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Alice Raucoules (Dreams) : « J’ai envie d’allier comédie et chant, comme Vanessa Paradis »

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Rédacteur - Expert TV & Séries
Publié le 29/01/2014 à 16:53 Mis à jour le 10/02/2014 à 13:01

Actrice et chanteuse, Alice Raucoules, ex-finaliste de la Star Academy, a retrouvé le sourire. Dans la série musicale de NRJ12 Dreams, elle interprète Julia, la fille modèle revenant sur son île natale, et Jess, sa face cachée dissimulée sous un accoutrement de rockstar, voulant parvenir à gagner le télé-crochet Dream Star. Pour Toutelatele, Alice Raucoules se livre sur toutes ses expériences.

Clément Gauthier : Par quel aspect le projet Dreams vous a intéressée en premier lieu ?

Alice Raucoules : Je fais de la musique à la base, la thématique ne pouvait que me plaire. À l’origine, j’étais sur un autre projet d’un style différent, mais aussi avec des jeunes qui faisaient de la musique, de Jean-Luc Azoulay et Alexia Laroche-Joubert. On avait tourné un pilote mais ça n’a pas été vendu. Jean-Luc Azoulay a donc pensé à moi pour ce rôle dans Dreams. J’ai passé les essais et ça a fonctionné. Du coup, je suis partie pour trois mois sur cette île paradisiaque.

Avez-vous été déçue de l’avortement du premier projet ?

Évidemment, j’attendais la réponse, mais au final, on m’a appelé pour Dreams et c’était mieux car j’avais le rôle principal avec 40 épisodes à la clé. C’est tombé du ciel ; je ne pouvais pas refuser.

En tant qu’héroïne de la série, le tournage a-t-il demandé plus de responsabilités ?

Forcément : je suis dans pratiquement toutes les séquences donc le rythme était intense. La transformation en Jess prenait une heure et demie avec la perruque, les lentilles et les faux cils. Quand je tournais en tant que ce personnage, je devais me lever à quatre heures du matin pour me préparer. J’avais beaucoup de textes à apprendre du jour au lendemain et c’était bien fatigant. On tournait toute la semaine et le week-end. J’ai apprécié ce rythme et le contexte d’ailleurs.

Quelle est la plus grosse particularité dans le fait d’incarner deux personnages à la fois ?

C’était un peu Dr. Jekyll et Mr. Hyde (d’après la nouvelle de Robert Louis Stevenson, parue en 1886, ndlr). Il fallait avoir deux personnalités différentes. Mon père, mes amis ou la population de l’île ne devaient pas me reconnaitre. Le déguisement aidait à rentrer dans le personnage. C’était super enrichissant de pouvoir jouer deux facettes à la fois.

« Incarner deux personnages, c’est un peu Dr. Jekyll et Mr. Hyde »

Avec quels acteurs étiez-vous particulièrement proche ?

On s’entendait très bien avec tout le groupe. Il n’y a pas eu de clash. En dehors des prises, j’étais très proche avec mon père, Bruno Le Millin, avec Damien Lauretta, Nicolas Vitiello et Thomas Vitiello. Magalie Vaé aussi, car l’expérience de la Star Ac’ nous a rapprochées. Je n’étais pas haïe, ce qui peut arriver au personnage principal lors de certains tournages.

Les plus expérimentés vous ont-ils donné des conseils ?

Carrément. J’avais fait une formation au studio Pygmalion (spécialisé dans la formation et le coaching d’acteur, ndlr.) mais évidemment, des gens comme Tonya Kinzinger et Bruno Le Millin apportent des conseils précieux. C’était vraiment bien de faire ce mélange entre jeunes et expérimentés.

Êtes-vous satisfaite du rendu télévisuel ?

Je suis très fière d’être dans ce projet que je porte à fond. Je suis très contente du rendu. C’était assez speed pendant trois mois pour les 40 épisodes. Tous les soirs, je regarde la série, car comme on a tout tourné dans le désordre et je n’ai pas vu le rendu final et les scènes où je ne suis pas.

Partie 2 > Les ambitions d’une comédienne-chanteuse


Vous avez joué dans une scripted-reality (Le jour où tout a basculé), dans une série musicale (Dreams) et maintenant, vous faites vos premiers pas au cinéma (Le Jeu de la vérité). Est-ce une suite logique pour vous ?

J’aimerais bien continuer comme ça. Après Dreams, j’ai fait Le jour où tout a basculé pour France 2. Je fais une apparition dans Le Jeu de la vérité avec les quatre personnages de la pièce de théâtre (Philippe Lellouch, Vanessa Demouy, Christian Vadim et David Brécourt, ndlr.). On a tourné ça l’été dernier. C’est plutôt sympa et réussi. En plus, EuropaCorp est bâti comme un studio hollywoodien. J’étais à l’avant-première lundi 20 janvier. Je me suis vue en grand écran, ça m’a donné envie de faire d’autres castings , car ça me plait beaucoup.

Vos ambitions d’actrice sont-elles nées récemment ?

Ma première passion était la musique, mais en sortant de la Star Ac’, j’ai fait cette formation au studio Pygmalion. Au début, ce n’était pas forcément pour suivre une carrière de comédienne, je pensais que ça allait plus me servir pour l’expression scénique et au final, j’y ai pris gout. J’ai envie d’allier les deux, à l’instar de Vanessa Paradis. Mais ce n’est pas évident de réussir dans les deux registres. Nous sommes vite catalogués.

« Je n’ai pas voulu me précipiter vers cette notoriété Kleenex »

Votre parcours à la Star Academy reste-t-il un souvenir positif pour vous ?

Carrément, surtout les prime et de pouvoir chanter avec des artistes français et internationaux. Quand je me dis que j’ai chanté avec Beyonce ou Rihanna, c’est quand même fou. Les duos qui m’ont marquée sont ceux avec Étienne Daho et Patrick Bruel. Rien que pour ça, ça reste une aventure magique. Ça m’a appris beaucoup de choses, m’a donné envie de persévérer et de continuer dans cette voie-là, quitte à prendre mon temps et ne pas aller trop vite. En sortant, je n’ai pas voulu me précipiter vers cette notoriété Kleenex propre à ce genre de télé-crochet.

Vous avez trois chansons sur l’album de la série et un premier disque solo en préparation. Où en est-il ?

J’ai la chance d’avoir une de mes propres compos dans la série Dreams, le titre Je mens. C’est une chanson faite par Jimmy Levy et j’ai déjà une quarantaine de compositions. J’ai de quoi faire plusieurs albums mais, maintenant, ça serait bien de les faire découvrir. Je ne sais pas encore par quel moyen, si ça sera par le biais d’une maison de disque ou par internet. Je réfléchis encore, mais j’ai très envie que les gens écoutent ces titres, car ça fait cinq ans que je travaille dessus.

Vous entendra-t-on chanter avec des personnalités de la chanson qui vous tiennent à cœur ?

Pour l’instant, je n’ai pas de duos avec les artistes cités, mais ça serait un rêve de pouvoir partager des duos avec Étienne Daho, Benjamin Biolay ou ce genre de personnes.