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Olivier Sitruk (La France a un incroyable talent) : « On aurait du donner moins de Oui ! »

Marion Olité
Publié le 23/12/2014 à 18:59 Mis à jour le 20/01/2015 à 11:15

Acteur notamment connu pour son rôle dans la comédie culte « Quatre garçons pleins d’avenir », Olivier Sitruk fait partie des nouvelles recrues du jury de cette saison 9 de La France a un incroyable talent. Pour Toutelatele, il revient sur cette première expérience télé.

Marion Olité : Comment êtes-vous arrivé dans La France a un incroyable talent ?

Olivier Sitruk : Je ne connaissais pas vraiment le show. On a pensé à moi, alors j’ai regardé des épisodes. Et j’ai trouvé l’émission incroyable et passionnante à regarder. J’ai eu tout de suite envie de dire « Ah, je ne suis pas d’accord avec eux sur ce point... ». Je me suis mis naturellement dans cette position de juré. Donc ça m’a paru légitime de le faire. En tant que comédien, on est toujours attiré par les expériences différentes. On a envie de découvrir de nouveaux univers. La télé, c’est vraiment une autre façon de travailler. J’étais attiré par l’expérience.

Etes-vous sensible à certaines disciplines plus qu’à d’autres ?

Je suis plus sévère et plus dur avec les choses que je connais, peut-être parce que j’ai plus d’arguments. J’arrive à détricoter et analyser ces numéros, contrairement à ceux que je connais moins. Je suis davantage un spectateur lambda, qui s’étonne plus facilement. Chaque juré apporte son expertise, mais on est aussi tous sensibles à l’humilité des gens, à leur sincérité, leur honnêteté... On capte en quelques secondes si les candidats sont vrais ou non.

Vous semblez très à l’aise dans ce nouveau rôle de juré. N’aviez-vous pas quelques appréhensions avant de vous lancer ?

Je ne suis pas quelqu’un de sujet au trac dans la vie. Si je me sens légitime là où je suis, il n’y a pas de raisons d’avoir peur. Mais je me suis étonné moi-même de me sentir aussi à l’aise. Je crois qu’au début, pendant deux heures peut-être, je me suis quand même senti un peu perdu. Ce qui est dur, c’est de sortir des arguments à foison. Il faut en avoir une centaine en poche, se renouveler... J’aurais peut-être dû faire des fiches. Ce n’est pas toujours facile de trouver le bon mot, celui qui synthétise vraiment notre pensée. C’est un exercice pas évident mais passionnant, et un challenge d’aller au-delà du « J’aime, j’aime pas ».

« C’est un challenge d’aller au-delà du « J’aime, j’aime pas » »

Vous avez du annoncer vous-mêmes aux candidats qu’ils n’étaient pas retenus lors de la dernière ligne droite, ce qui n’existait pas avant dans les précédentes éditions. Comment s’est déroulé cette étape ?

C’est assez terrible et on se dit qu’on aurait du donner moins de « oui », parce qu’au bout du compte, on doit distribuer encore plus de « non » lors des délibérations ! Du coup, on a quelque part donné de faux espoirs à certains. On l’a fait en toute honnêteté, pour des gens qu’on a aimé. Il y a peut-être deux trois contre-exemples de personnes qu’on a pris surtout parce qu’elles nous faisaient marrer. Mais si on fait les comptes : ils étaient 50, on en garde 30 alors qu’au final, il ne doit en rester que 16. On doit en virer la moitié, donc c’est complexe. A l’avenir, je serai sûrement plus comme Gilbert, dans une vraie pré-sélection.

Vous êtes nouveau dans l’émission. Par quoi avez-vous été le plus surpris ?

La qualité avec laquelle l’émission est fabriquée et produite m’a vraiment marqué. Les gens sont tous bienveillants et vont dans le même sens. Ils veulent fabriquer l’émission la plus belle et la plus professionnelle possible. On a tendance à penser que c’est pour le fric, mais ce n’est pas vrai. Ces gens ont une vraie envie, un vrai enthousiasme pour le programme. Ca m’a impressionné ce travail, ce show qui ne s’arrête pas. Tout le monde travaille non-stop avec le sourire. Les artistes sont accueillis avec gentillesse et respectés.

Quels sont vos projets à venir ?

Je tourne actuellement dans un téléfilm avec Richard Berry, Lanester. Je joue au théâtre en janvier 2015 dans une comédie romantique, Rupture à domicile. Puis j’enchaînerai avec une autre pièce en avril/mai avant de m’occuper de la réalisation de mon film cet été, dans lequel je joue également. Et la rentrée 2015 se passera certainement au théâtre.