Toutelatele

Sexy or not : 15 finalistes et un parfum de scandale

Tony Cotte
Publié le 12/01/2006 à 00:47 Mis à jour le 27/04/2006 à 17:20

Pour son lancement, en octobre dernier, Europe 2 TV a frappé fort en mettant à l’antenne sa première émission de télé réalité, Sexy or not. Et si le concept reste des plus sommaires, le divertissement a su si bien faire parler de lui qu’on pourrait croire qu’il est devenu plus populaire que la chaîne elle-même !

Sexy or not n’est autre que l’élection de la fille et du garçon les plus sexy de France et/ou de Belgique. Les plus médisants pourront toujours dire qu’il s’agit d’un Popstars destiné à dénicher une future pornostar, d’autres d’un divertissement qui se regarde au second degré. Toujours est-il que le programme fait le plein de téléspectateurs comme en témoignent les audiences des utilisateurs de la Freebox et de la Neufbox. Mieux encore, à chaque diffusion, l’audimat explose. Sexy or not permet ainsi à la chaîne d’être l’une des plus regardées sur l’ADSL. Arrivée au terme de l’émission, Europe2 TV propose ce soir les deux derniers épisodes dès 22h40. En lice pour la finale, 7 garçons et 8 filles tenteront le tout pour le tout afin de remporter le titre tant convoité.

Cependant, la « débauche » du programme n’a pas été du goût de tout le monde. Ainsi, fin décembre, la Conseil Supérieur de l’Audiovisuel demande à la chaîne du groupe Lagardère de revoir la diffusion de sa real-tv phare et d’y ajouter la légende « déconseillé aux moins de 12 ans ». Jusqu’alors proposé en prime time, Sexy or not se voit donc déplacé à la case du jeudi à un horaire plus tardif.

Et le CSA ne semble pas le seul à avoir été contrarié. Ainsi, un groupe d’anciens candidats travaillant dans les relations publiques ont intenté une action en justice contre GoodBye Production. En effet, selon leurs dires, l’annonce faite pour participer à l’émission aurait été déguisée derrière une offre de casting pour devenir présentateur sur Europe 2 TV via un site internet partenaire : « Sexy or not représente une humiliation pour des personnes respectables qui tiennent à préserver leur image et continuer à travailler dans un marché du travail plein de préjugés, confie un professionnel de la communication préférant garder l’anonymat. Je ne suis pas pudique. Mais à aucun moment je me suis douté que je participais à une émission. Nous étions censés avoir des entretiens pour présenter un programme. Tout ça a été fait de manière très subtile ».

Mais ce soir, les seuls juges seront Dominique Micelli (ancienne rédactrice de Vogue), Mallory Marcourel (attachée de presse d’Emanuel Ungaro), Eric Briard (directeur artistique) et Lomig Guillo (rédacteur en chef de FHM). Le jury de professionnels va ainsi délibérer et dévoiler le garçon et la fille les plus sexy de l’année. Et pour ceux qui auraient manqué les différentes étapes des castings, une session de rattrapage est organisée dès le 16 janvier prochain dans la thématique des « Jeudis Sexy » de la chaîne.