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Mentalist : Simon Baker se confie

Emilie Lopez
Publié le 13/10/2010 à 12:57

Star du dernier Festival de Télévision de Monte-Carlo, Simon Baker est actuellement plébiscité grâce au succès de Mentalist. L’acteur lève le voile sur Patrick Jane, héros de la série la plus regardée en France. Rencontre avec le mentaliste le plus convoité du moment...

Emilie Lopez : Les détracteurs décrivent la série Mentalist comme un mix entre Columbo, Dr. House, et autres. Etes-vous d’accord avec cette définition ?

Simon Baker : On peut trouver des similarités entre elles, puisque ce sont toutes des séries policières procédurales. Mais il y a tellement de programmes ayant de nombreuses similarités... Pourtant la façon dont le public les perçoit vient de plusieurs ingrédients, le ton de la série, à quel point l’humour et le drama sont présents.... De plus, selon moi, Dr. House est un personnage aigri et en colère. Patrick Jane ne l’est pas, il est triste, tout simplement...

Diriez-vous que Patrick Jane se situerait à mi-chemin entre Dr Mamour de Grey’s Anatomy, pour le look soigné, et Dr. House pour le côté « décalé » du personnage ?

Je n’ai pas vu assez ce que font Hugh Laurie ni Patrick Dempsey. Mais je peux dire que ce dernier est un très bel homme. Pour ma part, je verrais plutôt Jane comme une combinaison entre Charlie Chaplin dans The Tramp, Hercule Poirot, et Sherlock Holmes.

Patrick Jane a une véritable aversion pour la violence, et c’est un côté de sa personnalité que vous semblez affectionner...

C’est un pacifiste, un personnage non-violent. Et j’aime cela chez lui, mieux je l’amplifie. C’est intéressant et ironique qu’un homme aidant la police, se battant contre le crime, pourchassant les assassins n’aime pas la violence et les armes.

Avez-vous des envies particulières pour les prochaines saisons ?

J’aimerai explorer plus sa vie privée, car c’est un personnage très discret là-dessus. Il est affable, il a un côté très amical et ouvert, mais il ne révèle pas beaucoup qui il est vraiment.

Mentalist rencontre un succès considérable partout dans le monde. Cela a-t-il eu des conséquences sur votre vie quotidienne ?

Dans ma vie personnelle, cela n’a pas changé grand-chose. Je suis toujours un mari et un papa qui va au travail. Dans la rue, les choses sont un peu différentes, mais les gens sont souvent sympas et polis, c’est plutôt encourageant !

Du fait d’incarner un mentaliste, avez-vous, vous-même, désormais, une perception différente du monde qui vous entoure ?

J’ai compris les différents « trucs et astuces » du mentaliste. Mais pour être capable de le faire comme lui le fait, et surtout, de le faire bien, il faut non seulement apprendre ces astuces, mais surtout être concentré là-dessus tout le temps. Pour ma part, je passe mon temps à lire des scripts, les annoter, apprendre mes textes, regarder les rushs, tourner... et ça mobilise toute mon énergie ! Et quand je ne suis pas sur le plateau, mon temps est consacré à ma famille, ou à faire la promo de la série. Mais certainement pas à ça : je n’en ai ni le temps, ni le désir. J’aime l’art de la déception...