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Warehouse 13 > La saison 2 selon Eddie McClintock

Tony Cotte
Publié le 10/01/2011 à 17:35 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:42

À mi-chemin entre Claire de l’une et X-Files, Warehouse 13 a beau tout avoir d’une série de science-fiction, elle parvient malgré tout à séduire la gent féminine, à la manière d’un Bones. Ne cherchez pas plus loin : les interprètes y sont pour beaucoup. Sous les traits de l’agent Pete, Eddie McClintock, dont les airs de ressemblance avec David Boreanaz n’auront pas échappé aux téléspectateurs, forme un duo détonnant avec sa partenaire Joanne Kelly. Pas aussi culte qu’un Mulder et Scully, Pete et Myka divertissent ainsi avec succès le public de Syfy Channel depuis l’été 2009 outre-Atlantique. Diffusée en France depuis ce début d’année, la deuxième saison de Warehouse 13 nous est présentée par le héros lui-même...

Tony Cotte : Warehouse 13 est l’une des rares productions du genre à pouvoir compter sur un public féminin important. Comment expliquez-vous cet attrait des femmes pour la série ?

Eddie McClintock : Le personnage de Myka Bering, ma partenaire à l’écran, y est pour beaucoup. C’est une héroïne forte, à l’instar de toutes les femmes dans la série. Aux États-Unis, Syfy a changé un peu de ligne éditoriale. La chaîne vise désormais un public plus varié que le simple fan de science-fiction. En ce sens, Warehouse 13 n’est pas une série sur des aliens ou la conquête de l’espace. Nous évoquons notamment la famille et cet aspect plait forcément aux téléspectatrices.

Quelles ont été les conséquences du succès de la première saison ?

Tout le monde pensait, en me croisant, que j’étais David Boreanaz. Aujourd’hui, les gens commencent progressivement à me reconnaître pour qui je suis réellement. Peut-être qu’à la fin de la troisième saison, le public pensera voir Eddie McClintock en le croisant ? (sourire)

A quoi peut-on s’attendre pour cette deuxième saison ?

Ces épisodes vont droit au but, sont globalement plus drôles et donc, je pense, bien meilleurs que les précédents. Syfy a financièrement investi davantage et ça se ressent clairement à l’image. Nous avons également eu droit à plus de jours de tournage que lors de la première saison. Les scénaristes se sont également trouvés : l’écriture évolue dans le bon sens. On a pu tester concrètement ce qui fonctionnait ou pas au fil des premiers épisodes.

Qu’en est-il de la relation entre Pete et Myka ?

J’aimerais pouvoir dire que mon personnage a mûri, mais il reste, en réalité, un grand enfant. En revanche, en tant que partenaire, vous pouvez compter sur lui. Il est présent et reste professionnel quand il s’agit de son travail et de sauver le monde. Ces deux facettes ont, il me semble, eu une influence bénéfique sur Myka. Dans la première saison, elle était plus rigide, et ce, en toute circonstance. Mais attention, ils restent comme frère et sœur. Il n’y a pas de romance ni d’ambiguïté et c’est ce qui donne un caractère un peu unique à leur relation. J’espère que cela restera ainsi. Je ne voudrais pas les voir en couple et Joanne (Kelly, interprète de Myka, ndlr) partage cet avis. L’histoire nous a appris que ce n’était pas une bonne idée que de mettre deux héros d’une fiction ensemble. C’est ce que les téléspectateurs souhaitent, mais une fois le rapprochement effectué, ils ont tendance à espérer plus ou perdre leur intérêt pour la série. Quitte à créer la frustration, nous conservons au moins leur attention.


Vous semblez avoir une opinion sur de nombreux éléments de la série. Vous arrive-t-il de faire des propositions aux producteurs et/ou auteurs ?

Au cours de la réunion de « préproduction », nous faisons un bilan de la saison précédente et évoquons nos futures intrigues. On nous demande alors la direction que nous souhaitons pour notre personnage. Pour la troisième saison, par exemple, j’aimerais que l’on en sache un peu plus sur la famille de Pete, où est sa mère et qui est sa sœur sourde, évoquée précédemment. Et ce serait également intéressant d’approfondir le passé de mon personnage, notamment vis-à-vis de l’alcool. En gros, il y a encore beaucoup d’éléments à explorer...

Les acteurs principaux de série télévisée confient souvent qu’il est difficile pour eux d’avoir véritablement une vie privée et des loisirs, compte tenu des horaires de tournage. Qu’en est-il de votre côté ?

Nous bénéficions de plus de temps, nos saisons comptant entre 12 et 13 épisodes. Mais nous tournons à Toronto et ma famille se trouve à Los Angeles. Ce n’est donc pas toujours facile, mais cet emploi du temps me permet aussi, le reste de l’année, d’apparaître dans d’autres séries, voire dans des films. C’est l’occasion de varier les plaisirs, même si je préfère passer du temps avec mes fils. Je favorise donc les tournages où je peux les emmener et qui se situent non loin de notre domicile.

Vous êtes apparu dans de nombreuses séries. Quelle a été votre expérience la plus difficile ?

Je suis apparu à deux reprises dans Friends au moment où les héros de la série ont commencé à toucher un million de dollars par épisode chacun. C’était intimidant de me retrouver sur un tournage face à eux alors que je ne gagnais « que » 3000 dollars pour ma prestation. En tant qu’acteur, en revanche, mon plus gros challenge a été d’interpréter le frère homosexuel de Noel (joué par Scott Foley, ndlr) dans Felicity. L’intrigue tenait à cœur Todd Holland, le réalisateur de l’épisode, lui-même gay. Il faut bien sûr remettre l’époque dans son contexte : nous étions à la fin des années 90 et l’acceptation de l’homosexualité n’était pas vraiment la même qu’aujourd’hui.