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Olympia/Grand classement : le choc frontal de samedi

Joseph Agostini
Publié le 08/10/2004 à 01:56 Mis à jour le 08/10/2004 à 01:57

France 2 fête les cinquante ans de l’Olympia. Cinquante ans que cette salle mythique, Boulevard des Capucines à Paris, accueille les grands noms du music-hall français et international. Samedi, les deux ambassadeurs de la chaîne, Daniela Lumbroso et Nagui, revêtissent leurs habits de gala pour rendre hommage aux artistes qui ont jalonné l’histoire du lieuet clamer Bon anniversaire l’Olympia !. Michel Drucker passera en revue ses stars devenues des légendes. De Piaf à Coluche, de Ferré à Christophe, de Bowie à Bécaud. Ils ont tous eu leurs noms inscrits en lettres rouges sur le fronton de l’Olympia.

Au cours de cette soirée spéciale, France 2 reviendra donc sur les moments les plus marquants de ces cinquante années, avec des images d’archives. Les fans de Clo-clo qui cassent les fauteuils, Johnny survolté chantant « Que je t’aime », Polnareff qui se couvre de plumes, Muriel Robin pliant la salle en deux... En plus de ces séquences légendaires, des invités d’honneur seront accueillis par Daniela Lumbroso et Nagui, tout au long de la soirée. Véronique Sanson, Michel Sardou, Gad Elmaleh et bien d’autres évoqueront l’Olympia, son histoire, ainsi que leurs propres apparitions sur cette scène. La très jeune Jenifer, qui caracole en tête des hits, aura également son mot à dire.

Mais qui mieux que Serge Lama, après sept récitals à l’Olympia depuis ses débuts en 1967, pour nous décrire la magie du lieu ? « Je n’ai jamais connu meilleure acoustique que celle de l’Olympia ! Le rapport qui s’instaure entre le public et l’artiste sur scène est très spécial ici. Il y a une chaleur, une proximité ». Serge Lama est bien sûr sensible aux « fantômes » qui hantent l’imaginaire de la salle. Certains lui viennent toujours en mémoire quand il franchit le rideau. « Piaf, Maurice Chevalier, Dalida... Et puis Brel en peignoir, le soir de ses adieux ». Son souvenir de scène le plus émouvant à l’Olympia reste sans conteste sa première interprétation de « Je suis malade » en 1973. « Ce soir-là, j’ai baissé le micro à la fin de la chanson. Le public a explosé. Les applaudissements ont duré plusieurs minutes, sans interruption ».

Arnaud Delbarre, le directeur de la salle depuis 2002, n’a pas son pareil pour dorer la légende... « L’Olympia est de chair et de sang. Deux-cent-cinquante spectacles par an pour les gens qui ont encore envie de spectacle vivant ! » Mais au sujet du rachat du lieu mythique par Vivendi Universal et de la position hégémonique de Vivendi dans la musique, Monsieur Delbarre ? « Cela n’a rien changé. Nous ne favorisons personne. » Dont acte.

En attendant, Daniela Lumbroso et Nagui mettent le passé au présent, dans Bon anniversaire l’Olympia !. Nagui semble revenir timidement aux grands shows de prime time. Après le succès d’Intervilles, cet été, la chaîne songerait-elle à lui reconfier une émission musicale, dans la lignée de feue Taratata ? Rien n’est moins sûr. La musique ne semble plus guère faire recette. Mais Nagui n’est pas en reste. En plus de son jeu hebdomadaire, Le Coffre, il devrait faire son retour en prime time dans un divertissement récurrent. Quant à Daniela Lumbroso, elle poursuit La Chanson n°1 tout en animant la nouvelle formule de Comme au cinéma.

Reste que ce samedi, la concurrence fait rage. D’un côté, TF1 proposera le match de football France/Irlande. De l’autre, France 3, un téléfilm français inédit Un petit garçon silencieux. Quant à M6, elle va jouer dans la même cour que France 2 avec la première partie de son Grand Classement consacré aux plus grandes chansons françaises depuis 1940. Ainsi, la magie du différé fera en sorte que la plupart des artistes seront sur France 2 et M6 simultanément...

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