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MasterChef : les meilleurs s’affrontent et Pierre remporte le titre

Alexandre Raveleau
Publié le 25/05/2013 à 00:13 Mis à jour le 30/05/2013 à 16:24

Les onze meilleurs compétiteurs du concours MasterChef se sont donné rendez-vous dans l’Atelier pour une série d’épreuves concoctées par les chefs. Avant la saison 4, Sébastien Demorand, Yves Camdeborde et Frédéric Anton n’ont pas manqué d’idées… « Parce qu’ils sont les meilleurs cuisiniers de ces trois saisons », TF1 a mis les petits plats dans les grands. Tous les plats seront dans un premier temps dégustés à l’aveugle. « Seul le goût et le dressage compteront ». Pour cette épreuve, les trois chefs ne savent même pas qui sont les candidats sélectionnés !

« Je veux qu’ils aient leur personnalité » clame d’emblée Frédéric Anton. Dans l’épicerie, les réflexes reviennent pour Georgiana, qui veut faire « un truc qui plaise », ou Nathalie, qui mise sur un sucré salé. Devenue chef consultante et chroniqueuse télé, la jeune chef a choisi la banane. Côté jury, des bruits et des odeurs pénètrent dans la pièce… « J’espère qu’on ne va pas être déçu » s’impatiente Yves Camdeborde. L’œuf poché et crème champignon de Cyril, l’hypersensible, seront-ils dans les huit plats remarqués et sélectionnés ? Ou bien sera-ce plutôt le pavé de Daurade de Xavier, illustre finaliste de la saison 2 ?

Malgré leur expérience, la gestion du temps est toujours aussi difficile face aux plans de travail. Élisabeth et sa pâtisserie ne voit pas les minutes passer, Ludovic s’applique… Il est temps d’amener les assiettes au jury. Pour accéder à la deuxième épreuve, il faut convaincre, à l’aveugle. Georgiana débute avec son encornet et fenouil. « Moi, personnellement, j’adore » dit Yves Camdeborde. Ils valident ! « Super bon ! » sourit Sébastien Demorand. « Ils ont kiffé mon assiette ! ». Après elle, Virginie surprend son monde avec son poisson tout juste nacré.

Le plat de Nathalie ressemble plus à de la marmelade qu’à autre chose selon Frédéric Anton… « Je suis un peu désarçonné… » Cette assiette reste de côté. Il en sera de même pour Karim, Marine et Xavier. Élisabeth a remporté la palme avec son dessert, un pari osé. Un grand oui pour la gagnante de la saison 2. « C’est calé, c’est net. Respect » précise le chef trois étoiles. En pleurs, comme d’habitude, Cyril a aussi eu du succès avec son œuf poché. Au final, trois candidats sortent déjà du concours, après mûres réflexions des cuisiniers : Karim, Nathalie et Xavier. Tous de la saison 2 ! Marine est sauvée de justesse.


Séparés en deux groupes, les candidats vont être encadrés par Yves Camdeborde et Frédéric Anton. Applaudissements. L’enjeu est d’importance : l’équipe qui remporte la manche est directement qualifiée pour la demi-finale. « Ça fout la pression » avoue Georgiana. Leitmotiv d’Yves Camdeborde : « Qui ose, gagne ! ». Sébastien Demorand n’a pas mis son tablier… Et petite précision, les chefs ne cuisineront pas, ni le plat, ni le dessert à réaliser. Pour imaginer les recettes, il faut piocher dans les chariots mis à disposition. Et pour juger le tout, en toute objectivité : Anne-Sophie Pic et Marc Haeberlin, invités prestigieux

« Je me suis pris au jeu de les coacher » avoue Yves Camdeborde dès les premières minutes, usant de son côté « paternaliste » selon Cyril. La meringue est au menu de chez Anton, avec de la crème de citron infusée au basilic. « Il faut être ambitieux à son niveau » conseille le roi de la bistronomie à Élisabeth et ses ouailles. Face à l’effeuillage du persil, Ludovic perd pied et surtout patience. Frédéric Anton, comme avec sa brigade, s’énerve légèrement et gentiment… Il faut réussir, un point c’est tout ! Et si l’ambiance apparaît détendue de part et d’autre, poisson et citron sont mitonnés dans chaque camp.

Chez Camdeborde, la ganache est finalement trop compacte… Et la crème de citron n’a pas la consistance prévue. « J’espère que ça va quand même passer » s’inquiète Élisabeth. Entre Yves et Frédéric, le rire est de mise. On se charrie, s’embrasse joyeusement. « Vous avez vu ce qu’ils ont fait ? » s’amuse le chef Anton, « Du saumon… Bah… De la patate douce… bah… ». Assiettes dressées dans l’urgence, pâtisserie loupée, meringues disposées. Qui va l’emporter ? « On a fait une jolie assiette » conclut Pierre et Cyril, chez Yves Camdeborde. « On a été parfait » précise quant à lui Frédéric Anton.

Après avoir dégusté à l’aveugle les plats préparés, Anne-Sophie Pic et Marc Haeberlin ont voté : « C’est le numéro 1 ». Sauf que personne ne sait de laquelle ils peuvent bien parler… Dès que le juge prononce le mot « saumon », l’équipe d’Yves Camdeborde comprend qu’elle a gagné. Ouf de soulagement. Ce qui a fait la différence ? « Ça s’est fait sur très peu de choses. C’est juste l’excès d’assaisonnement dans l’un des deux plats ». Les quatre perdants n’ont pas encore tout perdu… Et pour décrocher la dernière place, un test de goût inédit !


« Bienvenue dans ce marathon de la dégustation » ouvre Sébastien Demorand. Les yeux bandés, une première dans l’histoire du jeu, les candidats doivent reconnaître un maximum des quinze produits à goûter. Au menu des réjouissances : fruit de la passion, avocat, fenouil, poire, chocolat blanc, coriandre, bœuf, oursin ou papaye. « Tous les sens se mettent en émoi. On déguste différemment ! » s’amuse Georgiana devant un jury hilare. La papaye (« pastèque ») a bien failli lui être fatale, son test virant à la série noire !

Première à passer sur le tabouret, Georgiana a totalisé 10 points. Anne-Lyse « veut y croire ». Il est vrai que cette épreuve lui a toujours souri. En prononçant la « papaye », cette dernière prend l’avantage. Au final, elle marque 12 points. Au tour de Marine. L’ancienne professeure de français est sûre de paraître « pour une quiche devant la France entière ». Elle est éliminée… Reste Ludovic, pas vraiment très à l’aise dans l’exercice. La « Machine de guerre » a pourtant affiché 12 points aussi. Il faut les départager.

C’est la mort subite. Le premier à ne pas reconnaitre un produit perd. Et l’affaire a été très vite pliée : Ludovic n’a pas reconnu la noix de macadamia. Anne-Lyse s’est donc qualifiée. Pour les autres, une place est encore à prendre. Avec tous ingrédients du test de reconnaissance, il faut « être percutant » comme le dit Marine, autour d’une bouchée crue. Ludovic mise sur le tartare de bœuf, assaisonné à l’oursin. Les trois chefs goûtent à leur tour les yeux bandés. Yves Camdeborde cherche à « s’exciter les papilles ». Verdict : Georgiana l’emporte.

Par équipe de trois, un menu complet est au programme. Et un plat par personne dans chaque camp. Évidemment, il va y avoir une contrainte : interdiction la plus formelle de se parler durant toute la durée de l’épreuve. En silence, les demi-finalistes entrent dans l’épicerie. Pierre choisit la coquille Saint-Jacques, Virginie la caille et Anne-Lyse du chocolat noir. Chez les adversaires, Élisabeth mise sur son cannelloni, Georgiana, une volaille et Cyril veut s’amuser autour du Saint-Honoré. Et l’affaire de se corser considérablement : le jury annonce un changement de poste pour tout le monde !


Sans avoir la possibilité de se parler, chacun est confronté au début de la recette d’un autre. « C’est la galère » s’inquiète Cyril. Et ils ne sont pas au bout de leur surprise. En effet, Yves Camdeborde s’approche et annonce une nouvelle règle à 30 minutes de la fin : tout le monde doit encore changer de poste. « Quand j’arrive, grand moment de désespoir » lance Élisabeth. Les choux n’ont pas l’air terribles… « Faut envoyer… Faut envoyer ! » L’appréhension est totale. Changer de poste à deux reprises n’a rien, mais alors rien d’une partie de plaisir.

Contre toute attente, les plats présentés ne sont finalement pas si ratés que cela. « Ça me laisse bouche bée » analyse Sébastien Demorand, le critique de l’émission. Face aux candidats, Yves Camdeborde n’y va pas par quatre chemins : « C’est la plus belle dégustation qu’on ait faite depuis trois années ». Accèdent à la finale : Virginie, Pierre et Anne-Lyse. « C’est dingue de se retrouver une deuxième fois en finale d’un MasterChef » n’en revient pas le seul garçon qualifié. Emu, Cyril remercie le jury. La soirée continue !

Chantilly est le théâtre de la finale de cette soirée de prestige. Et pour ce bouquet final, celle que le public attendait fait son come-back : la boîte-mystère. Et que contient-elle ? Un « diamant noir », la truffe. Et il va falloir préparer cinq entrées, cinq plats et cinq desserts chacun ! L’ancien directeur du Guide Michelin et un inspecteur du Gault et Millau seront parmi les juges. La tension monte d’un cran. En trois heures, il faut concocter quinze assiettes, un menu complet, avec truffe à tous les étages.

A bout de deux heures, il faut déjà envoyer l’entrée. Et oui, pour la finale, les « clients » dégustent un repas sur un rythme classique. L’entrée, puis le plat et le dessert. Virginie a un avantage : elle a fait des stages chez les meilleurs depuis sa participation. Elle gère. Quant à Anne-Lyse, c’est le contraire. Elle ne l’utilise pas vraiment. Ses associations seront-ils des bons choix ? En salle, les entrées ont mis la barre assez haute, même si le bémol concerne la truffe, tout juste rajoutée au dernier moment… Pierre a pris l’avantage avec son risotto céleri et Saint-Jacques

Entrée, plat, dessert et victoire
« C’est vraiment un truc de fou MasterChef » souffle Pierre. « Il y a une tension qui est énorme » analyse Virginie. Dans l’ambiance feutrée, les critiques du Michelin et du Gault et Millau ne sont pas tout à fait satisfaits du plat. « La truffe n’est pas au rendez-vous ». Et le dessert ? Rhubarbe chez l’un, chocolat chez l’autre… Epuisement général. Selon la dégustation, Pierre semble être le mieux parti pour remporter l’aventure de ce soir. Verdict : il remporte le titre !