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Un dîner presque parfait : la France contre le reste du Monde

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Directeur de la publication
Publié le 23/06/2010 à 20:40 Mis à jour le 24/06/2010 à 01:56

la voix de Lorenzo Pancino

Après le succès de différentes spéciales du Dîner presque parfait en prime time, M6 continue de décliner son jeu culinaire. Pour fêter l’été, la chaîne a proposé à la championne de 2008, Florence, d’affronter quatre candidats européens qui ont été des champions dans leur version télé du Diner presque parfait : Alina (Grèce), Nathalie (Allemagne), Karim (Belgique) et Antoine (Angleterre). Chacun va recevoir ses convives dans son pays d’origine. De quoi voyager, déguster de nouvelles spécialités et visiter un pays. A la clé, 3000 euros pour le meilleur gastronome ! Chaque hôte est noté sur la cuisine, la décoration de table et l’ambiance de la journée. Un vrai casse-tête pour les candidats étrangers qui, dans leur version, ne donnent habituellement qu’une seule et unique note.

Pour leur première destination, les candidats prennent la direction de l’Allemagne où les attend Nathalie, 44 ans, une femme au foyer dynamique. En arrivant sur place, tous ont peur d’être confrontés aux clichés culinaires du pays. Pour leur souhaiter la bienvenue sur la place de la ville, Nathalie propose une dégustation de charcuterie, avec du saucisson de sang ! Puis, elle abandonne ses adversaires chez le boulanger pour une activité : la fabrication des fameux bretzels. Pendant ce temps, Nathalie peut ainsi préparer son repas, un menu « traditionnel et créatif ». En fin de journée, les invités partent en direction du château de la ville, où ils sont plongés dans l’époque médiévale, avec costumes de rigueur.

L’apéritif allemand n’a pas vraiment soulevé l’enthousiasme. Les critiques ont fusé. Les ripailles se sont poursuivies avec des crêpes farcies aux épinards et au saumon, servies avec une sauce au citron. Pour les deux garçons, c’était beaucoup trop simpliste ! Après de (trop) longs airs d’accordéon, place à une hanche d’agneau braisée, avec sa sauce au vin et ses petits légumes, Présentation « nulle » pour l’anglais, mais la viande « délicieuse » compense le tout ! Enfin, un festival de couleurs a été proposé pour le dessert : crème bavaroise et coulis de fruits rouges. Mais coup de panique, Alina annonce à tous qu’elle n’aime pas le sucre... Si tout le monde plébiscite l’ambiance de la journée, c’est un autre refrain pour la cuisine et la décoration boudée.

Au revoir l’Allemagne, bonjour la Belgique ! Karim, professeur de Néerlandais de 37 ans, envoie ses invités dans une chocolaterie pour fabriquer des sculptures en chocolat. Mais Alina n’apprécie pas vraiment cette activité, grogne et a le mal du pays ! Pendant ce temps, Karim prépare sa table, et a quelques soucis avec son « trône ». Puis, le meilleur ami de Didier entraine les candidats manger la spécialité belge : des frites ! Alina ne veut pas de ces « saletés ». Elle est bien la seule ! En cuisine, Karim remet les spécialités belges au goût du jour.


Pour l’apéritif, Karim a donné rendez-vous a ses invités sur le balcon de l’Hôtel de Ville de Bruxelles. Pour l’occasion, ils sont accueillis par le maire. Tout le monde est très impressionné... Côté dégustation, si le fromage était trop fort l’alliance du boudin et de la framboise a charmé. Après un chant de la chorale baroque, dont fait partie Karim, le dîner commence avec des beignets de fleur de potimarron aux petits gris de Namur, soit des escargots. Horreur pour Nathalie et Alina. Angoisse pour Florence qui a prévu des escargots à son repas. Suit un râble de lapereau avec des anguilles. Si le mélange convient à l’anglais, la Grecque n’aime pas du tout. Karim est excédé par les deux candidates. 30 minutes plus tard, les desserts font leur entrée (brioche, glace à la bière à la cerise, fraises...) et font l’unanimité !

Le lendemain, l’Angleterre reçoit. A Brighton, Antoine, ancien gérant de restaurant de 61 ans, veut proposer un menu 100% british. Mais avant, les invités ont droit à une course de lévriers. L’initiation aux paris se déroule sous une pluie battante, typiquement anglaise. Et le résultat est un beau « zéro pointé » au niveau des gains. Pour la visite des coulisses, Nathalie était à deux doigts du malaise. Elle ne supporte pas les chiens. L’Allemande retrouve le sourire sur un manège de la plage. Florence, reste toujours aussi discrète. Les candidats ne savent pas encore ce qui se trame en prenant la direction d’un bar « bien intrigant ». Antoine, travesti en femme, fait son arrivée en se dandinant sur le bar...

Une fois la surprise passée, place à l’apéritif-cabaret : concombres farcis aux crabes, quiche aux poireaux... Rien de transcendant. A leur arrivée chez Antoine, la table surprend, dans le bon sens du terme. Puis l’hôte titille ses invités avec des spécialités anglaises à éviter. Après cette dégustation qui en a écœuré plus d’un, le flan de flétan fumé a fait son entrée, et a été apprécié. Stressé, Antoine enchaine avec un magret de canard anglais, servi avec une purée de pommes de terre et des petits légumes. Nathalie et Alina ne veulent pas toucher aux carottes qui ne sont pas épluchées... Karim est outré par cette attitude et Antoine est tracassé. Pour finir sur une note sucrée, le cherry triffle, très copieux, est servi. Florence n’est pas « collée au plafond » et personne ne finit sa coupe... Les notes s’en font ressentir !

Alina, chef d’entreprise de 35 ans, reçoit en Grèce, à 14 kilomètres d’Athènes. Elle souhaite présenter la culture de son pays à travers la gastronomie. Les touristes d’un jour ont rendez-vous sur un port typique pour participer aux courses. Tout le monde sort son appareil photo ! Ils vont le rentrer rapidement lorsqu’ils découvriront l’activité réservée par l’hôte. Dans une taverne, ils assistent la fabrication d’un met typique : le cocorezi, une brochette géante composée d’abats d’agneau. Nathalie est sur le point de faire un malaise. Elle passe son tour ! A la dégustation, Antoine la rejoint sur ce point. Après la brochette de l’horreur, une balade en voilier est organisée avant l’apéritif...


Une mer cristalline, un coucher de soleil, la plage est le point de rendez-vous pour l’apéritif d’Alina. L’hôte explique qu’en Grèce l’apéritif est cumulé à l’entrée sous le nom de « mezze ». Pieuvre au vin et feuilles de vigne sont de la partie. Florence et Karim auraient aimé être un peu plus surpris par cette dégustation. La suite dévoile un filet de porc aux épices avec ses légumes en papillote. Les convives sont déçus. Leur verdict est sans appel : trop ordinaire ! Après une danse typique grecque qui a détendu tout le monde, les baklavas ont été servis, avec une glace à la résine de pin, qui crée la surprise. Les plats décevants et la décoration de la table »classique » et « sans vie » ont eu raison des notes ! Karim assène même un 2/10 pour la cuisine, et Antoine un 3/10 pour la décoration.

Pour la dernière soirée de la semaine, Florence accueille ses invités à Paris. La candidate toulousaine veut offrir quelque chose de « moelleux et généreux ». Ça commence mal pour les invités dont les valises ont été égarées à l’aéroport. Shopping improvisé donc avant de partir dans un élevage d’escargots pour chercher des œufs. L’objectif ? Les manger ! Alina trouve ça répugnant et Karim, délicieux ! Les invités sont ensuite conviés à se rendre sur les quais de Seine pour prendre l’apéritif sur un bateau. Une sortie « très cliché » comme le souligne Karim qui profite, comme ses camarades de jeu, pleinement de la croisière, exception faite d’Alina.

Le pire et le meilleur de la gastronomie française (huitres, cuisses de grenouilles, escargots...), voici ce qu’a réservé Florence à ses invités. Alina et Nathalie font grise mine. Antoine et Karim se délectent. Un trajet en 2 CV permet de rejoindre l’appartement de Florence où attend une « table campagnarde, rétro et vieillotte » qui ne plait pas du tout à l’Allemande. Le carpaccio de canard en entrée déçoit l’Anglais et la grecque. Puis, le feuilleté de pigeon avec ses asperges et la sauce morilles est apprécié des garçons. Cookie, moelleux, muffin, ananas, glace, une abondance de desserts referme le repas. Côté notes, Florence pêche par l’ambiance et Nathalie n’hésite pas à lui mettre 3/10 à la décoration et à la cuisine, car il « faut être sincère dans la vie ». Karim est emballé et lui offre un 9/10.

Pour la première fois dans l’histoire du dîner presque parfait, la France a ainsi affronté le reste du monde représenté par l’Allemagne (avec Nathalie), la Belgique (avec Karim), l’Angleterre (avec Antoine) et Alina (avec la Grèce). Après avoir gouté pendant plusieurs jours aux diverses spécialités culinaires de ces pays, l’heure de la note finale est arrivée. Les cinq candidats se retrouvent face à des cloches sous lesquelles est caché le verdict. Qui va décrocher les 3000 euros ? La tension est palpable... La cuisine allemande est récompensée d’un 6.3/10, soit autant que la cuisine anglaise. La Belgique est saluée d’un 6.9/10 tandis que la Grèce doit se contenter de 5.6/10. Quant à la candidate française, elle se voit infliger un 5.2/10. Ses audaces n’ont donc pas séduit les adversaires. Karim, représentant belge, est le grand gagnant de cette compétition européenne. « En Belgique, on est petit, mais costaud » lâchera t-il en guise de conclusion.