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Sofia Essaïdi : Aïcha, la grande débrouille

Claire Varin
Publié le 07/09/2011 à 20:35

Aïcha a promis à Patrick d’organiser une rencontre entre leurs mères. Mais, la jeune femme n’a pas trouvé le temps, ni le courant de parler à sa mère. En effet, celle-ci est préoccupée par un problème d’ascenseur dans l’immeuble. Lors d’une réunion de voisinage, on annonce que la pièce mécanique de l’ascenseur ne pourra pas être remplacée, car elle est fabriquée en Roumanie. Une pétition a circulé mais la lettre et ses signatures sont restées sans réponse. L’association « un ascenseur pour tous » propose alors de filmer le quotidien des habitants afin de mettre en évidence l’ensemble des problèmes causés par cette panne d’ascenseur. Alors que tout le monde se chamaille, Aïcha intervient et prend la parole pour réunir les gens : « On a tous le même problème, alors on va trouver une solution ensemble. On est seul dans cette histoire, personne ne va venir nous aider. Mais on va trouver comment faire remarcher ce putain d’ascenseur, d’accord ? » Convaincus la communauté l’applaudit.

Dans un restaurant, Aïcha dîne avec Patrick. Le jeune homme lui dit que sa mère est impatiente de rencontrer la sienne. La jeune femme donne le change en disant que c’est réciproque. Puis, Patrick lui annonce également que la tour d’habitation était sur une liste de démolition, par conséquent, les pouvoirs publics n’ont pas l’intention d’améliorer leurs conditions jusqu’à la destruction du bâtiment. Sous le choc, elle lui reproche d’avoir été au courant. Il répond qu’il n’est qu’un urbaniste et qu’il n’a pas le pouvoir d’intervenir. Aïcha est bien décidée à trouver les pièces nécessaires et d’obtenir l’autorisation pour réparer l’ascenseur.

Sur son lieu de travail, Aïcha se voit confier une mission commerciale. Les femmes de la cité sont les nouvelles cibles pour les produits de beauté de la marque. Aïcha propose le démarchage par porte-à-porte pour toucher les futures clientes. Un procédé commercial efficace selon elle puisque tout le monde se connait. Après avoir convaincu sans grande difficulté son employeur, Aïcha réalise que les ascenseurs de la tour sont en panne, rendant sa tâche des plus compliquées.

Au hammam, les femmes partagent leurs difficultés quotidiennes, dues à cette panne d’ascenseur. Biyouna raconte que son premier amoureux était un roumain, Ionesco, mais qu’elle l’avait quitté parce qu’il était trop collant et qu’elle est une femme libre. Ses amies lui demandent de retrouver cet homme. D’abord, Biyouna refuse, puis elle accepte de « se sacrifier ».

Chez Ginette, Aïcha explique le projet de vente à domicile. Si l’opération et le produit séduisent le voisinage, Ginette obtiendra l’exclusivité de la vente à domicile. Ginette est partante. L’Antillaise est une spécialiste, elle-même, fabricante d’une potion « Herbalove ». La conversation autour de l’amour dévie sur la situation personnelle d’Aïcha, qui ne sait toujours pas comment parler de Patrick à sa mère. Ginette lui conseille de parler avec son cœur.


Dîner en famille. Les parents d’Aïcha reçoivent le voisin du 18e (incarné par Philippe Lavil). Après un échange sur les coutumes culinaires et les problèmes d’ascenseur, le repas se termine gaiement en musique. Le voisin ayant apporté sa guitare à la demande du père de famille. Malika semble séduite par l’invité. Plus tard, celle-ci le retrouve prétextant d’apporter des croquettes pour son chien Pluton.

Au salon de Biyouna, Aïcha et Ginette rejoignent les autres femmes de la famille pour une réunion concernant le plan à élaborer pour la réparation de l’ascenseur. Biyouna leur annonce avoir retrouvé son Roumain. La décision est prise d’aller au camp des Roms pour lui demander de l’aide. Mais Aïcha et Ginette n’iront pas car elles doivent faire leurs livraisons.

Au camp des Roms, Biyouna demande à voir Ionesco. Les femmes pensent d’abord à une visite de la police. La communication se fait lorsque Biyouna commence à chanter. Les autres l’accompagnent. Mais son ancien amant est absent. Biyouna laisse alors sa carte de visite qu’elle parfume. Le groupe quitte alors le camp.

Le soir, Aïcha discute avec sa mère. Après deux ou trois flatteries à propos de ses cheveux, elle lui dit qu’elle a changé et qu’elle est devenue une femme. Sa mère comprend alors qu’elle est en train de lui parler d’un garçon. Aïcha lui explique qu’il est beau et gentil. Mais lorsqu’elle prononce son prénom, Patrick, la mère hurle « Patrick ? Mais c’est un Français ? Mais qu’est-ce que je vais dire à ton père ? » Elle accepte finalement de ne rien dire à son mari et de rencontrer la mère de Patrick, mais à la condition qu’elle accompagne sa fille dans la fourgonnette de Ginette, qu’elle adore.

Ginette, Aïcha et sa mère sont en voiture. Le père d’Aïcha, qui a aperçu sa femme dans la fourgonnette, téléphone. Celle-ci lui ment en disant qu’elle se trouve chez Biyouna et lui raccroche au nez. Aïcha reste sans voix. Puis, les trois femmes se rendent dans une épicerie indienne. Lorsque deux adolescents braquent la caisse. La mère d’Aïcha intervient, un coup de feu est tiré et touche une boîte de sauce tomate qui se déverse sur elle. Ginette croit alors qu’elle saigne et fait un malaise.


Transportée au salon de Biyouna, Ginette est en état de choc. Après avoir écarté la possibilité d’appeler la police, parce que la carte de séjour de Biyouna est sur le point d’expirer, Aïcha appelle finalement le médecin. Ginette souffre d’une légère aphasie et doit se reposer. Alors qu’elles veulent prévenir un proche de Ginette, les femmes apprennent que son fils est mort, poignardé, il y a quinze ans.

La situation a obligé Aïcha à annuler son rendez-vous de la St Valentin avec Patrick. Mais celui-ci ne comprend pas. Aïcha essaie désespérément de le joindre mais il ne répond pas au téléphone. Puis, il l’appelle à son tour pour lui demander d’arrêter de l’appeler. Il n’a plus rien à lui dire. Mais, la jeune femme lui demande une dernière chance.

Aïcha poursuit les livraisons avec sa mère. Contente du résultat, elle rend visite à Ginette pour lui faire part de bonne nouvelle. C’est alors que la vieille femme retrouve la parole. Heureuse, Aïcha court dans la cité pour en informer tout le monde. « Ginette, elle a parlé ! »

Le moment de la rencontre est arrivé. La mère d’Aïcha et sa famille reçoivent la mère de Patrick pour le gouter. La tradition empêche le jeune homme de se joindre à elle. La mère de Patrick a des doutes, sur cette relation. Aïcha a également des doutes concernant cette rencontre. La mère de Patrick s’y rend finalement avec sa sœur. Tandis qu’Aïcha met en garde les femmes de sa famille, « je ne veux pas que vous me mettiez la honte »

Mais les deux femmes se perdent dans la cité et rencontrent la police. Le policier, qui connait le père d’Aïcha, décide de l’appeler. L’homme apprend alors que sa fille à un fiancé. Il raccroche au nez du policier. La famille de Patrick trouvent finalement leur chemin et arrivent voilées chez les parents de la jeune femme. Passer la gène, tout le monde discute et les tantes d’Aïcha et sa mère expliquent qu’elles sont des femmes libérées, pas du tout sous l’emprise des hommes.

Mais le père d’Aïcha entre dans l’appartement et met tout le monde dehors sous le regard horrifié de sa fille. La jeune femme lui dit tout ce qu’elle a sur le cœur (qu’elle en a marre de cette vie, de sa cacher) et celui-ci finit par la gifler. Aïcha s’enfuit et son père se met à pleurer à son tour.

Malade et le vétérinaire refusant de se déplacer, le chien du voisin du 18e étage meurt. Patrick et Aïcha se réconcilient. Puis, Ionesco débarque dans le salon de Biyouna. Il fournit les pièces, tandis que l’association obtient l’autorisation de réparer les ascenseurs. Patrick accepte d’être le technicien. Une fête est organisée. Le père d’Aïcha remercie tout le monde, y compris Patrick. Joie et danse réunissent la communauté.