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Danièle Gilbert (La Ferme Célébrités)

Alexandre Raveleau
Publié le 19/07/2004 à 00:13 Mis à jour le 04/05/2011 à 16:41

Succès du printemps pour TF1, La Ferme Célébrités a captivé chaque jour des millions de téléspectateurs. A Visan, 14 célébrités ont été « enfermées », à l’air libre, au milieu de poules, chèvres et cochons. Danièle Gilbert, animatrice notamment du mythique Midi première, en est devenue l’un des personnages principaux. Aux côtés de Vincent McDoom, Eve Angeli et Pascal Olmeta, elle a réussi à braver toutes les contraintes de la vie... à la ferme. Malgré la déception de la transhumance, « Danièle » y a même vaincu sa phobie du beurre ! Enthousiaste et passionnée, elle livre les souvenirs et coulisses de cette émission de real tv si particulière.

Alexandre Raveleau : Avec le recul, la vie est-elle plus belle à l’intérieur ou à l’extérieur de La Ferme ?

Danièle Gilbert : La vie est belle partout. La Ferme aura été une parenthèse extraordinaire. Une expérience unique. Les conditions rudimentaires n’étaient pas un obstacle du tout. D’ailleurs depuis, j’ai gardé des réflexes comme me laver à l’eau froide. J’avoue, en y entrant, que je n’avais pas forcément l’esprit pratique. Et je me débrouille bien mieux maintenant !

Alexandre Raveleau : Pourquoi avoir accepté d’être enfermée dans La Ferme Célébrités ?

Danièle Gilbert : D’abord pour rencontrer des gens et m’adapter aux conditions. On nous avait dit qu’il faudrait travailler. Cette idée me plaisait bien. Etre vue à la télé pour le plaisir d’être vue à la télé, ça ne sert à rien... C’est bon pour le télé-achat ! Et puis nous n’étions pas seulement 14 à Visan, il y avait des millions de téléspectateurs chaque jour avec nous. Début janvier, quand on m’a fait la proposition, je me suis quand même demandé ce que les gens allaient y trouver d’intéressant.

Alexandre Raveleau : Aviez-vous conscience à l’intérieur de l’effet perçu à l’extérieur ?

Danièle Gilbert : Nous n’avions strictement aucune nouvelle. Pas de radio, télé ou journaux. Par contre, on nous avait dit que les audiences étaient très bonnes. Dans les premiers jours, on apercevait des gens, au loin, qui nous faisaient des signes. La production a très vite barricadé cet accès. Je ne sais même pas où est exactement cette ferme. Même en hélicoptère je ne serais sans doute pas capable de vous y amener... Le seul vrai contact avec l’extérieur, c’était les prime. On pouvait suivre quelques moments de l’émission grâce à des moniteurs. Mais nous ne pouvions pas voir les magnétos évidemment... Nous ne savions donc pas du tout comment l’émission était montée.

Alexandre Raveleau : Vous dîtes ne vouloir retenir que les bons souvenirs. Ce qui signifie donc qu’il y en a eu des mauvais...

Danièle Gilbert : Je sentais bien les tensions mais je trouvais ça dommage. Des clans se sont très vite formés. Mais les concernés se sont bien rendus compte que ça ne donnait pas une bonne image d’eux. Et puis on était là pour des associations, pour défendre une bonne cause. Toutes ces chamailleries inutiles étaient vraiment proches de l’indécence.


Alexandre Raveleau : Et les meilleurs moments ?

Danièle Gilbert : Moi, je n’ai pas perdu une miette de l’aventure ! J’ai été la première à oser aller à la douche par exemple ! C’est agréable de vivre au rythme des animaux, de la campagne. Regarder les bêtes c’est passionnant, voire apaisant. Et puis j’adore les arbres. Mais les seuls que nous ayons plantés (rires) ils ont été mangés par Pompon... Même si je n’ai fait qu’une seule sortie, en Camargue, j’ai appris à monter à cheval. J’adore ça ! Je suis allée à 10 mètres des taureaux quand même ! Tous les jours, j’ai eu de très bons moments.

Alexandre Raveleau : Quelle était la place de la « production » ? Intransigeante ? Omniprésente ?

Danièle Gilbert : C’est vrai que pour les interviews, ils ont cherché à créer des petites tensions. Ils appelaient les gens au bon moment, tout simplement. Et puis, il y a eu un peu de réécriture dans les sujets, mais c’est le jeu. De toute façon, on ne peut que leur dire merci pour cette expérience unique. La Ferme, c’était un feuilleton à partir de l’histoire de gens vrais... très légèrement adapté.

Alexandre Raveleau : Quels rapports aviez-vous avec les autres fermiers ?

Danièle Gilbert : Je suis toujours partante pour donner mon amitié. On a tous des qualités et des défauts et moi je prends le packaging complet ! J’ai rencontré Eve Angeli par exemple. Au début, elle avait besoin de quelqu’un. Elle était sujette à moqueries. Je l’ai un peu aidée je pense.

Alexandre Raveleau : Et depuis, vous voilà chanteuse. Vous êtes de nouveau la concurrente de Massimo Gargia, mais cette fois-ci dans les bacs...

Danièle Gilbert : La concurrence n’existe pas entre nous. J’étais même au cocktail pour le lancement de son livre. Non, ce single c’est vraiment une carte postale de l’émission, un petit clin d’œil. C’est notre histoire dans La Ferme que je parle et... chante ! C’est un petit cadeau pour tous ceux qui nous ont suivis.