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Zone Interdite > Arnaques et escrocs de l’immobilier

Tony Cotte
Publié le 22/03/2009 à 20:40 Mis à jour le 14/05/2011 à 18:19

Claire Barsacq sur M6

Logements sociaux saturés, loyers trop chers, crédits difficiles à obtenir... c’est la crise dans l’immobilier !
A l’heure où se tient à Paris un salon spécialement dédié, Zone Interdite en profite pour revenir sur les
arnaques dans le domaine.

Il faut dire, la pénurie permet aux escrocs de s’enrichir
sur le dos des familles en détresse. Faux contrats de bail, fausses factures, trafic de squats et de locaux insalubres, les équipes de M6 ont enquêté sur les différentes pratiques illégales.

Pierre, 33 ans, a acheté une maison à Malakoff. Mais quand il vient lancer les travaux de rénovation, une famille avec 5 enfants est déjà installée chez lui, croyant occuper les lieux légalement : un escroc s’est fait passer pour le propriétaire et a loué son bien avec un faux
bail !

Dans les HLM d’île-de-France, il faut parfois 10 ans d’attente pour obtenir un appartement. Ici, les caméras de M6 ont enquêté sur le marché du squat, « un trafic en pleine expansion ». Pour quelques centaines d’euros en espèces, les « ouvreurs de portes » font ainsi entrer illégalement des familles en difficulté dans un logement vide, repéré à l’avance. Quand les vrais locataires arrivent, les intrus ont déjà pris leur place.

À Paris et en proche banlieue, des hôteliers malhonnêtes exploitent également le filon de l’hébergement
d’urgence en détournant les allocations de l’Aide
Sociale à l’Enfance : ils logent les familles qui leur
sont envoyées dans des chambres d’hôtel par exemple. Partout en France, des marchands de sommeil
s’enrichissent ainsi en louant des bâtiments insalubres
à des clandestins. Des propriétaires âpres au
gain sont prêts à tout pour racheter à bas prix un
immeuble occupé par des locataires modestes :
coupures d’eau, de chauffage, d’électricité,
menaces...

Autres victimes de la crise, ceux qu’on appelle « les
cabaniers ». Près de Béziers, ils sont des milliers
à avoir acheté, souvent à crédit, avec l’accord de la
mairie, des parcelles de terrain non constructibles
pour s’y installer en famille dans des caravanes. Mais aujourd’hui, les intéressés sont menacés d’expulsion par le préfet du département après avoir dépensé toutes leurs économies...