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Un Dîner vraiment parfait : le combat des régions > Finale Est

Tony Cotte
Publié le 23/08/2010 à 22:45 Mis à jour le 24/08/2010 à 00:51

Stéphane Rotenberg sur M6

L’année dernière, les 16 meilleurs candidats du Dîner presque parfait s’affrontaient pour représenter leur région et décrocher le titre de champion de France. Après une lutte sans pareil, le jeune Grégory a remporté le titre. Pour cette seconde édition du Combat des régions, de nouveaux chefs en herbe sont en compétition pour représenter leur région respective : le Sud, le Nord, le grand Ouest et l’Est. Pour démarrer cette saison, c’est cette dernière qui est à l’honneur. À cette occasion, Coralie, 20 ans, Philippe, 46 ans, Éric, 39 ans et Rémi, 19 ans, se sont invités à tour de rôle. Et comme le veut la règle, seuls les trois meilleurs ont pu accéder à l’étape suivante pour Un Dîner vraiment parfait. Avec 5.4 sur 10, le benjamin a alors été éliminé.

Coralie, Philippe et Éric se retrouvent donc face à Georges Blanc, chef trois fois étoilé et héritier de « la plus grande dynastie gastronomique de France », et Cyril Lignac. Les candidats sont présents au CEPROC, dans les cuisines de l’école des métiers de la gastronomie. Loin de leurs repères, les intéressés s’affrontent pour décrocher ainsi une place dans la finale nationale. Au programme : trois épreuves culinaires.

À l’occasion du premier défi, le sang froid et la technique des participants sont soumis à rude épreuve. Pour tester leur résistance au stress, ces derniers doivent reproduire, à l’identique, la Chartreuse de crustacés à la carte du restaurant de Georges Blanc. Avant de passer à l’œuvre, les candidats n’ont que quelques secondes pour visionner et goûter le plat en question, puis 60 minutes pour atteindre la maestria du chef étoilé, sans recettes ! Pour couronner le tout, des pièges ont été disposés dans les paniers où sont présents les ingrédients à utiliser. Éric est d’ailleurs le premier à tomber dans le panneau en prenant des courgettes. Le candidat enchaîne les erreurs de la sorte. Philippe semble, quant à lui, prendre la main. Mais au moment du verdict, le spécialiste accordera les trois points, soit la meilleure note, à Coralie pour avoir fait le plus beau plat, malgré une certaine faiblesse « en assaisonnement ». « Ils ont été bons observateurs. C’est bien, surtout pour des amateurs », commente Georges Blanc dans l’ensemble.


Quelques minutes plus tard, le second challenge départage la créativité du trio. À cette occasion, Cyril Lignac devient le seul juré. La mission : sublimer un ananas. Tout est alors autorisé : le cuire, le découper, le travailler et l’agrémenter, et ce, en seulement 30 minutes. Philippe propose « Sur la route de Costa Rica » pour une assiette très colorée. Coralie, elle, fait goûter un ananas Victoria et « sa cour d’épices », tandis qu’Éric mise sur un « chaud / froid d’ananas » avec des notes de sésame grillé. « J’aime bien la cuisine minimaliste, mais à partir du moment que je dois mettre dans la bouche, il faut que ce soit parfait », déclare alors Cyril Lignac à la vue de ce dernier plat. Malgré un « très bon accord », le résultat d’Éric n’obtient qu’un seul point. Celui de Philippe, jugé « intéressant », lui vaut deux points. Enfin, Coralie arrive une nouvelle fois en tête.

À ce stade du jeu, la candidate originaire de Mulhouse obtient un maximum de points. Mais rien n’est joué et le trio est finalement départagé grâce à la dernière épreuve. Lors de celle-ci, les candidats ont une heure pour réaliser leur plat « vraiment parfait » avec un ingrédient de leur région. Coralie prépare alors une « Pintade aux saveurs provençales » avec des pommes de terre et une sauce au riesling, Éric concocte, pour sa part, une « Souris d’agneau caramélisée », accompagnée de Spätzle façon « Michel Bras » et Philippe mise sur des « Gambas rôties » avec un petit flan d’ail doux.

À quelques minutes de servir les plats, la panique s’installe en cuisine. Éric a du retard et Coralie, la virtuose rarement en proie au stress, réalise que sa sauce est beaucoup trop acide et décide de changer de recette. Seul Philippe semble imperturbable et est dans les temps. Malgré tout, la benjamine lui vole la vedette et présente la première le résultat à Georges Blanc et Cyril Lignac. Si ce dernier préfère le plat de la jeune candidate, le chef étoilé, pour sa part, lui reproche un « manque d’onctuosité dans la garniture » et donne la note maximale à Philippe. Mais grâce à son avance, la participante de Mulhouse garde la tête et cumule 11 points. Éric, lui, reste à la troisième place, ses Spätzle n’ayant pas fait l’unanimité.

C’est donc avec un parrain de choix que Coralie représentera la région Est lors de la grande finale nationale.