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Rencontre avec Delphine Wespiser, Miss France 2012

Claire Varin
Publié le 14/12/2011 à 20:30 Mis à jour le 04/01/2012 à 12:19

Le 3 décembre 2011, Delphine Wespiser a été élue Miss France 2012 par le public de TF1. Près de 8 millions de Français ont alors les yeux rivés devant leur poste de télévision. Quelques jours après son sacre, celle qui était Miss Alsace revient sur sa nouvelle vie, un titre convoité qui la pousse sous le feu des projecteurs et la met en lumière pendant une année. Rencontre au détour de deux rendez-vous...

Claire Varin : Votre élection a eu lieu le 3 décembre. Comment abordez-vous vos nouvelles fonctions ?

Delphine Wespiser : Très bien. Je suis toujours très motivée de me lever le matin parce qu’on a de jolies choses à faire. On a un programme bien rempli. C’est donc tout à fait agréable.

Vous avez découvert la vie parisienne. Comment vivez-vous ce changement ?

C’est vrai que j’avais très peur. J’appréhendais beaucoup puisque je viens d’un petit village de 500 habitants et ça n’a absolument rien à avoir avec la grande ville, et encore moins la capitale. Mais je suis bien entourée. On a une bonne équipe, donc je ne me sens pas perdue ni seule.

Avez-vous eu le temps de retourner en Alsace pour fêter votre victoire ?

Non, mais j’ai hâte. Je serai en Alsace le 17 décembre pour le retour officiel et on fêtera ça. Je vais rester là-bas deux semaines. Je passerai les fêtes de fin d’année avec ma famille.

Vous avez commencé un marathon médiatique. La pression n’est-elle pas trop difficile à gérer ?

Non, ça se passe bien. Les animateurs sont très sympathiques et les journalistes aussi. C’est toujours agréable le matin d’aller chercher le petit journal au kiosque et de voir qu’il y a un article sympathique sur nous. C’est vrai qu’il y a aussi des articles un peu moins sympas. Mais ça fait partie du jeu.

Quelle émission avez-vous particulièrement appréciée en tant qu’invitée ?

J’ai adoré faire Ce soir avec Arthur sur Comédie !. J’ai trouvé Arthur vraiment sympathique et l’émission très drôle. J’avais assez peur, je ne connaissais pas l’émission, mais je me suis sentie très à l’aise. On a beaucoup ri, c’était très agréable.

Votre couleur de cheveux a déjà été beaucoup commentée. Vous y attendiez vous ?

Oui bien sûr. Tout le monde sait que ce n’est pas ma couleur naturelle. Et on m’a demandé à plusieurs reprises - en commençant par les élections départementales - de l’atténuer ou d’avoir une couleur plus naturelle et j’ai toujours refusé. Ca a fait polémique sur tout mon parcours de Miss et là au niveau national, ça fait écrire du papier, effectivement. Mais je pense que 90% des Françaises se teignent. J’aime tout simplement le rouge, c’est une couleur qui me correspond et que j’ai voulu mettre dans mes cheveux.


Avez-vous déjà conscience de votre potentiel de popularité, particulièrement auprès des petites filles ?

Non, pas encore. Mais c’est tout à fait agréable quand on se fait accoster dans la rue de façon positive. Les gens veulent prendre des photos. Une mère de famille m’a dit que sa petite fille m’avait regardé à la télé et qu’elle s’est exclamée « Maman, regarde c’est Ariel la petite sirène. » C’est mignon.

Pouvez-vous nous dire ce que cela représente pour vous d’être Miss France ?

C’est le moyen d’avoir plus de poids, notamment au niveau médiatique, pour faire des choses qui me tenaient à cœur déjà avant. Notamment, les associations. Miss France permet de se faire connaitre, de se faire apprécier, d’inciter les gens à nous suivre et à faire de belles choses. Le don du sang m’a écrit pour me dire que beaucoup de jeunes viennent sur les manifestations en disant que c’est grâce à Miss France qu’ils sont là. Et ça, c’est super !

Le concours Miss France représentait-il pour vous « un rêve de petite fille », comme c’était le cas pour d’autres candidates ?

Ce n’est absolument pas un rêve de petite fille. Je me suis présentée à l’élection départementale pour m’amuser et me lancer un défi. J’ai été Miss Haut-Rhin. Puis, j’ai tout fait pour devenir Miss Alsace. L’enjeu et la pression montent alors et j’ai donc donné le meilleur de moi-même pour devenir Miss France. Mon rêve de petite fille est de sauver les animaux et faire de mon mieux pour les aider. A ce niveau, Miss France peut m’aider à réaliser mon rêve.

On dit que vous avez failli participer au concours Miss Prestige Nationale, est-ce vrai ?

Je regardais Miss France de temps en temps. Mais, je ne savais absolument pas qu’il y avait des polémiques et deux comités. Pour Miss Haut-Rhin, je me suis inscrite au Comité Geneviève de Fontenay. Lorsque j’ai compris que ce n’était pas le comité pour Miss France, j’ai annulé ma candidature.

N’auriez-vous pas aimé côtoyer Madame de Fontenay ?

Non. Je n’ai rien contre elle puisque je ne la connais pas. Mais si je fais ça autant être dans le Comité Miss France. Celui que j’ai toujours regardé.

Lors d’une interview, vous avez déclaré que « Miss France et féministe, ça va dans le même sens ». Pouvez-vous expliquer en quoi ?

Miss France n’est absolument pas une femme-objet. C’est un concours de beauté, mais nous ne sommes pas élues que sur ça. Et je pense que mon discours a fait beaucoup plus que mon corps. Miss France, c’est justement l’occasion de donner la parole aux femmes, d’exprimer ce qu’elles veulent dire, leurs ambitions, leurs motivations... J’ai l’occasion de m’exprimer sur tous les plateaux, ce n’est donc pas un moyen de répression.


Vous avez mis en avant votre engagement pour la protection des animaux et votre soutien aux personnes âgées. Concrètement quelles sont vos actions ?

Je ne suis pas encore dans une association contre la maltraitance des animaux. Pour la simple raison qu’on ne peut pas tout faire en même temps. Pour l’instant, je suis dans les deux semaines de promotion de Miss France. Mais c’est quelque chose qui me tient à cœur depuis mon enfance. C’est pour cela que je suis végétarienne. Plusieurs associations m’ont contacté et je vais très prochainement choisir celle qui me correspond le plus. Sur Miss Haut-Rhin et Miss Alsace, j’ai également été sollicitée. Je suis donc entrée dans l’association pour le don du sang. Mon père et mon frère sont pompiers, je sais donc combien c’est important de donner son sang. Le portage des plateaux-repas aux personnes âgées est important aussi, il ne faut pas les laisser dans la solitude.

Avez-vous été sur le terrain avec ces associations ?

On a fait la caravane de la vie pour le don du sang. C’était un projet d’une journée, où on circulait dans plusieurs villages de ma région. En tant que Miss et marraine, j’allais voir les gens pour les sensibiliser. Et je donne mon sang. On a fait une journée portage de repas pour l’AMAPAD et une manifestation pour les 60 ans de l’association.

Brigitte Bardot est-elle vraiment un modèle pour vous ?

C’est un modèle dans le sens où j’admire tout ce qu’elle a fait. Elle s’est montrée très courageuse. Elle a toujours continué, plus ou moins seule, à se battre. Cependant, je n’écarte aucune association. Il y a beaucoup d’associations pour les animaux qui sont très belles. J’ai déjà choisi d’en soutenir une, mais je ne dis pas encore laquelle. J’en parlerai dans deux semaines à mon retour d’Alsace.

Pensez-vous déjà à l’après-Miss France ?

Pour l’instant, je ne me vois pas continuer sur les plateaux télé. C’est vraiment très agréable, mais je pense que je reprendrais mon école de management et pourquoi pas ouvrir mon propre chenil au nom de Miss France 2012. Je reviendrais peut-être plus tard, mais je pense que je retournerais en Alsace pendant quelques années. J’avais une vie très sympathique avant et j’aimerais la retrouver après.