Toutelatele

Michel Drucker

Joseph Agostini
Publié le 08/10/2004 à 01:37 Mis à jour le 05/05/2011 à 16:32

Michel Drucker en a présenté des émissions à l’Olympia ! D’ailleurs, il a rendu hommage à presque tout ce qui s’appelle « star », Michel Drucker ! Dans les coulisses de l’Olympia, à l’heure où Daniela et Nagui enregistraient l’émission dans les conditions du direct (ou presque...), ce grand maître de la cérémonie spéciale anniversaire, qui sait mieux que personne gérer un plateau en direct (en « vrai » direct...), se confiait à Toutelatele.com.

Joseph Agostini : Avez-vous des souvenirs à l’Olympia ?

Michel Drucker : Je me souviens surtout de ces artistes qui sont morts trop jeunes, sans avoir profité de leurs propres souvenirs sur cette scène... Brel a fait ses adieux à 37 ans. Il n’est jamais revenu. Des gens comme Dalida, Clo-Clo, Mike Brant, Le Luron n’ont pas vieilli. Ils nous ont laissés leurs souvenirs en disparaissant trop tôt. Personnellement, j’ai aussi en mémoire les fabuleux spectacles de Christophe, de Noa... Et puis, ce soir où Alice Dona m’a demandé de chanter « L’enfant d’un autre » à ses côtés, sur scène (ndlr : dans Bon anniversaire l’Olympia !). Je ne l’oublierai pas non plus.

Joseph Agostini : Pourquoi n’êtes-vous pas le maître d’oeuvre de la soirée ?

Michel Drucker : J’aurais dû présenter cette émission, mais une autre soirée spéciale, en l’honneur de Bernadette Chirac, m’a accaparé ces dernières semaines (ndlr : Au nom des autres : + de vie).

Joseph Agostini : Comment trouvez-vous vos remplaçants ?

Michel Drucker : Daniela est vraiment très à l’aise. Le public a la dent dure contre elle. Il est très difficile d’être une femme dans ce métier sans s’attirer des critiques, parfois très injustes. Je lui tire mon chapeau. Quant à Nagui, je le connais bien. Je suis très heureux qu’il revienne sur le service public.

Joseph Agostini : Vous avez animé de nombreuses émissions, en direct de grandes scènes, comme celle de l’Olympia. Comment se sent-on alors ?

Michel Drucker : Il y a deux télévisions : la télé assise et la télé debout. Etre debout, même avec un prompteur, c’est un exercice très difficile ! J’ai des souvenirs d’angoisse, d’anxiété, de doute, à quelques minutes de ces directs.

Joseph Agostini : Tranxen ou Lexomyl ?

Michel Drucker : Sport ! (rires) Six à sept heures de sport avant de commencer le marathon ! Un direct sur la scène de l’Olympia, c’est une épreuve de force ! C’est pourquoi je félicite doublement mes remplaçants !


Joseph Agostini : A votre niveau d’endurance, sans dopage, vous êtes un cas dans l’histoire de la télévision.

Michel Drucker : Nous sommes six dans tout le PAF : Foucault, Sébastien, Ardisson, Poivre, Sevran et moi. La longévité, c’est surtout sur le service public qu’elle peut exister ! A l’exception de Foucault, TF1 n’a pas de grandes figures dans le domaine des variétés et divertissements. Prenez Foucault, Ardisson ou Sevran : si vous les remplaciez, leurs émissions perdraient instantanément leurs identités. Nous sommes six à « être » nos programmes !

Joseph Agostini : « Le club des 6 », voilà un bon concept !

Michel Drucker : Vous rigolez mais figurez-vous que j’ai eu une idée à ce sujet. Un 1er avril, il faudrait qu’on s’échange nos émissions tous les six. Vous imaginez Sevran à la place d’Ardisson et Poivre à la place de Foucault ? (Rires) Ca serait surréaliste...

Joseph Agostini : Delarue, Castaldi et Fogiel pourront-ils bientôt intégrer le club ?

Michel Drucker : Ils sont les premiers sur la liste après les anciens... Quand je vois Castaldi ou Delarue mener des émissions en direct, souvent dans un climat très agité, je me dis qu’ils ont beaucoup plus de talent que moi à leur âge ! Je ne me serais pas senti capable de porter des magazines pareils sur mes épaules !

Interview réalisée lors de l’enregistrement de l’émission spéciale de France 2 "Bon anniversaire l’Olympia, le 9 septembre 2004.

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