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Top Chef 2011 > Le saumon de la déception pour Paul-Arthur

Aurélie Demarcy
Publié le 28/03/2011 à 20:50 Mis à jour le 29/03/2011 à 10:58

Agathe Lecaron et Stéphane Rotenberg sur M6

Ils ne sont plus que quatre à prétendre au titre de Top Chef, et la pression est à son comble. Et pour cause, Fanny, Stéphanie, Pierre Sang et Paul Arthur s’apprêtent à vivre la demi-finale de cette édition 2011. Mais avant cela, un moment de détente leur est offert par les chefs. Ainsi, le quatuor est conduit en limousine, dans un palace parisien, Le Meurice. À leur arrivée, Yannick Alléno accueille les candidats et leur propose de dîner dans ce lieu de prestige : « On est dans un rêve » résume Fanny.

Après un toast à l’attention de leurs anciens collègues, les demi-finalistes dégustent le « repas en quatre temps », une spécialité du Chef consistant à décliner un repas autour d’un même produit. Truffe blanche, ravioles de ricotta aux épinards légumes du potager, tous ces aliments ont pour but, ici, de sublimer le produit vedette ; la volaille de Bresse. Et les candidats ne sont pas au bout de leurs surprises : Yannick Alléno leur annonce que chacun d’entre eux disposera d’une suite pour y passer la nuit.

Après une tête piquée dans le jacuzzi de l’hôtel, les convives rejoignent leur chambrée, ravis. Or, la remise d’une enveloppe ne va pas tarder à les ramener à la réalité... En effet, Yannick Alléno les convoque, dès le lendemain, dans la cuisine de son restaurant pour une épreuve de quatre heures, dont le fil rouge sera de réitérer son repas en quatre-temps, autour de l’agneau.

La nuit aura été courte pour les élèves qui, à l’aube, sont réveillés en fanfare par un Christian Constant et une Ghislaine Arabian des plus dynamiques ! Une heure plus tard, c’est en cuisine que le chef du Meurice leur déclare pour cette épreuve coup de feu : « On attend de vous que vous racontiez une histoire ». Aussi, le meilleur « conteur culinaire », jugé par Ghislaine Arabian, Christian Constant, ainsi que Yannick Alléno, verra sa place en finale assurée. Pas de doute, la compétition reprend du service !

Épaule, gigot, carré et rognons, tels sont les morceaux de l’agneau qui seront cuisinés par les candidats. Sans plus attendre, Paul Arthur choisit la thématique des repas dominicaux, tandis que Pierre Sang joue la carte de la famille et que Fanny et Stéphanie font la part belle à l’Orient. Les cuisiniers s’exécutent sous le regard intraitable de Yannick Alléno, une présence des plus déstabilisantes pour Fanny qui laisse brûler sa garniture, et pour Pierre Sang pris, soudainement, de sueurs froides : « On va pas vous louper » leur lâche le chef qui n’accepte aucun relâchement.


Seconde désillusion pour Fanny qui, cette fois, fait brûler la viande de son entrée. Plus le temps de se lamenter, l’heure de la dégustation a sonné et Yannick Alleno, radoucit, goûte les plats des poulains et donne à chacun, conseils et encouragements. Au tour de Ghislaine Arabian et Christian Constant de juger les assiettes du quatuor. Finalement, les réminiscences d’enfance de Pierre Sang auront séduit à l’unanimité et permettent à l’heureux gagnant de se qualifier pour la finale.

Pour Fanny, Stéphanie et Paul Arthur tout se joue donc sur une nouvelle épreuve, au cours de laquelle ils devront reproduire, à l’identique, l’un des plats phares de Philippe Etchebest, doublement étoilé et sacré meilleur ouvrier de France : une entrée à base de Cabillaud. L’enjeu étant, selon le Chef, de respecter « l’équilibre des goûts » du plat dont celui de la mangue, du gingembre, du curry ou encore du lait de coco.

Après une dégustation visant à identifier les saveurs, chaque candidat dispose de deux heures pour réaliser un met, jugé non seulement par le jury constitué de Cyril Lignac et Philippe Etchebest, mais également par leurs proches qui ont fait le déplacement pour l’occasion.

Le goût, la vue et l’odorat affûtés, les top-chefs en herbe se lancent dans la reproduction du fameux cabillaud mariné au soja, miel et alcool de riz. Une épreuve, non sans rebondissements pour Stéphanie qui, après un échec avec la cuisson de sa gelée renverse la vapeur et, coûte que coûte, tente de mener à bien sa préparation... Les proches prennent, maintenant, place à la table des jurés sous les regards émus des demi-finalistes. Et c’est à l’aveugle que les géniteurs, ainsi que Pierre Sang, sont invités à goûter et jugés les plats sortis.

De son côté, le jury de professionnels livre, à son tour, son verdict. Ainsi, selon les propos de Philippe Etchebest, l’assiette de Fanny « mérite d’être sur la table d’un grand restaurant », une appréciation partagée par le clan des « proches » qui accorde ses points à Fanny alors qualifiée pour la finale.


Dernière ligne droite pour une Stéphanie et un Paul Arthur sur le grill. Pour cette épreuve, les candidats se rejoignent au pied de la Tour Eiffel. Installés dans des camionnettes, équipées de cuisines, Stéphanie et Paul Arthur, loin des plats étoilés, vont revisiter les grands classiques de la cuisine de rue ; croque-monsieur pizza et burritos devront être sublimés par les demi-finalistes peu inspirés par ce défi. Pour les départager, deux groupes de jury ont été conviés, Pierre Sang, Fanny et un échantillon de touristes d’un côté, puis, Jean-François Piège et Christian Constant de l’autre. Là encore, les compétiteurs devront faire l’unanimité sous peine de faire face à une nouvelle épreuve.

Au terme d’une heure, Stéphanie sort ses plats, le burrito revêt des allures asiatiques avec une marinade au gingembre, alors que celui de Paul Arthur est réalisé à base de poulet. Pour la pizza, elle sera végétarienne pour ce dernier, et façon pita aux fruits de mer pour Stéphanie. Reste le croque-monsieur présenté en rouleau et accompagné d’une tuile de fromage pour le demi-finaliste, tandis que sa concurrente joue sur un assaisonnement atypique pour ce plat, en utilisant de la crème de raifort.

Les premiers à juger les plats des cuisiniers sont Fanny et Pierre Sang qui accordent leurs voix à Paul Arthur, au même titre que la majorité des touristes. Arrivent alors les chefs Constant et Piège prêts à rendre le verdict ultime : Stéphanie, forte de son savoir-faire, a finalement su ravir les papilles du jury étoilé. Un résultat valant aux deux concurrents de se livrer une dernière bataille, celle de la dernière chance.

En une heure, ce duel se déroulera autour de la préparation du saumon. Stéphanie, désireuse de suivre les conseils du jury, tente la créativité avec un plat gourmand assorti d’un accompagnement exotique à base de papaye et pommes fondantes. Les fruits semblent tenir le haut de l’affiche, lors de cette épreuve, puisque Paul Arthur les met également à l’honneur avec son saumon confit embeurré de choux rafraîchis à l’orange.

Les quatre Chefs passent à la dégustation en espérant « être surpris ». Après une délibération éclair, le plat de Stéphanie s’impose comme le « coup de cœur » des professionnels. Paul Arthur se prépare alors à prendre la direction de la sortie, face à un jury qui, déçu par sa performance, ne manque cependant pas de saluer « le parcours extraordinaire » du candidat.