Toutelatele

Pékin Express 5 : Fabrice parle de son aventure avec Nicolas

Par
Directeur de la publication
Publié le 06/06/2010 à 13:47 Mis à jour le 06/06/2010 à 17:47

Fabrice & Nicolas ont fait partie de ces binômes qui ont incontestablement marqué l’aventure Pékin Express 5. Des clashs à l’émerveillement, il n’y avait qu’un pas. Redoutables concurrents, leur couple n’aura cependant pas survécu à l’émission. Fabrice revient, sans détour, sur une aventure qu’il n’oubliera jamais, et qu’il est prêt à renouveler les yeux fermés...

Jérôme Roulet : Comment vous êtes-vous retrouvé dans Pékin Express ?

Fabrice : Avec Nicolas, on a regardé la 3e saison. On était très attaché à cette émission, le concept nous plaisait vraiment. Nicolas a eu l’idée de nous y inscrire. J’étais un peu pessimiste pour les sélections, car il faut se démarquer parmi 40 000 binômes...

Avez-vous vraiment participé à cette aventure pour tester votre couple ?

Tout à fait, mais ce n’était pas l’idée de départ ! Ça faisait deux ans qu’on était ensemble. On travaillait beaucoup, et nous n’étions jamais partis en vacances ensemble. C’était l’occasion de se découvrir davantage, de voir si notre couple allait fonctionner dans d’autres circonstances, et éventuellement avoir un Pacs plus tard. C’était une manière de voir, si on était fait l’un pour l’autre.

Au final, vous avez enchainé les disputes. N’y avait-il pas un peu de show là-dessous ?

Je ne crois vraiment pas que l’on ait fait le show (rires). C’était malheureusement ce qui se passait et ce qu’on ressentait à ce moment-là. L’arrogance de Nicolas et la vulgarité qu’il portait vis-à-vis de moi et des autres candidats me gênaient et me décevaient beaucoup. Je n’étais absolument pas d’accord avec ça. En plus, je trouvais qu’il avait l’insulte facile par rapport aux situations qui se passaient...

On vous sentait beaucoup plus dans la retenue. Pourquoi ne lui répondiez-vous pas ?

Quand une personne vous insulte, vous avez envie de répondre de la même manière, mais je ne pouvais pas me permettre de faire ça. Je suis enseignant alors je me dis que des élèves vont me regarder. Je n’avais pas envie de montrer cette image-là ! Je n’adhérais pas à ces paroles, je lui disais, mais il ne voulait rien savoir. Je prenais sur moi...

Dans une interview accordée à Télé Star, Nicolas a dit que vous étiez « différents mais complémentaires » et que vous aviez « beaucoup de sans froid ». Êtes-vous d’accord avec ces propos ?

Bien sûr ! Nicolas ne mâche pas ses mots, il n’emploie pas les bons termes... malheureusement. Je pense qu’il s’accepte comme il est. Il se fout du regard des gens. Pour parler vulgairement, si on l’emmerde, il emmerdera deux fois plus.

Avez-vous plusieurs fois songé à quitter l’aventure ?

Oui, j’y ai pensé tous les jours ! A certains moments, je me demandais ce que je faisais là et pourquoi je faisais ça ! C’était vraiment difficile à gérer. La course, les tensions au sein du couple, les conflits entre les binômes, le manque de la famille... Quand on regarde Pékin Express chez soi, on est conscient que c’est dur. Mais quand on le vit, c’est encore plus difficile !Je pense qu’il faut avoir un moral et un mental d’aplomb pour faire Pékin Express. Et à mon avis, tout le monde a pensé à abandonner au moins une fois !


Pourquoi n’avez-vous jamais abandonné ?

En dehors des conflits et de la stratégie, il y avait la compétition, les gens qu’on rencontrait et les magnifiques paysages. Tout ça en valait la peine. Donc c’était de l’ambivalence à tout point.

Au final, vous avez été de redoutables concurrents. Pensiez-vous aller jusqu’à la 8e étape ?

Je voulais faire au moins six étapes, soit la moitié de la course. Nous sommes arrivés jusqu’à la 8e. Tous les deux, on est vraiment content. On a formé une bonne équipe malgré nos capacités physiques par rapport à certains.

Dans la 8e étape, vous avez été l’équipe cachée. À aucun moment vous ne vous attendiez à ce revirement de situation ?

Non pas du tout ! Pourtant, j’aurais dû m’en douter car une caméra nous suivait encore... Mais j’ai pensé que c’était pour Pékin Express, l’aventure continue. Pendant tout le trajet pour aller à l’aéroport, ma tête était vraiment rentrée en Belgique... Quand Stéphane Rotenberg vient nous dire qu’on était l’équipe cachée, il a fallu que je me remette dans la tête que je ne retournais pas chez moi, et que je continuais la course. Et là, psychologiquement, ça a été assez difficile...

Dans cette étape, vous vous êtes retrouvés en prison. Que s’est-il passé ?

Je pensais que c’était une blague ! (rires) J’ai même dit au policier : « Est-ce que je peux rentrer dans la cellule pour visiter ? » il m’a répondu : « Non ! Si vous y rentrez, c’est pour 3 ou 4 heures minimum ! ». Et puis d’un coup, il nous fouille, sans raison. Surtout qu’il avait vérifié nos papiers auparavant. Et hop, dans la cellule. Il faisait noir, il n’y avait pas de siège, et ça sentait l’urine... (rires) Tout de suite, j’ai pensé que c’était la production qui avait demandé ça pour faire le show.

A quel moment avez-vous compris que tout ceci n’était pas une blague ?

En voyant la tête du journaliste et du cameraman. Ils nous ont promis qu’ils n’avaient rien fait pour que ça arrive... Ils ont commencé à téléphoner à la production. Le journaliste a passé son téléphone au policier, et a montré l’autorisation de tourner. Ils nous ont laissés sortir au bout de 20 minutes...

Votre aventure a été marqué également par ce violent clash avec Cécilia & Matthieu qui vous bloquent avec leur drapeau rouge. Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?

C’était un moment très difficile. Je ne comprenais pas la situation. Je comprends qu’on ait moins d’affinités avec certains, mais de là à choisir son classement... J’étais sur qu’ils voulaient nous éliminer. Nous étions arrivés en seconde position, et on allait se retrouver derniers. On ne méritait pas de perdre. On trouvait que c’était de l’anti-jeu. J’ai eu beaucoup de peine à ce moment-là. Cécilia & Matthieu ont dit qu’on aurait fait la même chose. Mais je peux jurer devant Dieu que je ne l’aurais jamais fait !


Quel a été votre ressenti par rapport à Cécilia & Matthieu tout au long de la course ?

Dans le jeu, on n’a eu aucune affinité avec eux. Cécilia & Matthieu étaient là pour gagner et avoir des amulettes. Avec Nicolas, c’était pour vivre une aventure humaine. Malgré tout, je les respecte, car ils n’ont jamais caché qu’ils étaient là pour gagner...

Avec quelles équipes aviez-vous les meilleurs rapports dans la course ?

Yousra & Randa, Hoang & Quyen et Sabine & Stéphanie. Avec Frédéric & Jessica, ça se passait très bien, mais par moment, ils nous détestaient, et on ne sait pas pourquoi ! À un moment donné, ils ont même cru qu’on avait triché...

Qui mérite de gagner cette route du bout du monde de Pékin Express ?

Je verrais bien Yousra & Randa ainsi que Hoang & Quyen pour la finale. Ils méritent de s’affronter !

Les épisodes de Pékin Express à la télévision sont-ils fidèles à l’aventure que vous avez vécue sur place ?

Franchement, ça reste très fidèle. Parfois, c’est un peu décontextualisé, car il faut résumer. Ça reste une télé-réalité, donc, en y allant, j’avais un peu peur que cela ne reflète pas la réalité. Au final, j’ai été très étonné du résultat !

Quel a été le plus beau moment dans cette aventure ?

Il y en a plusieurs. Des familles m’ont vraiment touché. On se raccroche à elles, et c’est toujours un déchirement de les quitter. Quand on a sympathisé au premier campement avec les autres binômes, c’était vraiment un très bon moment. Les deux bonus, aux Galápagos et dans la forêt amazonienne, étaient un moment de détente qui nous a fait beaucoup de bien dans la compétition.

Peut-on dire que Pékin Express a changé votre vie ?

Complètement ! Et je crois que ça change la vie de tous les candidats ! On ne voit plus la vie de la même manière, c’est impossible ! On ressort de Pékin Express avec un plus grand cœur. On est plus proche de sa famille et de ses amis. En deux mois, Pékin Express m’a grandi et humanisé, même ma famille ne me reconnait pas !

Regrettez-vous d’avoir fait cette aventure avec Nicolas ?

Absolument pas ! Je n’ai aucun regret. Nicolas a eu énormément de difficultés dans les épreuves physiques, mais il s’est bien battu malgré tout. Moi sportivement, ça allait beaucoup mieux que lui, alors je ne comprenais pas, car des choses me semblaient faciles... C’est pour ça qu’il y a eu beaucoup de clashs entre nous.

Revoyez-vous Nicolas depuis la fin de Pékin Express ?

On s’est vu seulement deux fois. Pour Pékin Express, l’aventure ça continue et pour une interview avec un journal belge. Et je crois qu’on ne se reverra plus, sauf pour les rapports autour Pékin Express...