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Touche pas à mon poste : Cyril Hanouna privé de pub par le CSA pendant 3 semaines

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 07/06/2017 à 23:18 Mis à jour le 07/06/2017 à 23:20

Ce mercredi 7 juin, les Sages du Conseil Superieur de l’Audiovisuel se sont prononcés sur deux procédures de sanction ouvertes contre C8 suite à des séquences diffusées dans Touche pas à mon poste .

La première concernait un extrait de La grande rassrah , diffusé le 3 novembre 2016. Matthieu Delormeau y avait été victime d’une caméra cachée organisée par Cyril Hanouna, qui lui avait fait croire qu’il venait de commettre un meurtre. « En diffusant cette séquence, la société C8 a gravement méconnu son obligation de faire preuve de retenue dans la diffusion d’images susceptibles d’humilier les personnes », a déploré le gendarme du PAF.

Le 7 décembre 2016, Cyril Hanouna avait déposé la main de Capucine Anav sur son sexe contre son gré. « Le CSA a considéré que cette scène méconnaissait les dispositions de la loi du 30 septembre 1986 qui lui donne la responsabilité de lutter contre les stéréotypes, les préjugés sexistes, les images dégradantes et les violences faites aux femmes », a indiqué l’institut.

Pour ces deux séquences polémiques, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a décidé d’imposer de lourdes sanctions financières à C8. La chaîne du groupe Canal+ ne pourra pas diffuser de publicité pendant Touche pas à mon poste pour une durée totale de trois semaines au cours du mois de juin. Cette sanction s’appliquera également quinze minutes avant et quinze minutes après la diffusion du talk-show quotidien.

Cette décision du CSA ne comprend pas la séquence jugée homophobe lors de TPMP : Radio Baba le jeudi 18 mai. Après avoir reçu plus de 25.000 plaintes de téléspectateurs, le gendarme de l’audiovisuel a ouvert une troisième procédure de sanction contre C8. Ce dossier est en cours d’instruction par un rapporteur indépendant.

Communiqué complet du CSA

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a prononcé aujourd’hui à l’encontre de C8 deux sanctions, concernant des séquences diffusées dans l’émission Touche pas à mon poste, lui interdisant de diffuser des séquences publicitaires pendant cette émission, ainsi que 15 minutes avant et 15 minutes après sa diffusion. Cette sanction s’applique aux émissions en direct comme à leurs rediffusions pour une durée totale de trois semaines au cours du mois de juin.

La première sanction concerne une séquence présentée le 3 novembre 2016 durant laquelle ont été diffusées des images tournées en caméra cachée montrant l’un des chroniqueurs victime d’un simulacre organisé par l’animateur-producteur de l’émission. Durant cette scène, le chroniqueur présenté comme témoin d’une agression mortelle commise par l’animateur, est sommé de s’accuser du crime et apparaît n’être informé de la manipulation que le lendemain, ce qui l’a placé dans une situation de détresse et de vulnérabilité manifeste pendant toute la durée de l’émission. Le CSA a estimé qu’en diffusant cette séquence la société C8 a gravement méconnu son obligation de faire preuve de retenue dans la diffusion d’images susceptibles d’humilier les personnes. En conséquence, une première sanction d’une semaine d’interdiction de diffusion des séquences publicitaires lui a été infligée.

La seconde sanction a été prononcée en raison d’une séquence diffusée le 7 décembre 2016 durant laquelle l’animateur de l’émission a conduit une chroniqueuse, qui avait les yeux fermés, à poser sa main sur son sexe. Le CSA a considéré que cette scène méconnaissait les dispositions de la loi du 30 septembre 1986 qui lui donnent la responsabilité de lutter contre les stéréotypes, les préjugés sexistes, les images dégradantes et les violences faites aux femmes, en particulier dans les émissions ayant un impact important sur le jeune public. En conséquence, une sanction de deux semaines d’interdiction de diffusion des séquences publicitaires a été infligée à la chaîne C8.

Le CSA, qui a multiplié en vain les avertissements à l’égard de l’émission Touche pas à mon poste, appelle la société C8 à mettre en œuvre désormais et sans délai tous les moyens garantissant le respect des règles fixées par la loi et par les stipulations de sa convention, qui sont la contrepartie de l’utilisation de la fréquence publique qui lui été attribuée gratuitement.