Toutelatele

Koh-Lanta 10 : Philippe revient sur sa victoire

Aurélie Demarcy
Publié le 20/12/2010 à 19:27

Il s’était préparé de longue date et rêvait de participer à l’aventure. La 10e saison de Koh-Lanta aura exaucé le souhait de Philippe, le rempailleur de la Drôme. Non seulement, il a été un des aventuriers de l’année avec Claude, mais en plus il a décroché la victoire au nez de son meilleur ami de cette aventure. Retour sur une victoire sans fausse note...

Aurélie Demarcy : Quelles ont été vos motivations pour participer à Koh Lanta ?

Philippe : Ce qui me plaisait, c’était le mythe de Robinson Crusoé. L’image de l’aventurier échoué sur une île, dépossédé de tout à part de ses vêtements. Après, il y avait aussi, le côté pratique de l’aventure comme faire du feu, pêcher, etc. Sans oublier l’aspect sportif des épreuves.

Vous avez dit vous être préparé à l’aventure. Quel genre d’entrainement avez-vous suivi ?

Oui, enfin je n’ai pas fait de séjour dans un camp militaire non plus (rires). Je me suis entraîné chez moi sur une poutre à faire l’équilibriste. Et puis, je fais du foot deux fois par semaine ce qui me permet de conserver une certaine condition physique. J’ai également fait de la natation et de l’apnée, ce qui ne m’a pas servi puisqu’il n’y a pas eu d’épreuve sous l’eau, cette année. Et puis, surtout je me suis entrainé à faire du feu. C’était vraiment mon défi premier : réussir à faire du feu dès le premier jour de mon arrivée sur l’île.

Une fois dans l’aventure vous avez dû former deux équipes, celle des filles et des garçons. Qu’avez-vous pensé de cette nouvelle formule ?

J’ai trouvé ça bien. L’affrontement des femmes contre les hommes était une bonne idée, d’autant que chaque équipe conservait respectivement un candidat du sexe opposé, ce qui ajoutait un challenge de plus. J’ai beaucoup apprécié ces premiers jours passés sur le camp.

On vous a vu dépité lors du mixage des équipes. Rétrospectivement, dans quel état étiez-vous en découvrant le camp des filles ?

Ça a été très douloureux, j’étais en train de faire mon tipi, une nasse, à faire des alliances avec Claude, Kunlé, JP et Alain car on était bien tous les cinq actifs. On était battants, on allait pêcher chercher le bois, c’était le rêve, donc la transition a été cauchemardesque ! J’avais l’impression que tout s’écroulait, c’est un peu comme un enfant à qui on retire son jouet.

Quel regard portez-vous sur le parcours de Véronique et de ses stratégies envers Claude ?

Je ne lui en veux pas. Quand on va sur Koh Lanta on sait que tout est permis, on peut jouer toutes les cartes possibles. Certes, Véronique et Laurence ont tenté de me faire changer de clan et je n’ai pas accepté. Mais même si j’ai rejeté leur proposition, elles étaient en droit de me la faire. On ne peut pas faire Koh Lanta sans tenter sa chance au niveau stratégie, et c’est tout à son honneur d’avoir essayé de saisir la sienne.

Vous en avez beaucoup voulu à Kunlé d’avoir cassé votre flèche. Avec le recul, lui portez-vous un regard plus clément sur son acte ?

Bien sûr ! Sur le moment, la déception était d’autant plus grande que ma femme qui était présente fêtait ses 40 ans, on n’avait jamais eu de voyage de noces. Bref, tous les éléments étaient rassemblés pour me donner l’envie de gagner cette épreuve et de passer une soirée de rêve avec mon épouse. Maintenant sorti du contexte, la colère n’a plus lieu d’être. Ça fait partie des discordes du jeu. Une fois sorti de l’aventure, on tire facilement un trait sur ce genre de détails.


Et pour ce qui est de Claude « le dévoreur de bananes ? »

Là c’est un peu différent, car Claude et Kunlé ont mangé 14 bananes sans nous en ramener. On peut passer l’éponge. La vérité est dévoilée lors du conseil. On peut encore comprendre. Mais lorsque Claude me dit que les bananes ne ressemblaient à rien et que je découvre, lors de la diffusion, qu’elles étaient géantes et qu’elles avaient l’air excellentes, je finis par me dire qu’il s’est bien foutu de moi !

Les téléspectateurs ont découvert en fin de programme que vous « haïssiez » Marine et Aurélie, que leur reprochiez-vous exactement ?

C’est faux. Ce sont les propos de Kunlé, pas les miens. J’ai simplement dit que je n’avais aucune affinité avec Aurélie, à savoir sa façon de vivre, son caractère. Quant à Marine, la seule chose que j’ai dite, c’est que je la voyais gagnante du jeu, car c’était une fille taillée pour l’aventure. Le seul souci est qu’elle n’est pas tombée dans la bonne alliance.

Avez-vous conservé des contacts avec les participants ?

Je suis toujours en lien avec Alain. J’ai toujours eu de bons rapports avec Claude et Kunlé, de même avec Wafa, Laurence et Véronique. On s’est appelés et soutenus durant la diffusion des épisodes.

Avez-vous été surpris d’avoir été élu aventurier de l’année à l’unanimité ?

Oui car je ne pensais pas qu’Aurélie ou Wafa allaient voter pour moi. J’imaginais faire quatre voix contre trois, ce qui aurait été un peu plus joli parce que quand Denis Brogniart a annoncé le quatrième vote, il n’y avait plus aucun suspense. Ça a un peu bâclé le dénouement, mais tant pis, c’est le jeu !

Avec le recul, quel aspect de cette aventure a été le plus dur à supporter ?

Sans hésitation, la chaleur étouffante du Vietnam. Sous 45 degrés, le moindre litre d’eau bue disparaît, la moindre nourriture avalée ne tient pas au corps. Ça a été vraiment insoutenable.

Vous aviez émis le désir de monter un restaurant familial, si vous empochiez les 100 000 euros. Le projet est-il toujours d’actualité ?

Oui, mais je vais prendre mon temps. Comme pour ma participation à Koh Lanta, je vais me préparer de manière à avoir de bonnes bases et à ne pas me rater !

Si une édition comme celle du « Choc des héros » se proposait à vous, seriez-vous intéressé ?

Je dis oui à 200%, avec l’espoir de pouvoir réaliser des choses que je n’ai pas eu le temps de faire dans Koh Lanta 2010...