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Miss France 2011

Tony Cotte
Publié le 04/12/2010 à 20:50 Mis à jour le 09/05/2011 à 16:04

Jean-Pierre Foucault sur TF1

Elles sont 33, viennent de toutes les régions de l’Hexagone et n’ont qu’un seul but : devenir Miss France 2011. Pour ce faire, elles vont devoir se présenter, défiler et donner le meilleur d’elles-mêmes avant que l’une d’entre elles soit sacrée à l’issue d’une soirée placée sous le signe du spectacle. Comme l’an dernier, les anciennes lauréates au concours sont mises en scène dans un magnéto d’introduction où les téléspectateurs de TF1 peuvent reconnaître Alexandra Rosenfeld, Rachel Legrain-Trapani ou encore Malika Menard. Cette dernière, encore en titre pour quelques heures, assiste de près au spectacle pour scruter celle qui lui prendra sa couronne.

C’est ainsi en Normandie, dans la ville même de la jeune femme, que la cérémonie est lancée. Depuis le Zénith de Caen, Jean-Pierre Foucault informe, dès les premières minutes, qu’à l’instar de l’an dernier, les cinq finalistes sont élues par le jury et les téléspectateurs. Mais, au final, le public a le dernier mot et est le seul à pouvoir élire « la Miss des Français ». L’animateur est ensuite rejoint par l’ancienne reine de beauté de 2002, Sylvie Tellier, qui a « sillonné la France entière » pour trouver l’heureuse élue. Dans cette quête, elle peut compter ce soir sur l’aide du président du jury, Alain Delon, accueilli comme il se doit. Pour l’anecdote, l’acteur avait déjà endossé ce rôle en 2001 à l’occasion du sacre d’Élodie Gossuin. À ses côtés, « le monstre sacré du cinéma » peut compter sur l’aide d’autres jurés, présentés avec les superlatifs d’usage. Sandrine Quetier devient alors « la plus jolie animatrice de TF1 » et Grégoire, le plus gros vendeur de disques en France. Ingrid Chauvin, elle, se transforme en l’une des « comédiennes préférées des Français ». Également présents, mais annoncés sans subjectivité : Sophie Thalmann, Philippe Lelièvre et Pauline Delpech. «  Je voudrais dire à quel point je suis fier et heureux d’avoir ce jury de haute distinction », conclut un Alain Delon peu modéré.

Après la présentation des premières Miss et donc des premières régions, de l’Alsace, à la Bretagne en passant par Tahiti, les prétendantes proposent un tableau consacré au continent africain. Sous l’ambiance de la savane, les candidates défilent ainsi aux sons de la bande originale du Roi Lion et du Waka Waka de Shakira, mais sans la chorégraphie d’usage. « Un spectacle de qualité », pour l’animateur.


Au cours des brèves présentations des jeunes femmes, certaines attirent l’attention par leur caractère un peu particulier. Élisabeth Ongaretto, représentante de Mayotte, avoue ainsi être un peu garçon manqué, étant passionnée de moto et pratiquant le football. Marine Laugier, miss Côte d’Azur, a, pour sa part, un œil marron et un œil vert. En dehors de son patronyme, Jenny Vulgaire, originaire de Guadeloupe, se montre particulièrement passionnante : « Les week-ends, j’aime bien faire une petite sieste pour me reposer tout simplement  ». Enfin, les internautes noteront la présence de Chanel Haye, miss Orléanais, dont la présence à l’émission 12 cœurs sur NRJ12 il y a quelques années, au cours de laquelle l’intéressée offrait une danse « en sandwich » entre deux hommes, n’a visiblement pas heurté la sensibilité du comité.

Après l’Afrique, place aux effluves de fleurs et de cerisier accompagnés des tintements de clochettes. Les reines de beauté en herbe représentent l’Asie avec, en guise de bande originale, « une immense vedette en France » qui chante en japonais, à savoir Dalida. Un tableau qui plait au président du jury, lui-même décrit comme une « star » au pays du soleil levant. Quelques minutes plus tard, le tour du monde prend la direction de l’Amérique du Nord, pour un hommage aux comédies musicales de Broadway. Pour exprimer leur opinion, les jurés du soir ne sont guère expressifs. Ingrid Chauvin se contente de l’adjectif « magnifique » avant de féliciter les chorégraphes. Sandrine Quétier, elle, préfère passer le bonjour à ses deux enfants, Lola et Gaston, plutôt que commenter le spectacle.

La soirée Miss France est également l’occasion de revenir sur le destin des anciennes ambassadrices.
À en croire la voix-off, une infinité de perspectives s’offre aux heureuses élues, avec, à l’appui les exemples de Chloé Mortaud, désormais mannequin pour une « très grande agence » de New York, Claudine Auger, la « toute première James Bond girl française », Linda Hardy ou encore Mareva Galanter. Cinéma, télévision ou encore musique, « plus aucun univers professionnel ne résiste » aux Miss, toujours selon les commentaires utopistes. Puis, certaines d’entre elles, douze pour être précis, sont invitées à rejoindre la scène pour ouvrir une enveloppe chacune contenant le nom des demi-finalistes. Menées par Sylvie Tellier, dont la langue fourche à plusieurs reprises, les anciennes lauréates se prêtent au jeu, dont Alexandra Rosenfeld, Nathalie Marquay ou Denise Perrier, seule Française élue Miss Monde, en 1953. Sont appelées respectivement : Miss Provence, Normandie, Corse, Martinique, Picardie, Côte d’Azur, Orléanais, Languedoc, Roussillon, Auvergne, Bretagne et Ile-de-France.


Si 70 000 appels sont enregistrés en moins de 10 minutes, le jury termine son travail de la soirée en ne désignant plus que cinq filles sur les douze encore en lice. Un exercice jugé « très difficile » par Alain Delon qui, quelques minutes plus tard, se montre particulièrement enjoué au défilé en maillot deux pièces, à l’occasion du tableau consacré à l’Amérique du Sud. C’est dans cette tenue légère que les intéressées sont ensuite priées d’attendre leur sort pour l’annonce des cinq finalistes. Miss Bretagne, Auvergne, Picardie, Languedoc et Ile-de-France peuvent ainsi continuer l’aventure, les autres, elles, peuvent aller se rhabiller.

C’est désormais au public seul d’élire sa reine de beauté. Pour convaincre les derniers réticents, les prétendantes ont l’occasion de donner leurs arguments. Un moment souvent enclin à mettre en évidence la candeur des demoiselles. Si Miss Auvergne et Picardie se montrent classiques, l’une évoquant son « naturel », sa « simplicité » et sa « gentillesse », l’autre affirmant aller aisément « à la rencontre des gens », la représentante de la Bretagne, elle, se veut un peu plus originale. Laury Thilleman informe ainsi que sa région n’a pas remporté l’élection depuis 1961. Quant à Miss Ile-de-France, du moins la troisième à endosser cette casquette pour cette édition, elle opte pour la modestie, incitant les téléspectateurs à voter avant tout pour leur « coup de cœur ».

Une réponse bien habile qui ne porte cependant pas ses fruits. Lors de l’annonce du verdict par Alain Delon, celle-ci arrive à la dernière marche, soit celle de la quatrième dauphine. L’intéressée est suivie par Miss Picardie et Miss Auvergne. Quant à la représentante de la région Languedoc, elle prend la place, par défaut, de première dauphine, compte tenu de l’annonce de Miss Bretagne en tant que Miss France 2011. Laury Thilleman a les honneurs de représenter le drapeau tricolore sous une pluie de confettis et les félicitations du président du jury. En pleurs, la demoiselle réalise-t-elle avoir également remporté des soins de manucure et de coiffure à sa guise pour toute l’année, ainsi qu’un ordinateur portable, un écran plat 3D, une parure en diamant et en or blanc, deux aller-retours Paris / Malé, cinq robes de cocktail, un vélo électrique, une Peugeot 207 CC et un séjour pour deux personnes à l’étranger en pension complète ? Toujours est-il que le passé de la demoiselle va être passé à la loupe. L’intéressée sera-t-elle au cœur d’un nouveau « scandale » ? Parviendra-t-elle à garder sa place une année complète sans être destituée ? Réponses ces prochains mois dans les médias...