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Haven > Les confidences des héros de la série

Tony Cotte
Publié le 02/11/2010 à 18:12 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:42

Décrite comme un polar surnaturel, Haven est une série adaptée d’une nouvelle de Stéphane King. Production Syfy, la fiction arrive en France peu de temps après sa diffusion américaine. A cette occasion, le trio d’acteurs Emily Rose, Lucas Bryant et Eric Balfour a posé ses valises à Paris, le temps d’un peu de promotion. Toutelatele.com était ainsi convié pour s’entretenir avec les comédiens. Malgré quelques propos extatiques, les intéressés ont fait preuve d’un naturel désarmant, fait suffisamment rare pour être souligné. Retranscription d’une rencontre pour le moins chaleureuse...

La série Haven est inspirée d’un roman de Stephen King « The Colorado Kid », l’avez-vous lu avant d’accepter le rôle ?

Emily Rose : Ce n’est pas vraiment un roman, mais plutôt une nouvelle, assez peu connue du grand public finalement. J’ai l’ai lue quand j’ai dû préparer mon rôle. Je joue Audrey Parker, une agent du FBI chargée d’enquêter sur un meurtre commis à Haven. Elle va progressivement se rendre compte qu’elle est bien plus connectée à cette petite ville du Maine qu’elle ne pensait l’être. Chaque épisode se concentre sur une affaire différente avec l’évolution de mon personnage en fil rouge. « The Colorado Kid », en revanche, a pour héros deux journalistes qui ne sont que secondaires dans la série.

Quelle a été votre première réaction en découvrant le scénario de Haven ?

Éric Balfour : Quand j’ai lu le script, j’ai compris que cette série serait différente de ce que j’ai pu tourner. C’est unique dans l’écriture, drôle et en même temps touchant. Je suis fier de faire partie de cette aventure.

Emily Rose : Pour ma part, j’ai beaucoup aimé la personnalité d’Audrey. Elle est l’héroïne, elle est forte et amusante à la fois. Son regard et son détachement sur les habitants de Haven apportent une dimension comique. J’ai vraiment l’impression d’avoir, avant tout, incarné un véritable personnage féminin et pas seulement la caricature d’une employée du FBI comme on peut en voir souvent.

Lucas Bryant : (en français) Moi, j’ai été excité de jouer un personnage qui porte le prénom de Nathan. Je suis comblé (rires).

Éric Balfour, on peut compter pas moins de 33 séries à votre filmographie à ce jour. Peut-on parler d’une apparition prochaine dans le Guinness Book ?

Éric Balfour : (rires) Le fait d’avoir tourné dans autant de fictions est à la fois bénéfique, mais aussi un handicap. Je suis content que l’on continue à me donner du travail, mais les séries, elles, sont en permanence annulées ! Je n’ai hélas pas une grande influence sur l’avenir des programmes pour lesquelles je travaille, mais je garde essentiellement de bons souvenirs. J’ai quand même tourné dans de très bonnes séries comme 24 ou encore Six feet under. En revanche, je n’ai pas été la star de 33 séries, il s’agissait la majorité du temps d’une apparition.

Abordez-vous désormais vos différents rôles avec sérénité ?

Éric Balfour : Je n’utiliserais peut-être pas le mot « serein », chaque expérience est différente et représente un nouveau défi. Je ne crois pas que l’on puisse se présenter à un casting les mains dans les poches. À partir du moment où vous n’avez plus cette petite appréhension c’est, je pense, que la passion a elle aussi disparu.

Emily Rose : (s’adressant à son partenaire) C’est drôle parce que je me posais la question. J’avais peur au début que tu ne trouves pas vraiment d’intérêt à la série vu tout ce que tu as fait jusqu’à présent et le nombre d’équipe avec lesquelles tu as travaillé. J’imagine que l’on ne peut pas s’attacher à tout le monde à chaque fois.


Eric Balfour : Quand on travaille dur pour quelque chose depuis si longtemps, la moindre opportunité est un challenge. On a envie de porter le projet et d’espérer qu’il rencontre le succès. Cependant, l’attente des performances de la série, savoir si elle va être ou non renouvelée, est devenue beaucoup plus facile. Question d’habitude.

Honnêtement, regrettez-vous d’avoir joué dans certaine séries ?

Éric Balfour : J’ai la chance d’avoir le choix de dire non à certaines propositions. C’est un luxe aujourd’hui et j’ai été ravi d’avoir choisi celle de Haven. Quand je repense à mon parcours, je ne regrette rien. Bien sûr, j’oublie certains rôles sans importance, mais je ne vais donner aucun nom.

Lucas Bryant : Il essaye surtout d’oublier son passé dans le porno (rires).

Emily Rose, vous avez tourné en début d’année dans un épisode de Private Practice. La transition avec Haven, tournée en province au Canada, a-t-elle été évidente ?

Emily Rose : Je n’ai fait qu’un seul épisode, mais c’était sympa. Vous savez, je me sens chanceuse à Los Angeles. Après mes études, j’ai immédiatement commencé à tourner, ce qui n’est pas forcément le cas pour tous les acteurs. Quand la grève des scénaristes a frappé Hollywood, j’ai vraiment eu peur pour mon avenir avec la pause dans les productions des séries. Je suis partie au Canada où j’ai joué dans un petit film, puis je me suis mariée. À mon retour, j’ai eu cette proposition pour Private Practice. Non seulement c’était rassurant sur le plan financier, mais aussi en tant qu’actrice.