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Alicia Castanheira (10 jours de folies à la Foire de Paris, TMC) : « J’ai essayé de retranscrire ce qu’on avait vu et vécu »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 26/04/2017 à 18:08 Mis à jour le 26/04/2017 à 18:16

Ce mercredi 26 avril à 21 heures, TMC proposera un documentaire sur les coulisses de la Foire de Paris. Pendant dix jours, l’événement s’étale sur 200.000 m2 et accueille chaque jour 50.000 personnes. Rencontre avec la réalisatrice Alicia Castanheira.

Benoît Mandin : Pourquoi avez-vous choisi de vous intéresser au thème de la Foire de Paris dans ce documentaire inédit en prime ce 26 avril sur TMC ?

Alicia Castanheira : Parce que c’est un lieu assez incontournable, c’est le plus grand centre commercial d’Europe. À titre personnel, je n’y étais jamais allée. C’est ce qui m’a poussé à accepter de faire le documentaire. J’ai vu pas mal de sujets dessus, j’aimais bien cette effervescence. Je me disais que ça pouvait être un beau challenge d’essayer de faire ressentir ça à travers trois ou quatre portraits de vie, graviter et faire des pastilles sur les personnes qui s’affairent en coulisse. De plus, j’avais un regard neuf sur ce lieu puisque je ne le connaissais pas.

Comment réussit-on à infiltrer les coulisses de cette « machine de guerre » ?

C’est de la préparation en amont, on explique notre projet aux organisateurs de la Foire de Paris et aux prestataires pour la sécurité et la logistique. C’est comme ça que l’on obtient les autorisations de chacune de ces petites entreprises. J’ai fait l’enquête et le casting seule. J’ai eu mes personnages par des biais assez différents. Pour mon démonstrateur, j’avais fait un casting sauvage pour un documentaire et je l’ai rappelé. Les organisateurs m’ont donné la liste des participants donc on appelle tout le monde pour connaître l’actualité de chacun. Quand la Foire de Paris commence, on s’est dit qu’il nous fallait un inventeur pour le Lépine et je l’ai trouvé sur place.

Concernant les brigades d’intervention, quelles consignes précises avez-vous reçues ?

On a installé des GoPro sur les agents. L’objectif était de les gêner le moins possible, mais nous n’avons pas eu de consignes particulières. Alors qu’on était dans un contexte spécial juste après les attentats (13 novembre 2015, ndlr), l’idée était de traiter cela de manière intelligente et de montrer leur quotidien face aux vendeurs à la sauvette, personnes alcoolisées…

« Les imprévus sont très bien pour nous, car on est là pour refléter le quotidien »

Avez-vous rencontré des difficultés ou imprévus au cours du reportage ?

L’imprévu, on n’y est confronté tous les jours. Par exemple, on a suivi notre démonstrateur et lorsqu’on découvre son stand avec lui, il est déçu. Il trouve que c’est petit et pas très bien placé. Et finalement, on revient le lendemain, il a racheté le stand de derrière ! Les imprévus sont très bien pour nous, car on est là pour refléter leur quotidien. La difficulté a été d’être au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, car quand on est journaliste, on fait en moyenne entre 10 et 15 kilomètres par jour. Ça fait partie du défi de donner tout pendant 10 jours !

Comment avez-vous réussi à vous différencier des autres reportages sur la Foire de Paris ?

J’ai essayé de retranscrire ce qu’on avait vu et vécu. Dans notre film, l’idée est d’avoir trois beaux portraits de vie, avec des personnalités différentes. On a des pastilles très coulisses comme le calligraphe du Lépine et la logistique. On est venus une semaine avant l’ouverture du Salon, ce qui permet de voir les transformations des halls et l’effervescence autour de cette foire.

Quelles sont les plus étonnantes et drôles inventions que vous avez pu découvrir dans les coulisses du concours Lépine ?

Il y a de tout. On a pris le parti de suivre Xavier, un inventeur original de meubles. Il y a des inventions très sérieuses. D’ailleurs, le gagnant de l’année dernière était une invention en rapport avec la médecine. Même s’il y a des inventions pour la sécurité routière, il y a aussi des farfelues. Par exemple, des petits ventilateurs qu’on accroche à son ordinateur ou des petites choses révolutionnaires du quotidien comme une petite grille en métal pour empêcher les moustiques de venir dans les canettes de soda. J’ai été aussi marquée par des toilettes encastrables (rires).

Avez-vous d’autres projets en cours avec TMC ?

Je suis actuellement en montage et on réalise un film sur le Salon de l’agriculture. Il est également destiné au prime time de TMC.