NRJ Music Awards 2009

Evénement ce 17 janvier sur TF1, la plus américaine des cérémonies musicales françaises fête son 10e anniversaire. Si les NRJ Music Awards ont vu, pour l’occasion, les choses en grand, les organisateurs n’ont pas dérogé à la règle : des prix, des cris, la voix-off de Richard Darbois et le sempiternel sketch d’introduction. Pour la première fois, celui-ci est assuré par le nouveau maître de cérémonie, Nikos Aliagas, dont l’entrée en jet ski ne laisse pas le public indifférent. Dès lors, l’animateur annonce un record : celui du nombre de votes enregistrés via internet. Les différents artistes nommés ont ainsi été départagés par 43 millions de suffrages virtuels... excusez du peu !

Pour bien débuter les festivités, les Pussycat Dolls sont invitées à interpréter leur tube When I grow up. Dès les premières minutes de l’émission, Elie Semoun et Vincent Desagnat ne manquent pas d’interrompre la cérémonie pour assurer la promotion de leur prochain film, Cyprien. Quant au premier prix de cette dixième édition des « NMA », il est attribué par Jenifer et Julien doré à l’artiste masculin international de l’année, Enrique Iglesias. Le premier lauréat déclenche alors une hystérie collective auprès de la gent féminine présente dans l’auditoire.

Le niveau sonore ne fait que s’amplifier avec l’arrivée sur scène de Christophe Maé, en compétition pour la « Chanson francophone de l’année ». En effet, tout au long de la soirée, sa Belle demoiselle affronte La débâcle des sentiments de Stanislas, Les limites fixées par Julien Doré, Laisse le destin l’emporter d’Enrique Iglesias et Nâdiya et le très estival Rayon de soleil de William Baldé. L’ancien membre du premier spectacle musical de Kamel Ouali parviendra-t-il à réitérer sa victoire dans cette catégorie votée en direct ? En attendant, l’intéressé repart avec l’award de l’ « Artiste masculin français de l’année ».

Après une coupure publicitaire, Grégoire, premier chanteur entièrement produit par les internautes, est invité à entonner son célèbre Toi+Moi en compagnie de sept femmes : Sofia Essaïdi, Sheryfa Luna, Louisy Joseph, Shy’m, Zaho, Natasha St Pier et Nâdiya. Mais s’il y a une artiste féminine particulièrement en vogue ce soir, c’est bel et bien Katy Perry. La fausse lesbienne la plus populaire du moment devient lauréate de la « Chanson internationale » et de « l’Album international de l’année ».

Pour sa part, Julien Doré, tout de cuir vêtu, se livre à un remake de Britney Spears en arrivant sur scène avec un python, pour une version des plus surprenantes de son titre Les Limites. L’interprète de Womanizer est également à l’honneur quelques minutes plus tard en remportant les prix de l’ « Artiste féminine internationale » et du « Clip de l’année » et en faisant l’objet d’une nouvelle parodie, de la part d’Anthony Kavanagh.

L’un des événements de la soirée reste la performance de Mylène Farmer. L’intéressée interprète ainsi Si j’avais au moins, nouvel extrait de son opus Point de suture récompensé en tant que « Album français de l’année » face à Christophe Willem. Celle que l’on surnomme « l’ange roux » parvient à afficher à son concurrent sa première défaite lors de la cérémonie. En revanche, malgré un record de huit NRJ Music Awards à son actif, Mylène Farmer ne parvient pas à s’imposer face à Jenifer pour le prix de « Meilleure artiste féminine francophone ». En 2006, la première gagnante de Star Academy avait déjà remporté la mise face à la muse de Laurent Boutonnat.

Si ce dixième anniversaire a promis d’être riche en rebondissements et surprises, il faudra attendre les dernières minutes pour découvrir la plus surprenante d’entre elles. Suite au retard pris au cours de la soirée, celle-ci se termine précipitamment après une nouvelle performance des Pussycat Dolls et la victoire de Christophe Maé pour la « Chanson francophone de l’année ». En revanche, pas de nouvelle prestation pour l’artiste en guise de conclusion, comme le prévoit habituellement la cérémonie, mais une annonce de Nikos. L’animateur prévient ainsi que Katy Perry n’est finalement pas lauréate de la « Chanson internationale » pour 2008 et indique que le prix est en réalité attribué à Rihanna pour son tube Disturbia suite à « une erreur d’enveloppe ». Une première dans l’histoire des NRJ Music Awards...