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MasterChef 3 > cuisine orientale dans le désert marocain

Alexandre Raveleau
Publié le 27/09/2012 à 23:20 Mis à jour le 08/11/2012 à 23:43

Ils ne sont plus que onze candidats dans l’Atelier. Tous espèrent faire partie du fameux « Top 10 ». « On s’aime bien, on est tous copains. On vit dans le pays des Bisounours, mais c’est fini », analyse déjà Ludovic. Il est vrai que le ticket d’entrée vaut de l’or. Et tout démarre par une boîte-mystère pour le moins originale… En soulevant la fameuse caisse de bois, aucun ingrédient, mais un minuteur ! Stupeurs et tremblements à tous les étages.

« Pour ce test, c’est facile : on vous laisse faire tout ce que vous voulez » annone Yves Camdeborde. Des plats pleins de personnalité sont attendus par le jury. « Il va falloir vous démarquer » précise Frédéric Anton. Seul le timing est imposé. Tous les gourmets ont une heure trente et pas une seconde de plus pour créer un ou des plats. « Libre accès total à l’épicerie ! ». Ni une ni deux, Annelyse cherche à canaliser ses idées. Le choix est bien trop vaste pour la jeune femme !

Le bac rempli comme jamais, les candidats détaillent leurs menus. Pour Cédric, ce seront deux plats, du lapin et de la dorade. Et Annelyse ? Du rouget et ses légumes. Elle n’est pas la seule à tenter le poisson puisque Pierre a choisi la sole. Sauf que le chouchou panique au moment d’enlever la peau… Erreur fatale ? À vouloir trop en faire, la plupart prennent peut-être trop de risque. Pascal, le doyen mise sur le ris de veau. Attention, Frédéric Anton l’aime « laiteux » et il s’agit du péché mignon d’Yves Camdeborde...

Parmi les plats coups de coeur, le homard de Simon est attendu au tournant, à l’instar du turbot cuit en basse température de Ludovic. « Simple, simple, simple (…) comme un bouquet de fleurs » présente le gastronome. Pour le menu de Simon, entrée (céleri et couteaux) plat (homard), dessert (à base de pomme), le jury est plus qu’encourageant. « Le homard est très bien cuit, dans la carapace, c’est très bien. Par contre, les pâtes ne sont pas assaisonnées » lance Frédéric Anton. Après le dressage approximatif de Pierre, le plat de Ludovic a fait un tout autre effet…


Le bouquet de fleurs du robuste candidat est à la hauteur des espérances au niveau visuel. Sauf qu’Yves Camdeborde est un peu déçu… « On vous offre la possibilité de faire une entrée, un plat et un dessert et vous ne servez qu’une assiette. C’est le strict minimum syndical ». En plus, le goût n’y est pas, trop approximatif à ce niveau de la compétition ». Et le ris de veau de Pascal ? Si le dressage n’est toujours pas à la hauteur. « Là, c’est quand même les boules… Le jus, il est magique, la cuisson, elle est top ! » est heureux d’annoncer Frédéric Anton. « Le dressage, ça se travaille ! »

Au terme de cette épreuve, Annelyse a pris les critiques en pleines poires, à coups de « Vous ne vous êtes pas foulée aujourd’hui », tandis qu’Olivier a lui aussi eu droit à ses « Topissimes », malgré un poisson découpé en bloc au couteau… Simon est finalement déclaré gagnant de l’épreuve, tandis qu’Olivier a reçu des encouragements. Qui doit hériter du tablier noir ? Cédric, pour ses boulettes de lapins. « Aujourd’hui, dans votre assiette, il y avait trop d’imperfections et pas de goût ».

Le lendemain, une petite virée à la campagne était au programme. Malgré la pluie, le test de reconnaissance a eu lieu à l’extérieur, en l’honneur des terroirs de France. Pour les participants, il faut reconnaître les espèces. Au petit jeu des AOC, Ludovic se lance le premier. Ratera-t-il encore une fois son test ? Sébastien espère « un sans-faute ! ». Il ne lui a pas fallu deux minutes pour se tromper. Il a confondu un lapin de garenne et un lièvre… Merci, au revoir. 0 point ! Le conducteur de travaux a pris la sortie directe.

À ce petit jeu, pas grand monde n’a vraiment été à la hauteur des espérances, mais le seuil de 0 point n’était pas dur à dépasser. Poulet de Bresse et cochons du Pays Basque ont toutefois été démasqués par les uns ou les autres. Simon a même fait grimper le record à 10. Mais Christelle s’est heurtée au cochon, qu’elle a confondu avec un sanglier. Tout comme Pascal qui le prenait pour un cochon du Béarn. Retour à l’Atelier, et à l’abri !


Pour départager Ludovic, Christelle et Pascal, le jury a concocté une épreuve de rapidité : confectionner un maximum de saucisses… « Délicat et précis » tels sont les maîtres mots de ce travail d’orfèvre, expliqué par Yves Camdeborde. En cinq minutes, Ludovic a réalisé 13 saucisses, contre 15 pour Christelle (autoproclamée « Reine de la saucisse » et 7 pour Pascal. Le ligérien part en pression contre Cédric. Le thème du test : un dessert, et pas n’importe lequel, avec les ingrédients de la tomate-mozzarelle. Dans l’épicerie, mille et un bonbons attendent les deux candidats.

Guimauves, caramels ou nougat : réaliser un dessert avec les ingrédients d’une entrée et des bonbons, un test pour le moins audacieux. « Je veux prouver au jury que j’existe » avoue Cédric, des idées plein la tête. Les tomates à cru pour Pascal et la tarte au chocolat chantilly de Cédric s’opposent. A la dégustation, ce dernier dessert ne fait l’unanimité. La mozzarella s’est compactée, mais l’équilibre du sucre est là. « Il y a une belle harmonie » analyse Yves Camdeborde. Chez Pascal, le dressage est enfin parfait !

Le trio de tomates, entre tartelettes, tartare et verrine a plu, en tout cas deux éléments sur trois pour Frédéric Anton. La chantilly à la bombe n’a pas fonctionné. Et pour le coup, Yves Camdeborde trouve le sucre trop présent… « On a un vrai motif de fierté, c’est votre engagement » conclut Sébastien Demorand avant de donner le verdict final. Après avoir pesé le pour et le contre, le dernier membre du Top 10 est Pascal. « On passe par des émotions incroyables ! » avoue soulagé l’heureux qualifié. Cédric quitte l’aventure.

Deux chefs d’équipe sont annoncés pour la prochaine étape : Simon chez les bleus. Et pour les rouges ? Et bien c’est à Simon de décider ! Ce sera donc Olivier. Les deux formations composées, il était temps de faire ses valises. Le désert marocain attend les candidats de l’émission de pied ferme ! Sur les dunes de sable, le jury avait mis son plus beau costume de lin, avec lunettes de soleil quasi obligatoire. Sous une chaleur importante, une entrée et un plat sont exigés, avec tajine et couscous, enfin les ingrédients du couscous. Une autre recette doit naître de leur imagination.


Pour les juger, l’animatrice de télévision Choumicha préside un jury composé à 100% de femmes. Et côté timing, tout devra être prêt avant le coucher du soleil, soit environ trois heures de cuisine. Les rouges et les bleus démarrent un marathon dans le sable. Dans l’épicerie, ils découvrent mille et un condiments. Chez les rouges, Hasnaa connaît cette cuisine sur le bout des doigts. Elle conseille d’opter pour des mariages traditionnels de saveurs. Les bleus cherchent plutôt l’originalité.

Semoule à base de choux pour les uns (qui ne convainc pas du tout Ludovic) ou tajine de cailles aux fruits secs seront au menu. Chez les rouges, le chef Simon maitrise parfaitement son organisation, a contrario d’Olivier qui n’est pas assez clair. Tel un sultan, Yves Camdeborde ne tarde pas à s’apercevoir qu’un flou artistique règne sous le cagnard marocain chez les bleus. « Je n’arrive pas à l’expliquer au chef parce que je ne connais pas la finalité des plats ».

Au fil de l’épreuve, le sang monte à la tête des bleus, qui semblent un peu plus perdus que leurs adversaires. Enfin… La viande des rouges « n’est pas bonne ». Elle n’a pas été assez cuite. Il faut repartir en cuisson. Le soleil couché, les femmes jurées attendaient les assiettes. Ce sont les rouges qui ouvrent le bal du diner traditionnel. « On a tous la chair de poule » explique Simon face à un Frédéric Anton complètement sous le charme des lieux. Tajine de caille et couscous sont applaudis. « Sortir deux plats de ce type en plein désert, c’est un vrai miracle » s’exclame le chef trois étoiles.

Aux bleus de passer devant le jury. « Ce n’était vraiment pas évident pour ma part » raconte Olivier, le chef d’équipe. Le tajine d’agneau et la semoule de chou-fleur recevront-ils le même accueil ? Le bilan est mitigé, même l’absence de semoule traditionnelle a d’abord été saluée. « Il y a quelque chose de vraiment très original dans ce plat » précise Frédéric Anton. Deux jetons sont placés dans l’urne par chacune des membres du jury.


Sébastien Demorand passe au comptage : 16 jetons pour les rouges et seulement 2 pour les bleus. « Je crois que finalement, il manquait de la semoule à votre plat ». Il fallait respecter les ingrédients du couscous original. Même si l’idée était bonne, il ne fallait pas omettre la base. Ludovic est très déçu, surtout qu’il avait montré son désaccord au début de l’épreuve. « Comme d’habitude, il ne faut rien lâcher » reprend-il au sujet de l’épreuve sous pression qui l’attend.

Sur le toit d’un palace de Marrakech, les cinq candidats de l’équipe bleue vont devoir reproduire une recette du chef Meryem Cherkaoui, la rencontre entre cuisine française et la culture marocaine. Il s’agit d’une sole roulée, légumes, avec un jus acidulé. De l’encre de seiche à la cuisson du poisson, tous les éléments sont évidemment à respecter à la lettre. La machine de guerre Ludovic se retrouve dans ce plat, et lance l’offensive. Première étape : lever les filets. Une difficulté pour Tamara, qui s’est trompée de couteau…

Après le pochage et la préparation de la semoule, le dressage a été réalisé à la va-vite par la plupart des participants. Julie est même en pleurs… Au moment de la dégustation, Olivier démarre. So plat a l’apparence de l’original, et le goût ? « Manque un petit peu de sel, mais l’ensemble est assez frais » commence le critique gastronomique. Après Christelle ou Tamara, Julie arrive. « Je suis vraiment désolée de ne pas faire honneur à votre cuisine » pleure-t-elle. « Votre émotion vous honore » la rassure Sébastien Demorand.

L’assiette de Ludovic reflète « l’émotion » que le candidat a ressentie en cuisinant. Visuellement, il s’agit d’une réplique parfaite. En goût, la sole a été bien cuite, tandis que les accompagnements ne sont pas fameux, « et le jeu manque de patate ». Il est toutefois très vite invité à rejoindre Olivier sur la « mezzanine ». Julie qualifiée grâce au goût, ne restaient plus que Tamara et Christelle. Et tout s’est joué à l’onctuosité, seule différence entre les deux assiettes. Christelle gagne et Tamara échoue d’un cheveu. La candidate repart avec le sourire, « pour travaille en cuisine ».