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Tapis rouge pour le Jazz sur France 3 et France 4

Alexandre Raveleau
Publié le 24/06/2005 à 00:05 Mis à jour le 26/01/2006 à 14:43

Ce soir, France 4 diffuse en prime time la 3ème édition des Victoires du jazz à 20h50. Animée par le duo inédit Audrey Pulvar et Pierre Lescure, la soirée mettra en lumière toutes les formes du jazz, du traditionnel à l’électro, du world au vocal jusqu’à l’intrumental.

Enregistrée au Théâtre du casino d’Enghien-les-bains, la soirée sera également à l’antenne de France 3 samedi, en troisième partie de soirée, en lieu et place de Cultur’elles. La chaîne publique profitera de cette occasion pour passer la nuit en swing à partir de 2h40 avec successivement les Routes du jazz 2004, les Cubains à Marciac, Carte blanche à Jacky Terrasson et the Anointed Jackson Sisters.

Audrey Pulvar s’essaie ainsi au genre du divertissement. La journaliste quitte l’info et le Soir 3 le temps de cette remise de trophée pour s’adonner aux joies de l’animation. Pour Pierre Lescure, cette soirée ouvrira les festivités d’un été dans le petit écran. L’ancien dirigeant de Canal + sera en effet à l’antenne de France 5 pour la série documentaire Graffiti 70, aux côtés de Dominique Besnehard courant juillet.

La production du programme a été confiée à Act 4, déjà à l’origine des 7 d’or, de Top of the pops et plus récemment de Turandot au Stade de France.

 PAROLES DE PRODUCTEUR

Alexandre Raveleau : Comment naît un projet tel que la captation de Turandot au Stade de France ?

Jacques Clément : C’est tout simplement l’envie. Le Stade de France Productions souhaitait faire venir ce Turandot depuis des années et nous avions déjà travaillé avec eux. Paris Première et TF1 nous ont suivi. Le spectacle de Zhang Yimou avait été monté dans la Cité interdite, en Chine. La scène au centre du stade était d’une toute autre ampleur, approximativement 170 mètres de large sur 33 mètres de hauteur, soit plus de 10 étages d’un immeuble ! C’était probablement le plus grand décor du monde.

Alexandre Raveleau : Vous avez employé la TVHD (Télévision Haute Définition). Qu’apporte cette technologie à la captation ?

Jacques Clément : Nous avions de très bons éléments sur le papier. Nous nous sommes dits que c’était le meilleur choix au regard du projet de mise en lumière, des costumes, des mouvements d’ensemble. C’est la technologie la plus fidèle aujourd’hui. Nous avions quelque chose comme 14 caméras au total. Nous avons même été obligés d’aller chercher du matériel à l’étranger ! Je pense très sincèrement que la TVHD est l’outil de demain.

Alexandre Raveleau : Spécialiste en matière de captations, quelle est votre motivation pour toujours repartir sur des projets aussi titanesques que les Victoires de la musique par exemple ?

Jacques Clément : L’envie de graver les grands évènements tout simplement. Je voudrais qu’on puisse conserver dans le temps des interviews d’hommes ou femmes contemporains. Nous allons tous disparaître un jour ou l’autre. C’est de la folie de ne pas créer des vidéothèques aux côtés des bibliothèques ! Il est évidemment que dans les écoles, les universités, visionner des images est un acte beaucoup plus accessible que de lire des bouquins. Vu de mon petit côté de producteur, je n’ai pas les moyens de tout faire. Et quand on demande au CNC des aides pour ce genre de travaux, on se fait bien souvent envoyer balader, ce que je trouve totalement anormal. L’INA, c’est formidable, mais il faut aussi s’attarder sur les gens d’aujourd’hui ! D’où la volonté que nous avons d’essayer à chaque fois de graver des œuvres.

Alexandre Raveleau : Juste un mot sur les 7 d’or ?

Jacques Clément : C’est une autre aventure... En vérité, ça nous dépasse un peu. Nous avons l’impression d’être dans le cas d’une refonte du principe même de la soirée. Il y a visiblement un problème entre les télévisions privées et le service public. Je trouve ça un peu dommage de ne plus voir les vedettes de TF1, France 2, Canal + ou M6 sur un même plateau. C’était plutôt sympathique...