Toutelatele

Nicole Scherzinger, des Pussycat Dolls à Danse avec les stars

Publié le 16/03/2011 à 19:24 Mis à jour le 17/03/2011 à 18:27

Tony Cotte : Vous êtes connue à travers le monde en tant que leader des Pussycat Dolls. Ce que l’on sait moins, c’est que vous avez été révélée par la version américaine de Popstars. Que retenez-vous de cette expérience ?

Nicole Scherzinger : J’ai été membre du groupe Eden’s Crush, formé à l’issue de l’émission aux États-Unis. C’est le premier girl band auquel j’ai appartenu. J’étais tellement jeune à l’époque, tout était nouveau pour moi. Je venais également de quitter un groupe de rock nommé Days of the new. Je n’étais donc pas très familiarisée avec cet environnement pop, mais j’ai beaucoup appris à cette époque. Même si je n’avais pas la même liberté artistique, Eden’s Crush m’a préparée à ce qui allait m’arriver par la suite, à savoir l’aventure Pussycat Dolls.

Via votre statut dans ce groupe, vous vous êtes retrouvée jurée dans l’émission The Next Pussycat Doll (diffusée sur NRJ12). Quel a été votre ressenti en endossant ce rôle ?

C’était agréable cette fois de ne pas à avoir eu à traverser le processus des auditions. En fait, je vivais simplement l’expérience. À l’époque où Robin Antin (créatrice du groupe, ndlr) filmait l’émission et cherchait un nouveau membre, les filles et moi étions en tournée mondiale. C’était excitant.

Quels souvenirs gardez-vous des Pussycat Dolls ?

On s’amusait beaucoup ensemble. J’aimais vraiment l’alchimie que le groupe avait sur scène. Je retiens surtout d’avoir eu la possibilité de faire plusieurs tournées mondiales et entendre les fans chanter notre musique. Avec le recul, nous avons traversé tellement de choses, c’était incroyable. Mais lorsque vous êtes ensemble aussi longtemps, la situation peut devenir difficile. Il arrivait naturellement d’avoir des disputes, mais nous avions la maturité pour pouvoir réagir en femmes et gérer nos désaccords. Les souvenirs les plus difficiles ne viennent cependant pas de notre relation, mais de la distance avec nos proches : nous étions loin des gens que nous aimions. C’est toujours un sacrifice lorsque vous êtes sur la route aussi longtemps.

Qu’en est-il du groupe aujourd’hui ?

Les Pussycat Dolls n’existent plus. Comme les autres filles, j’ai quitté le navire et je ne veux pas faire partie d’un groupe avec d’autres filles. Ce départ était l’opportunité parfaite pour faire ce que j’aime le plus et ce pour quoi j’ai été préparée une grande partie de ma vie : mon album solo.


A titre personnel, vous avez déjà collaboré avec des artistes très différents, de Sting à Slash (Guns N’ Roses) en passant par Prince. Vous sentez-vous à l’aise dans tous les genres ?

Je ne prétends pas être la meilleure chanteuse, mais j’adore la musique dans sa globalité. J’apprécie tous les genres et toutes les voix différentes pour sentir toutes les énergies. J’aime chanter du rock, du R&B, des ballades, bref, j’aime tout chanter. J’ai eu aussi une formation classique, ça m’a aidée vocalement.

Vous proposez aujourd’hui votre premier album, Killer love, dont est extrait votre nouveau single Don’t hold your breath. Pouvez-vous présenter cette chanson ?

Ce titre raconte comment se défaire de son deuil d’une relation ou d’un chemin que vous avez pris et qui ne vous convient plus. Et peut-être duquel vous sortez grandi et transformé. C’est une chanson qui donne un sentiment de pouvoir et qui est étroitement lié à ce que je vis aujourd’hui...

Sur ce disque, vous avez collaboré avec RedOne. Comment définiriez-vous ce producteur que tout le monde sollicite actuellement ?

RedOne a fait plusieurs chansons, dont le titre Killer love. Je suis une grande fan de son travail et je voulais vraiment que ressorte un son original pour cet album. Mais il n’est pas le seul avec qui j’ai travaillé. Il fallait aussi d’autres producteurs pour révéler des aspects différents de ma personnalité sur ce disque, comme The-Dream, Tricky Stewart ou encore Ester Dean. Mes chansons préférées sont Killer love, qui évoque des expériences personnelles, et AmenJena, le dernier titre que j’ai écrit. C’est un piano/voix qui me tient à cœur.

Vous avez, l’an dernier, participé et remporté l’émission Danse avec les stars aux États-Unis. Quel regard portez-vous sur cette expérience avec le recul ?

Je suis ce 19 mars sur le plateau de la version française à l’occasion de la finale. J’en suis impatiente. Avoir gagné cette émission est une fierté et je n’en reviens toujours pas de pouvoir le dire à haute voix (rires). Il faut dire, j’avais un super partenaire, Derek Hough. Je n’aurais rien pu faire sans lui. L’émission a duré trois mois et je n’ai pas pris un seul jour de repos pendant toute cette période. Lorsque je me lance dans quelque chose, j’y vais toujours à fond. C’est drôle parce qu’en commençant l’émission, je me disais que c’était une nouvelle expérience, à la fois excitante et amusante, mais au bout de quelques semaines, c’est la rage de réussir qui parlait. Je devais à tout prix gagner ce trophée.

Cette victoire ne s’est pas faite sans heurts...

Comme je me suis investie à 100% dans cette aventure, je n’ai pas lésiné sur les efforts physiques. J’ai eu mal pendant trois mois, notamment au genou, au cou et au dos, sans parler des froissements musculaires. Mais l’expérience avec les Pussycat Dolls d’avoir souvent dansé avec des hauts talons m’avait préparée à ça. J’ai donc l’impression d’avoir été entrainée pour Danse avec les stars, c’était sans doute ma destinée...