Toutelatele

George Eads, alias Nick Stokes, nous parle des Experts

Emilie Lopez
Publié le 31/10/2008 à 15:34 Mis à jour le 04/06/2010 à 17:22

Après avoir connu quelques petits rôles (Savannah, Urgences), George Eads décrochait, il y a huit ans, celui de Nick Stokes, l’un des incontournables Experts de Las Vegas. Depuis lors, le beau Texan reste fidèle au poste, et connait un succès incommensurable. A l’occasion du Festival de Télévision de Monte-Carlo, Toutelatele.com a rencontré le solide gaillard, aussi sympathique que l’est son personnage...

Emilie Lopez : Voilà plus de huit ans que vous interprétez Nick Stokes. Vous sentez-vous proche de lui ?

George Eads : Nick Stokes et moi avons beaucoup de similarités... La grande différence, c’est que pour ma part, j’aurais surement tourné de l’œil si j’avais réellement dû voir ce qu’il a vu sur certaines scènes de crime ! (rires) Sur la série, le sang a un gout de bonbons, et il n’y a pas l’odeur. Or, selon de vrais « Experts » que j’ai rencontrés, ce genre de choses te fait littéralement tomber à genoux ! Tout ceci mis à part, nous n’avons pas à gérer vraiment la tristesse des gens face aux mauvaises nouvelles que nous leur apportons...

Quelle est, selon vous, la particularité de Nick ?

Il prend à cœur chaque dossier, comme si c’était quelque chose de personnel. C’est un « athlète du cœur », un soldat qui se bat pour les gens qui ne peuvent plus se battre pour eux-mêmes. Et il le fait avec beaucoup de passion...

A la fin de la saison 5, Nick se retrouve coincé dans un cercueil. Cette expérience devait être effrayante...

Le cercueil était vraiment petit, et quand le couvercle était fermé, en une minute trente, tout devenait brumeux, et l’air commençait à manquer. Ce n’était pas le fait que je sois dans un espace clos, c’était surtout que je ne pouvais respirer que difficilement ! Pendant ce court laps de temps, peu importe qui tu es, c’est effrayant et inconfortable. Mais c’est ce qui a rendu cette scène si excitante, et surtout facile à jouer, car c’était réel ! Puis les fourmis me rampaient dessus, les crickets me piquaient, comme des minuscules aiguilles de tatoueurs, sur le visage... Tout ça m’a permis d’imaginer ce que j’aurais ressenti si j’avais été dans la situation de Nick...

Pensez-vous que cette expérience a influé sur votre personnage par la suite ?

Pour moi, ce cercueil était plus comme un cocon, dans lequel il est entré, comme un papillon gris, et d’où il est sorti un splendide papillon. Il était une certaine personne avant, et est devenu quelqu’un d’autre par la suite. C’est en tout cas ainsi que je l’ai joué, car lorsque l’on frôle la mort comme cela a été son cas, c’est comme si une lumière nouvelle jaillissait en vous par la suite. Après ça, on voit les choses différemment. Ça ne s’explique pas car ce n’est pas quelque chose de tangible, mais c’est réel...

Vous semblez persuadé de ce que vous dites. Avez-vous, vous-même, frôlé la mort ?

Oui, à plusieurs reprises. Et ça a changé ma vie... J’ai failli me noyer, lorsque j’étais enfant, on m’a déjà pointé une arme dessus, et j’ai également eu un grave traumatisme crânien, lorsque j’étais plus jeune. Et ces différentes expériences aident à apprécier encore plus la vie et le monde qui nous entoure. C’est pourquoi Nick, suite à cela, se bat encore plus fort pour les victimes qu’il tente d’aider, car il comprend vraiment ce qu’elles ont pu ressentir avant de mourir...

Les téléspectateurs français découvrent la saison 8 des aventures des Experts. La grève des scénaristes a-t-elle, selon vous, eu des conséquences sur la série ?

Pour moi, la saison 8 est notre saison la plus puissante. C’est la plus courte, avec seulement 17 épisodes au lieu de 24, mais on retrouve les mêmes personnages, et au fur et à mesure des années, nos fans sont devenus de plus en plus proches des personnages principaux. Et quand ils sont en danger, ça rend le tout vraiment puissant émotionnellement... Je le sais parce que même si je suis dans la série, lorsque j’ai vu ces épisodes, je me suis dit « Waouh ! » (rires)

En dehors de la série, vous avez également tourné une publicité pour L’Oréal. Le contraste entre votre look de « cow-boy » très viril, et le fait de tourner pour un produit de beauté est étonnant...

C’était la première publicité que j’ai faite, j’ai vraiment aimé ça. L’Oréal est une société « honorable », et ils tournent des publicités élégantes, c’est pourquoi j’ai dit oui. De plus, je ne veux pas être cantonné à une seule chose. Les gens ont l’habitude de me voir dans les Experts, donc ils essayent de me mettre dans une case. Mais je suis plus qu’un « cow-boy » viril ! (rires) Et je pense qu’il est important que les hommes réalisent qu’ils peuvent être virils et sensibles en même temps. Et également beau comme moi, non ? (rires)