Toutelatele

Pékin Express > Geoffroy & Denis révèlent les dessous du jeu !

Par
Directeur de la publication
Publié le 08/05/2007 à 00:09 Mis à jour le 11/04/2011 à 19:04

Après Thomas & Elie, le duo Geoffroy & Denis ont du quitter l’aventure Pékin Express. Mais cette fois-ci, il ne s’agit pas d’une simple élimination. En effet, les deux compères ont du se résoudre à abandonner le jeu pour cause d’intoxication alimentaire ! Après un remarquable parcours stoppé aux portes du désert du Rajasthan et avant leur prochain défi, les « Terminator » du jeu se remémorent cette aventure inoubliable.

Jérôme Roulet : Pourquoi vous-êtes vous lancés dans l’aventure Pékin Express ?

Geoffroy : Avec Denis, tous les ans, on se fixe un défi pour sortir de notre quotidien. En 2005, nous avons donc décidé de faire le marathon de Paris. En 2006, nous nous sommes demandés ce que nous pourrions faire et j’ai vu la première saison de Pékin Express. Nous avons le même esprit d’entrepreneur. Cette aventure a beaucoup de points communs avec notre profession (chef d’entreprise, ndlr), comme le fait de toujours aller de l’avant et de découvrir régulièrement de nouvelles choses. L’esprit même de faire un défi et une aventure humaine, nous semblait vraiment intéressant.

Denis : Je ne connaissais pas vraiment l’émission. Geoffroy m’a convié pour voir la finale et j’ai été enchanté. Nous avons vite réagi en voyant l’annonce pour la seconde saison et envoyé notre dossier de candidature. L’aspect d’une course avec la découverte d’un pays m’a de suite attiré. Il y a une dizaine d’années, je suis parti seul en Amérique du sud. C’était un super moment de ma vie que je voulais faire à nouveau dans des conditions différentes.

Jérôme Roulet : Vous sentiez-vous proches de certains candidats de la précédente saison ?

Geoffroy : J’avais beaucoup aimé Paul & Louis, les deux frères corse. J’apprécie les gens qui ne correspondent pas à ce que l’on attend d’eux dans des stéréotypes. C’était deux hommes âgés qui, au final, se sont montrés très jeunes et ouverts d’esprit. Ils ont fait tomber en éclats le cliché des « vieux corses ».

Jérôme Roulet : Quelle a été votre réaction quand la production vous a appelés ?

Denis : Nous étions censés être en liste d’attente, sans vraiment en savoir plus. Le jeudi soir à 18 heures, on nous a prévenus pour un départ le lendemain matin dès 10 heures. C’était horrible ! Nos affaires n’étaient pas prêtes et il fallait avertir notre entourage. Geoffroy et moi avons des entreprises. Il fallait dire aux associés que l’on passe le lendemain en coup de vent sans pouvoir donner de date de retour. Le pire c’est que je ne pouvais même pas expliquer au reste de l’équipe de quoi il en retournait, puisqu’il y avait une clause de confidentialité à respecter. Il fallait également que je dise à mon banquier que je ne pouvais pas signer des documents importants sans pouvoir en donner la raison !

Jérôme Roulet : Vous êtes des remplaçants dans cette aventure. Ce n’est pas trop difficile de faire votre entrée à partir de la troisième étape du jeu ?

Geoffroy : C’est difficile étant donné que les affinités sont déjà créées. Les autres équipes avaient la connaissance du terrain. Elles ont appris des rudiments en chinois. Mais même si nous avions du retard, nous étions frais. Les candidats avaient huit jours de course dans les jambes. C’était, sur ce point, un avantage pour nous. Nous avons été bien accueillis et nous nous sommes très vite adaptés.

Jérôme Roulet : Vous formiez un duo très soudé. On ne vous a pas vus une seule fois en désaccord. Considérez-vous cela comme votre principale force ?

Geoffroy : On se connaît depuis quatre ans. Nous avons eu l’avantage de monter différents projets ensemble et nous nous sommes donc déjà retrouvés face à des problématiques difficiles. Le jour où nous sommes arrivés à Pékin, nous étions confrontés à des situations qui n’avaient certes rien à voir en pratique, mais en théorie ressemblantes à ce que nous avions vécu.

Denis : Nous avons tout de suite trouvé nos marques. Si nous perdions du temps dès le départ, ça aurait été difficile à se mettre dans la course.


Jérôme Roulet : Certains vous considéraient comme des candidats redoutables. On vous surnommait même « Terminator » !

Geoffroy : (rires) Nous avions tous des petits surnoms. Nous avions remporté une étape sur deux. J’étais plus motivé par la volonté de continuer l’aventure que de la gagner. Quand on ne veut pas terminer dernier, c’est la meilleure motivation pour arriver premier. Nous ne voulions pas rentrer en France !

Jérôme Roulet : N’est-ce pas trop rageant de partir à cause d’une intoxication alimentaire ?

Denis : C’était difficile à accepter ! C’est toujours râlant quand on voit les images de ce que l’on a raté, comme le désert du Rajasthan. Mais j’ai eu la chance de résister davantage que Geoffroy.

Geoffroy : Pour ma part, c’était plus qu’une intoxication. De retour en France, on m’a diagnostiqué un empoisonnement alimentaire et j’ai été sous traitement pendant deux mois. J’avais 40 de fièvre, mes jambes flageolaient et je ne comprenais rien à ce que l’on me disait. Un matin au réveil, on m’a demandé de me lever. J’étais allongé mais je pensais être debout. C’était complètement surréaliste ! Le médecin m’a donné un cocktail de médicaments pour pouvoir être sur pied seulement pendant une heure. J’avais juste ce temps-là pour faire le plateau de départ et annoncer notre arrêt de l’aventure. Une heure plus tard, j’étais à nouveau à terre...

Jérôme Roulet : Hormis cet aspect là, considérez-vous Pékin Express comme une aventure difficile ?

Geoffroy : C’est difficile physiquement mais il y a également un côté mental qui est très fort. Au bout de huit jours de course, on rentre dans une réflexion intérieure. Il y a un manque de notre entourage car nous ne pouvions pas donner de nouvelles ni en prendre. Je ne savais pas comment ma société se portait en mon absence. Mais laisser mon fils et ma femme était le plus difficile pour moi. Avancer dans un univers dénué de repères, était à la fois ce qui nous a attiré mais ça a été l’aspect le plus compliqué de Pékin Express.

Denis : L’aventure apporte énormément de choses qui passent outre toutes les difficultés. Tous les moments vécus avec les populations sont une bonne leçon de chaleur humaine et l’emportent.

Jérôme Roulet : Quels sont les candidats avec lesquels vous étiez les plus proches ?

Geoffroy : Nous avons vraiment apprécié les valeurs de compétition saines de Thomas et Elie. Même s’il y a une différence d’âge, nous avons bien accroché avec eux. Idem pour Nadine & Sylvie, les cousines marseillaises. Elles avaient beaucoup de respect pour les gens qui les entouraient.

Denis : Dès le départ, nous avions pris conscience que l’on venait d’instaurer un petit climat de compétition avec Thomas et Elie, dans le bon sens du terme. On a rapidement vu que nous avions les mêmes valeurs.


Jérôme Roulet : Comment décririez-vous les équipes encore en lice ?

Geoffroy : Nelly et Fabien n’ont pas à l’écran, l’image que j’ai d’eux. La production a beaucoup joué avec les embardées de Nelly. Ils n’ont pas mis suffisamment Fabien en valeur. Il a une certaine finesse et un humour très 5e degré. Candice et Rosalyne ont beaucoup de courage. Si elles gagnent, ce serait une victoire contre les idées reçues. Nadine et Sylvie s’adaptent à tout. Je pense que les trois équipes encore présentes ont toute la légitimité à être où elles sont.

Denis : Effectivement, je n’ai pas du tout cette image de Nelly et Fabien. En étant frères et sœurs, ils acceptent beaucoup de choses l’un de l’autre. La richesse de liens entre eux est une force. Candice et Rosalyne sont très fortes sur certaines épreuves surtout quand il faut faire appel à la mémoire. Nadine et Sylvie sont celles qui rigolent le plus entre elles. C’est une superbe équipe !

Jérôme Roulet : Vous avez remis vos trois amulettes à Nadine & Sylvie. Voulez-vous qu’elles remportent le jeu ?

Denis : Oui. Elles partagent la même forme d’esprit. Cela nous a laissé penser qu’elles pourraient gagner. Nous leur avions donné les amulettes pour qu’elles puissent aller plus loin.

Geoffroy : Si elles amènent les amulettes jusqu’au bout cela prouvera que nous avions eu du nez. Mais sur l’image et l’aspect télévisuel, nous aimerions voir Candice et Rosalie gagner. A leur arrivée, tout le monde les a cataloguées. Elles ont fait leur preuve au fil des jours par leur pugnacité. Si elles gagnent, ce serait une grande claque aux idées reçues.

Jérôme Roulet : Quel est votre meilleur souvenir de l’aventure ?

Geoffroy : J’ai deux souvenirs qui me reviennent régulièrement. A notre arrivée à Varanasi, nous cherchions où dormir. On nous a emmenés au bord du Gange. C’était d’une beauté extraordinaire. Mon deuxième souvenir remonte à notre deuxième nuit où nous avons été hébergés par une famille chinoise dans les montagnes. Nous étions dehors en train de manger. J’étais en t-shirt et la grand-mère à côté de moi me caressait les poils du bras ! Je me suis rendu compte qu’elle n’avait jamais vu de poils sur les bras d’un homme. C’était la première rencontre de sa vie avec une personne non-asiatique. C’était une rencontre humaine très forte.

Denis : Nous avions eu la chance d’aller dans de superbes zones mais nous n’étions pas là pour faire les touristes. On ne peut pas se permettre de s’arrêter pour prendre une photo. Ce que je retiens le plus ce sont les moments passés dans les familles, particulièrement au Népal. C’était vraiment intense.

Jérôme Roulet : Vous reconnaissez-vous pleinement dans les images diffusées sur M6 ?

Geoffroy : C’est fidèle à ce que nous sommes. Mis à part Nelly et Fabien, je pense que les autres candidats sont également bien représentés. Mais c’est le principe de l’émission. Sur 1h30 d’émission, on ne peut montrer que 5 à 6% de ce que l’on a vécu.

Denis : Le montage change énormément ce que nous avions vécu. Nous avons beaucoup plus de souvenirs de l’accueil des différents peuples et des soirées que des altercations entre équipes. Il y a toujours une frustration quand certains moments sont coupés. Lors de notre départ, nous avons sorti le t-shirt pour le faire signer. Cette scène a malheureusement été coupée. Le but était de mettre en avant ce t-shirt que nous avons ensuite mis aux enchères pour une association humanitaire. Récolter des fonds, c’était un moyen de rendre ce que l’on a reçu.


Jérôme Roulet : Le casting de Pékin Express 3 est lancé. Seriez-vous prêt à tenter à nouveau l’aventure ?

Denis : Je ne pense pas que ce soit possible de participer à nouveau. Si je pouvais masquer mon nom je signe tout de suite. En espérant juste être prévenu un peu plus tôt (rires). Peut-être, je changerais de co-équipier pour varier les plaisirs.

Geoffroy : J’ai tourné la page. Nous cherchons un nouveau défi pour cette année.

Jérôme Roulet : Pourquoi pas Koh Lanta ?

Geoffroy : Pékin Express a un concept plus intéressant. Nous nous orientons plus vers le marathon des sables ou faire le Mont St Michel en rollers (rires).

Jérôme Roulet : Quels conseils donneriez-vous aux futurs candidats de la prochaine saison ?

Geoffroy : Il faut vraiment y aller pour vivre une aventure sans se dire que l’on va chercher quelque chose. Sinon, on risque de réagir en étant vulgaire et insultant avec la population locale comme Cécilie ou Sefora. Je pense que ces filles ont participé à l’aventure dans le but de chercher une petite reconnaissance.

Denis : Mon conseil serait simplement d’être soi-même et de se lâcher pour en profiter à fond.

 Faites monter les enchères et décrocher le tee-shirt signé par les hôtes mais aussi les candidats et animateurs de Pékin Express