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Un succès en demi-teinte pour Tony Goldwyn (Scandal) sous les traits d’un mormon polygame

Tony Cotte
Publié le 04/07/2014 à 13:37 Mis à jour le 08/07/2014 à 00:01

Fondée aux États-Unis en 1830, l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours compte 15 millions de membres dans le monde entier, dont près de la moitié aux États-Unis. Sur le sol américain, l’église mormone est incarnée par Mitt Romney, candidat républicain lors de la dernière élection présidentielle.

Un succès si l’on considère que le mormonisme reste assimilé dans l’esprit collectif à une secte où l’on pratique la polygamie. Un cliché véhiculé par la fiction, des téléfilms aux documentaires en passant par la série Big love. En réalité, la pratique du mariage plural ne concerne que certains groupes fondamentalistes, l’Église ne souhaitant plus y être assimilée depuis l’arrestation de Warren Jeffs. À la tête du mouvement, celui-ci a été, en 2011, reconnu coupable pour deux accusations différentes d’acte pédophile. En 2006 déjà, ce dernier avait acquis une notoriété internationale en étant placé dans la liste des dix criminels les plus recherchés par le FBI.

Profitant d’une saison raccourcie de Scandal, Tony Goldwyn, alias Fitzgerald Grant, a pu se concentrer sur d’autres projets, dont Outlaw Prophet : Warren Jeffs. Ce biopic de Lifetime, chaîne qui a plusieurs fois proposé des fictions autour du mormonisme, s’intéresse à la vie de ce prophète. « Ce n’était pas dans ma liste des choses à faire avant de mourir, loin de là. Mais c’était un bon script, a expliqué l’acteur à TV Guide. L’étude du pouvoir et ses conséquences sur l’équilibre moral d’un homme m’ont intéressé. »

Si dans Scandal les personnages s’éloignent de toute forme de manichéisme, Tony Goldwyn assure ne pas avoir tenté de susciter l’empathie pour Outlaw Prophet : Warren Jeffs. « Mais si je n’essaie pas d’humaniser un personnage, c’est que je n’ai pas fait mon travail. Ce que j’aime vraiment, c’est le contraste. Quand je joue un ‘gentil’, je cherche toujours à trouver une zone d’ombre. Dans Scandal, Fitz est un homme qui a bon fond mais qui fait de très mauvaises choses. Quand je joue un ‘méchant’, je fais le chemin inverse en essayant d’éviter la caricature ».

L’interprétation de Tony Goldwyn a ainsi reçu d’excellentes critiques de la part de la presse. Malgré les bons retours et la notoriété de l’acteur sur la gent féminine, la première diffusion de Outlaw Prophet : Warren Jeffs, samedi 28 juin dernier, a rassemblé 1.86 million de téléspectateurs. Une audience dans la moyenne haute pour la chaîne câblée, mais loin d’égaler celles des téléfilms événements comme Flowers in the attic, Anna Nicole Story ou Liz & Dick.