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Pékin Express > Yasmin et Harold reviennent sur leur parcours

Emilie Lopez
Publié le 25/03/2008 à 16:18 Mis à jour le 31/03/2011 à 17:04

De leur parcours, les téléspectateurs retiennent surtout les disputes entre Harold et les sœurs lilloises, et la gouaille de Yasmin. Après avoir traversé le Brésil et la Bolivie, les deux Belges ont été éliminés aux portes du Pérou, en partie à cause de Pauline et Aurélie. De leur Belgique natale, le couple revient, pour Toutelatele.com, sur son parcours atypique sans manquer de régler quelques comptes...

Emilie Lopez : Pour quelles raisons avez-vous décidé de faire Pékin Express ?

Yasmin : Cela répondait exactement à nos aspirations : découvrir de nouvelles choses, relever des défis. Le côté compétition est très motivant, et plus particulièrement face à des personnes qui ont le même esprit de sportivité. Le côté « surprise », ne pas savoir où nous allions atterrir, était excitant.

Emilie Lopez : Quelle a été votre première réaction en découvrant le parcours, lorsque vous étiez au pied du Christ Rédempteur ?

Yasmin : C’était un grand moment pour nous deux. La vue était splendide. Nous n’avions jamais imaginé que nous visiterions l’Amérique du Sud un jour, ce n’était pas une destination qui nous attirait. Pour nous on partait en Asie, on s’imaginait remonter le Mékong, au Vietnam. On était complètement à côté de la plaque, comme toujours, nous les Belges ! (rires)

Emilie Lopez : Dès les premiers instants, on a senti chez vous, Yasmin, une véritable envie de gagner...

Yasmin : J’ai fait de la compétition de haut niveau, et j’ai été élevée de manière assez dure. Pour moi, rien n’est dû, car je me suis toujours battue étant enfant. Aujourd’hui, j’ai cet esprit de compétition très fort..

Emilie Lopez : ... à l’inverse d’Harold, qui semblait parfois prendre l’aventure « par-dessus la jambe » !

Yasmin : Dès le début, Harold était différemment dans la compétition : il était la tête et moi les jambes. Je devais lui botter les fesses et lui, il gérait le côté stratégique.

Emilie Lopez : Peut-on dire qu’au final, vous vous énerviez plus sur Harold que sur les autres candidats ?

Yasmin : C’est vrai que je déversais mon énergie sur Harold ! Mais c’est comme ça que l’on fonctionne dans la vie normale, depuis notre rencontre, à l’âge de 18 ans. Mais ça ne dure pas et on ne s’en tient jamais rigueur.


Emilie Lopez : Harold, pour sa part, a eu de nombreux clashs avec les autres candidats, notamment Pauline et Aurélie.

Yasmin : Il s’est pris la tête, mais il en rigole. Il a énormément d’humour, mais un humour un peu british qui peut échapper aux téléspectateurs. Je ne crois pas qu’il ait de la rancune vis-à-vis des blondes. Harold, quand il veut être méchant, il peut faire très mal, mais il ne l’a pas fait au cours de cette aventure.

Harold : Bien sûr il y a eu un clash, mais elles m’avaient menti ! Je ne peux pas être con au point de ne rien dire. Il y a des limites ! Moi je les aime bien, elles ont une complicité remarquable, et elles sont allées plus loin que moi, donc respect, respect, respect !

Emilie Lopez : Manipulateurs, calculateurs, prêts à tout, l’émission donne une image assez négative de vous. Cela reflète-t-il vraiment votre parcours ?

Yasmin : Ah bon ? Je n’ai pas ce sentiment-là, d’autant qu’on a eu énormément de bonnes retombées. Ce que l’on peut lire, sur les forums par exemple, c’est le reflet des personnes aigries. Nous ne sommes que des stratèges, c’est notre façon de voir la compétition. On n’a jamais éliminé quelqu’un pour rester dans la course.

Harold : (agacé) Calculateur, bien sûr, mais pas manipulateur ! Quant au fait d’être prêt à tout, oui, mais pas au point d’écraser les autres non plus.

Emilie Lopez : Pourtant, lorsque vous avez eu en main le drapeau rouge, au début de l’aventure, vous avez stoppé Jean-Pierre et Joël, malgré votre promesse et malgré leur handicap...

Yasmin : Le fait de ne pas les bloquer était un cadeau, pas une obligation ! Et je ne sais pas si les blondes ne les auraient pas « flagués » à notre place. Hors caméra, on avait décidé, tous les quatre, que si Harold et moi étions en péril, la compétition reprenait le dessus. Comme on pensait être derniers, on les a stoppés, tout en sachant qu’on ne les tuait pas pour autant. L’étape n’étant pas finie, ils avaient encore une chance ! La preuve, ils ne sont pas arrivés derniers !

Harold : Vis-à-vis de cette étape, on nous reproche d’avoir mal utilisé le drapeau rouge. Mais il faut dire qu’il y avait huit équipes au moins encore en lice, nous ne voulions pas toutes nous les mettre à dos ! D’autant qu’étant les seuls Belges, on était en minorité ! Donc, j’ai préféré jouer mon rôle de gentil boulet.

Emilie Lopez : Harold, vous avez plusieurs fois usé de la confraternité entre médecins pour vous faire héberger. N’avez-vous pas eu quelques scrupules à utiliser cette technique ?

Harold : Christila et Delphine l’ont également fait une fois. Moi je ne peux pas mettre les nichons à l’air, chacun travaille avec sa stratégie ! Forcément deux blondes se font plus facilement prendre en stop qu’un gros ballot, même si son épouse est absolument charmante et mignonne ! (rires)


Emilie Lopez : Vous êtes partis lors de l’étape où Aurélie et Pauline étaient en possession du drapeau rouge, après avoir été stoppés à plusieurs reprises. Avez-vous été moins bons, ou votre départ est-il dû au fait d’être souvent stoppés par les deux sœurs ?

Yasmin : Nos enfants nous manquaient beaucoup, Harold s’inquiétait énormément pour son boulot, du coup on s’est peut-être un peu dégonflés à un moment... Ca ne nous a pas démotivés, mais ça a pesé.

Harold : De plus, comment pouvait-on gagner après s’être faits « flaguer » à plusieurs reprises ? Cédric et Gérard l’ont jouée fine, en étant plus agressifs que j’ai pu l’être avec elles... Mais vous allez voir comme ça va être morne maintenant qu’on est partis ! Un exemple : ils ont été obligés de comprimer deux étapes en une émission ! (rires)

Emilie Lopez : Il ne reste que quatre équipes encore en lice. Laquelle aimeriez-vous voir gagner ?

Yasmin : (sans hésitation) Jean-Pierre et Joël !

Harold : Ce sont ceux qui le méritent le plus, ils ont une combativité remarquable.

Emilie Lopez : Gérard et Cédric ont l’intention de retourner en Bolivie, afin de remercier les personnes les ayant accueillis. Prendriez-vous la même initiative ?

Yasmin : On est en train de préparer un voyage un peu similaire. Nous avions pris les adresses e-mail de toutes les personnes qui nous ont aidées, que ce soit en voiture, ou en nous logeant. Il est même question de faire des échanges avec nos triplés, peut-être de créer une association pour aider les enfants, parce qu’on a vu des choses qui nous ont vraiment touchées... On passe très vite, on ne peut pas aider, alors y retourner dans cette optique, c’est important...

Emilie Lopez : Seriez-vous prêt à vous réinscrire pour Pékin Express 4 ?

Harold : Tout de suite ...

Yasmin : ... oui, parce qu’on a vraiment adoré !