, à peine, vers le haut, mais vous n’y êtes pas arrivé, loin de là  », annonce Yves Camdeborde. Le chanteur d’opéra de 31 ans est rejoint par Anne, Marlène, Christophe ou encore Marine, sauvée en réalité grâce à sa prestation lors de son casting. « Ne lâchez rien. C’est en ratant que l’on apprend », conseille Sébastien Demorand aux éliminés dont Nadia, Nathalie ou encore Céline.


Le lendemain, ils ne sont plus que 60 en lice. À cette occasion, le jury fait goûter aux candidats un « plat de notre patrimoine », à savoir un bœuf bourguignon façon Yves Camdeborde. Les participants ont alors 45 secondes pour lister les ingrédients utilisés. Ceux qui en auront reconnu un maximum pourront alors se qualifier. Pour ce plat, le chef a utilisé 23 ingrédients différents, avec, forcément, du bœuf, du poivre, du sel et du vin rouge, mais également du chocolat, pour « casser l’acidité », des zestes d’orange, du paprika ou encore du gingembre. Georgiana débute ainsi, mais ne se rend pas compte du laps de temps et n’a le temps d’écrire que cinq ingrédients. Anthony, lui, part défaitiste : «  Je ne sens même pas le parfum le matin quand je m’en mets  ». Quand le top 10 est annoncé, les jurés prononcent les prénoms de Cédric, Jérôme, Baia ou encore Philippe. Ces derniers sont immunisés pour la prochaine épreuve et donc assurés d’être parmi les 40 finalistes. Si Steve, Nadiège, Nicolas ou encore Audrey sont sélectionnés, vingt autres n’ont pas cette chance et se retrouvent au rattrapage.

Les vingt moins bons candidats sont alors répartis en quatre équipes. Après une courte nuit pour se préparer, ces derniers sont sur le pont dès 9 heures du matin pour rejoindre un grand marché parisien. Avec un budget de 50 euros, ils doivent réaliser une entrée, un plat et un dessert, le tout en l’espace de trois heures. Rapidement, les quatre clans doivent se mettre respectivement en accord sur leur menu. Pour régir, un chef est désigné pour chaque groupe. Georgiana est à la tête de l’équipe orange, Christophe dirige les jaunes et Romain est élu leader du clan bleu. Sur le marché, pas évident de trouver ses marques et de remplir toutes les exigences avec le budget alloué. Et malgré la capacité d’Aïcha à négocier les prix avec les commerçants, l’équipe jaune et très en retard et arrive en cuisine seulement 40 minutes avant la fin de l’épreuve ! Au cours des préparatifs, Romain surprend le jury en arrivant à désosser le lapin à partir d’une technique apprise sur internet. Et c’est justement la viande qui fera toute la différence : les bleus sont sauvés, à l’instar des oranges.

Si pour la présentation des plats, aucune des équipes ne s’est démarquée, lors de la dégustation, les jaunes ont été « en dessous » de leurs adversaires. Quant à l’équipe rouge, elle a été contrainte à l’élimination, les jurés ne pouvant choisir que 10 candidats à sauver. « Au moins, je saurai faire une mayonnaise et une quiche  », plaisante Aïcha avant de quitter définitivement le jeu.

Les chefs en herbe encore en compétition doivent désormais, pour terminer la journée, réaliser une recette de leur choix à partir d’ingrédients présents dans « la boite mystère ». Ils ont ainsi la surprise de retrouver des Saint-Jacques, des carottes, du chou, un pot de crème ou encore des morceaux de noix. Et surprise pour les participants : cette fois Frédéric Anton, Yves Camdeborde, et Sébastien Demorand peuvent juger les plats pendant leur élaboration pour définir les quarante meilleurs. L’épreuve éliminatoire est alors fatale pour Anthony, dont l’aventure était considérée comme « [son] Koh Lanta », ainsi que Jean-Paul, Matthieu, la touchante Nadiège, le jeune Kevin ou encore Nicolas. Moins bon joueur, ce dernier l’assure : « Je continuerai ma cuisine. Ce n’est pas parce que j’ai échoué à MasterChef que plus personne ne viendra manger à la maison ».

Pour les rescapés, Carole Rousseau avertit déjà : « Dans quelques jours, votre seul but sera de gagner le concours MasterChef. Ne perdez pas de vue votre objectif ».