Paris Première : de 1986 à nos jours
15 décembre 2006, Paris Première fête ses 20 ans. Totalisant à ce jour plus de neuf millions d’abonnés, « la chaîne des parisiens » a su relever le défi d’élargir son public à un niveau national. Retour sur les grandes lignes d’un parcours réussi.
Sur une idée originale de La Mairie de Paris et la Lyonnaise des eaux, le 15 décembre 1986 à 19 heures est donné le coup d’envoi de Paris Première, depuis le canal 8 du réseau câblé de la ville. Avec pour vocation originelle d’un développement du câble à Paris, la chaîne se distingue grâce à ses deux lignes conductrices : la contre programmation (films diffusés à 18h15, 21h00 ou 22h45) et le spectacle. Concerts, opéras et théâtre tiennent le haut du pavé dans la grille de programmation. Aussi s’associe-t-elle, en 1987, avec le Palais Omnisport de Paris Bercy dont elle retransmet les événements en simultané.
C’est en 1991 que la chaîne, devenue une société anonyme, étend sa diffusion hors capitale, avec pour seul point de mire : La culture. Elle se donne pour mission d’être au cœur des actualités culturelles grâce à Paris Premières présentée par Alain Teullié, théâtrales avec l’hebdomadaire Premières loges emmenée par Marie Charlotte Lanta et Jean-Marc Froissard, musicales dont l’émission, City Rock, est orchestrée par Christian David, et enfin sportives avec Club House animée par Nicolas Rotkoff.
1993 : Tandis que Paris Mode fait son entrée sur la chaîne, celle-ci s’installe sur Canal Satellite et devient « La chaîne des spectacles. » En 1994, Jean Edern Hallier, avec son inégalable goût de la provocatio, défrait la chronique littéraire, dans le Jean Edern’s Club. Paris Premières devient Tout Paris et Alain Teullié trouve en Géraldine Carré et François Simon de nouveaux équipiers.
1995 marque l’arrivée de Paul Amar (Paris Première) suivi de près par « l’homme en noir », Thierry Ardisson (Paris Dernière). C’est également l’occasion pour la chaîne de s’offrir un nouvel habillage : « La télé qui a l’esprit plus large que le petit écran. »
1996 est l’année d’un nouveau virage dans l’évolution de Paris Première. Avec plus de 1.4 million d’abonnés, elle rejoint le bouquet Canal Satellite numérique (devenu aujopurd’hui CanalSat) et continue d’innover au travers de programmes originaux comme Nova Magazine, une émission réalisée en collaboration avec la radio éponyme, présentée par Aure Atika. Les peoples sont mis à l’honneur dans Paris Match Première et la culture reste la priorité, représentée entre autres, par Muriel Amori et son JTS (Journal Télé des Spectacles).
En 1997, Thierry Ardisson revient à l’antenne avec un des programmes phares de la chaîne : Rive droite Rive gauche. Tandis que Franz Olivier Giesbert mène les débats littéraires du Gai Savoir. 300 000 nouveaux abonnés rejoignent la chaîne. En 1998, c’est du 24 heures sur 24 pour Paris Première, qui désormais diffuse ses programmes en continu. Paris Dernière est de retour avec Frédéric Taddéi et Elisabeth Quin fait lumière sur les courts métrages, dans l’hebdomadaire Courts Particuliers. Côté littérature, Frédéric Beigbedder fait des chroniques sur les nouvelles parutions. En 1999, au cœur d’une salle sombre, Paul Amar invite des personnalités à commenter le film de leur vie dans Recto Verso, tandis que James Lipton nous dévoile celle des acteurs américains de l’Actor Studio.
2000 : La chaîne peut compter sur 3.8 millions d’abonnés. « La télé qui donne envie de sortir » continue ainsi son ascension. Elle rejoint TPS et créée son site internet. Jean-Luc Delarue passe aux cribles les tendances citadines dans Toast, MAPS (Mille Adresses Pour Sortir) devient le guide du fêtard parisien et Vincent Mac Doom endosse quotidiennement le rôle de speakerine.
2001 est l’année de toutes les récompenses pour Paris Première. Elle rafle deux Ithèmes (récompense des chaînes thématiques du câble et du satellite). Elle reçoit également le Prix d’excellence et est élue meilleure chaîne culturelle aux Hot Bird TV Awards. Frédéric Beigbeder prend de l’ampleur et se voit confier l’émission Des livres et moi.
En 2002, la chaîne est regardée par plus de 5 millions de foyers et accueille Michel Field pour l’émission littéraire Field dans ta chambre, ainsi qu’Edouard Baer aux commandes du décalé Secrets de femmes. En 2003, Thierry Ardisson reçoit le Tout Paris dans 93 Faubourg Saint Honoré, alors que Michel Field rempile avec Field devant le poste. De son côté, Paul Amar se voit remettre un sept d’Or pour Recto Verso.
2004, voit l’arrivée de Philippe Gildas dans Vous prendrez bien un peu de recul et Ariane Massenet organise des Petites Confidences entre amis. Paris Première est rachetée par M6.
2005 : La chaîne persiste et signe avec, à son compteur, 6 millions de fidèles. Laurent Ruquier succède à Michel Field dans Ca Balance à Paris et Priscilla Telmon fait ses premiers pas d’animatrice dans Grands Documentaires IMAX.
2006 : Nouveau déferlement de présentateurs tels que Baffie, Pierre Lescure (Ca balance à Paris), Xavier de Moulins (Paris Dernière), Alexandra Golovanoff (La Blonde et Moi et La Mode, La Mode, La Mode)
Avec un nombre d’abonnés qui ne cesse de s’accroître, un renouvellement constant des formats et des animateurs, des retransmissions d’événements mondiaux, en direct (La Coupe de l’America, Miss Monde, Le tournoi des As...), une ligne éditoriale dont la culture est restée le principal cheval de bataille, Paris Première s’impose, aujourd’hui, comme l’une des chaînes incontournable du paysage audiovisuel français. Qui a dit que vingt ans n’était pas le bel âge ?