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Zone Interdite > Villages en danger, le ras le bol des Français sacrifiés

Tony Cotte
Publié le 05/04/2009 à 20:40 Mis à jour le 14/05/2011 à 18:11

Claire Barsacq sur M6

Dans les petites communes, la qualité de la vie quotidienne ne tient souvent qu’à un fil. Mais quand la maternité ou l’école sont menacées de fermeture ou qu’un projet d’autoroute met l’environnement en péril, la révolte gronde chez les habitants. De la
Bretagne aux Landes en passant par la Charente, les équipes de Zone Interdite ont suivi pendant plusieurs mois des citoyens mobilisés pour lutter contre « le rouleau compresseur » de l’État.

Pour introduire cette émission, c’est depuis la Bretagne que Claire Barsacq réalise ses plateaux de lancement pour les téléspectateurs de M6. L’occasion de proposer, en premier lieu, une version actualisée d’un ancien reportage de l’émission.

Rendez-vous est ainsi pris à Chabanais, en Charente, où les riverains se battent depuis maintenant trois ans pour obtenir l’annulation d’une décision administrative qui transforme leur quotidien en calvaire : 2 500 poid-lourds traversent le centre-ville au quotidien. Face au Ministère des Transports, Françoise Brethenoux, la pharmacienne qui a organisé la lutte, n’a jamais baissé les bras Aujourd’hui, elle attend la déviation promise comme l’ensemble de la population des lieux. « Le trafic est toujours à peu près le même. Ce que j’attends, de voir, c’est le bulldozer » avoue une habitante. Pour ce faire, il faudra encore patienter jusqu’à la fin 2012, date à laquelle sont fixés les premiers travaux !

À Carhaix, ville de 8000 habitants au centre de la Bretagne, l’administration veut fermer la maternité et le service de chirurgie de l’hôpital, jugés pas assez rentables malgré ses 250 naissances annuelles. Mais les hôpitaux les plus proches sont à une heure de route. Marie-Laure, infirmière, prend la tête du combat avec le maire, Christian Troadec. Manifestations, barricades, campements sauvages, tous les habitants se comportent en irréductibles bretons pour éviter de voir le centre hospitalier fermer comme 250 autres en France cette année...