Pilules bleues : ce que pense vraiment Frederik Peeters de l’adaptation de sa bande dessinée

Vendredi 26 septembre, Arte propose l’adaptation du roman graphique de Frederik Peeters, Pilules bleues, en première partie de soirée. L’auteur suisse de la bande dessinée autobiographique revient sur la transposition de sa chronique amoureuse au temps du SIDA, un exercice auquel il n’avait pas envie de s’atteler. Raison pour laquelle il a donné carte blanche au réalisateur Jean-Philippe Amar.

Ce dernier a notamment fait le choix d’intégrer les dessins dans le récit. « Les passages les plus réussis sont ceux où le trait reste intact : les dessins se découvrent progressivement ou bien on a l’impression qu’ils sont en train d’être esquissés, commente Frederik Peeters. Pour les décors lointains, je leur ai transmis des croquis réalisés au fil des ans. Pour ce qui est des planches et des dessins plus visibles, j’ai tout recréé pour l’occasion – à commencer par la couverture du livre –, pour que les têtes des personnages ressemblent davantage à celles des acteurs. »

Au sujet des comédiens, l’auteur indique que Guillaume Gouix avait souhaité lui poser des questions et le voir dessiner. « Je me souviens d’une discussion à bâtons rompus, durant laquelle il a dû me piquer certaines attitudes. En regardant l’adaptation, mes enfants ont trouvé que, par moment, il me ressemblait énormément. »

Malgré son aide et son investissement, Frederik Peeters assure qu’il est difficile d’émettre un avis sur le résultat final : « Visionner le film a évidemment remué des choses en moi, mais d’un autre côté, j’ai la sensation de l’avoir regardé de loin, comme avec un télescope ». Et si ses principales attentes ont été respectées, l’intéressé avoue être « moins enthousiasmé par la représentation du métier d’auteur de bande dessinée ».