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Zone Interdite > Bandes de filles : la nouvelle violence au féminin

Tony Cotte
Publié le 16/05/2010 à 20:45 Mis à jour le 18/05/2010 à 01:48

Mélissa Theuriau sur M6

Aujourd’hui, la violence des filles se radicalise. Plus de 7 000 agressions par an en France, soit 20 par jour en moyenne, sont le fait de mineures. Coups, insultes, racket, braquages, mais aussi humiliations, tortures et tentatives de meurtre : désormais, ces déchaînements de filles se rapprochent de la violence des garçons. En bande, elles font la loi dans leur quartier. Certaines sont même devenues des caïds au féminin. Qui sont ces jeunes délinquantes, souvent multirécidivistes ?

Pour répondre à cette question, les équipes de Zone Interdite ont rencontré Marie, 16 ans, délinquante multirécidiviste condamnée pour vols et violences. Placée pour 6 mois dans un centre éducatif fermé, à Ham dans le Nord, elle croise Sarah, 16 ans, qui en est à son deuxième séjour. Particulièrement violente, elle est suivie par la justice depuis l’âge de 13 ans. Au tribunal de Melun, les caméras ont également suivi Julie, 16 ans. C’est sa première condamnation pour violences graves sur une camarade de collège. En liberté sous contrôle judiciaire, elle a accepté de témoigner, chez elle, en compagnie de son père.

Se faire respecter, c’est la loi des quartiers. Un code très spécial, où le moindre geste peut tout faire déraper... Partout dans les grandes villes de France, les bandes de filles font parler d’elles. Provocations, vols, vandalisme, agressions gratuites : elles sont de plus en plus nombreuses à franchir la ligne rouge. Prises sur le fait, elles mentent pour braver l’autorité. Certaines se disent même « fières » de leur passage par la case prison...

Elles sont une douzaine, entre 14 et 17 ans, et ont été placées là à la demande de leurs parents, démissionnaires ou épuisés. Dans ce centre pilote, au Canada, ces jeunes filles souvent fugueuses et violentes contre elles-mêmes ou les autres, apprennent à gérer leur colère et leurs émotions. Psychologues et éducateurs viennent également en aide à leurs parents.