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Un Dîner vraiment parfait : le combat des régions 2010 > La Finale

Tony Cotte
Publié le 27/09/2010 à 20:40 Mis à jour le 28/09/2010 à 01:40

Stéphane Rotenberg sur M6

Depuis le 23 août dernier, les 16 meilleurs candidats du Diner presque parfait sont en compétition à travers des joutes culinaires pour décrocher une place en finale. Regroupés, dans un premier temps pour un combat régional, les cuisiniers amateurs se sont reçus mutuellement chez eux. À l’issue des repas, celui qui a obtenu la meilleure moyenne a eu la primeur de défendre ses chances à Paris. La première à se qualifier a été Coralie pour la région Est. Puis, Wilfrid (Ouest), Delphine (Sud) et Reynald (Nord).

Aussitôt qualifiés, le quatuor s’est rendu dans la capitale, au cœur même des allées de Disneyland, pour cuisiner un plat pour les chefs (Cyril Lignac, Georges Blanc, Jean-François Piège, Jean Sulpice et Pascal Favre d’Anne) et des buffets pour les visiteurs, devenus jurés. Delphine, en panique, n’a pas été assez convaincante. Puis, pour la demi-finale, les trois candidats encore en lice ont pris la direction du Château de Versailles. Wilfrid, en sueur, a raté de peu la marche de la finale. Coralie et Reynald s’affrontent donc désormais pour le titre tant convoité.

Tout au long de cette finale, les deux participants vont de surprise en surprise... Et la première d’entre elles les attend à la gare du nord. C’est dans les « cuisines » d’un train que les deux intéressés commencent la compétition. Ils ont ainsi 1h20, et pas une minute de plus, soit le temps du voyage Paris-Bruxelles, pour préparer un repas aux chefs. Un défi particulièrement difficile : une entrée, un plat et un dessert, sans possibilité de cuisson, le tout dans cuisine sans plan de travail. « Vous avez déjà surmonté d’énormes épreuves », tente de rassurer Cyril Lignac.

Lors du trajet, tous les ingrédients n’étant pas en double, c’est à celui qui fera son choix le premier. Coralie met alors la main sur le poisson, Reynald se rabat sur le veau. Les deux sont certes concurrents, mais hors de question de se mettre des bâtons dans les roues. Quand la chaleur, le stress et la vitesse jouent des tours à Coralie, son camarade est le premier à l’encourager. Mais celle-ci n’est pas au bout de ses (mauvaises) surprises. En effet, dans un train, le courant n’est pas continu, mais va et vient de façon aléatoire. Au final, les deux finalistes sont frustrés de ne pas avoir pu fignoler le dressage de leur plateau. Avec son bouillon au pastis, son carpaccio de veau et malgré un dessert inachevé, le grossiste en jouet obtient la note de 22/30 et devance ainsi Coralie et, entre autres, sa soupe froide à base de tomate de fenouil. La jeune femme obtient un 18/30.


Rien n’est encore joué. À Bruxelles, une nouvelle surprise attend Reynald et Coralie. Ils doivent ainsi démontrer qu’ils savent cuisiner en toutes circonstances et surmonter leur peur. Car cette fois, c’est une nacelle suspendue à 50 mètres au-dessus du sol qui fait office de cuisine ! Et c’est aussi en hauteur qu’ils servent les chefs les plats préparés. Avant cette étape, les finalistes ont pour mission de reproduire une entrée de Christophe Hardiquest, un chef Belge, soit des « Bonbons de foie gras au spéculoos et gelée à la Gueuze ». Dans un premier temps, les candidats doivent reconnaître les ingrédients, dont des navets, des pommes vertes, des champignons de Paris ou encore du caramel. Avec un sans-faute, Reynald prend à nouveau une longueur d’avance. Celui-ci est récompensé d’un 7/10, contre 6.5/10 pour sa concurrente.

Puis, vient le moment crucial des plats et desserts en altitude, dont la préparation a été commencée sur la terre ferme. En l’air, Coralie passe la première et semble tout aussi effrayée que les membres du jury. Sur la nacelle, en plus du vent, la balance ne fonctionne pas, un gros handicap pour les proportions du moelleux de chocolat et ses fruits pelés de la candidate. Malgré des conditions extrêmes, l’intéressée s’en sort avec les honneurs et un dessert jugé « excellent ». En revanche, au moment de s’envoler, Reynald oublie son sabayon au sol ! Et comme si ce n’était pas suffisant, les conditions climatiques sont « dramatiques » avec la pluie alliée aux rafales de vente. Malgré tout, le ris de veau poêlé aux amandes fait son effet.

Le jeune homme obtient une moyenne générale de 70/100. Sa concurrente, elle, ne sera pas sacrée « meilleure cuisinière de France » comme souhaité, avec 66.5/100. Aussitôt, Stéphane Rotenberg reprend l’antenne en direct pour la suite de l’aventure, « la finale des finales ». Reynald affronte ainsi Grégory, le gagnant du Combat des Régions 2009, qui avait, l’an dernier, bluffé le jury par sa « maestria », comme l’indique la voix off.

Autant dire qu’il faut du talent pour cette ultime étape, divisée en trois épreuves : une « tarte sans pâte » à réaliser en 25 minutes, le dressage de la plus belle assiette de crudité possible et cuisiner des pâtes, une fois encore « sans pâtes » ! Si Reynald perd des points lors du deuxième défi, proposant un résultat inachevé, il fait la différence avec ses tagliatelles de cèleri et une sauce au lait de coco. Gregory ne démérite pas non plus et ses cannellonis de mangue avec leur farce à la chair de crabe ont le mérite d’être pour le moins originales. À chaque exercice, un sixième juré, un téléspectateur pris par téléphone, sous contrôle d’un huissier de justice, donne son avis. Mais c’est Cyril Lignac qui doit départager les deux champions. En accordant son point à Reynald, le chef fétiche des téléspectateurs de M6 évite une énième épreuve pour départager les deux hommes et permet à l’Orléanais d’obtenir un chèque de 10 000 euros.