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Rosalie Afflelou, la « grande gueule » de Top Model s’explique

Tony Cotte
Publié le 05/11/2007 à 00:52 Mis à jour le 03/06/2014 à 15:05

Tony Cotte : Lors de la présentation de Top Model à la presse, vous avez déclaré que la plupart des candidates étaient « un peu molasses ». N’est-ce pas contradictoire pour 12 filles sélectionnées parmi 3000 ?

Rosalie Afflelou : Ces filles n’ont pas vraiment d’idées. Elles ont l’envie d’être mannequin comme moi j’ai envie de conduire une Ferrari sans avoir mon permis. Mais il faut de la persévérance et de l’endurance. Elles ont besoin d’être imprégnées de tout ça. Certaines ont l’ambition d’être top model en étant assises sur leur canapé et en bouffant des chips. Dans aucun métier, on ne peut réussir sans faire le moindre effort et en ne donnant pas le meilleur de soi. Même si je veux être vendeuse au Monoprix, je dois être motivée !

Tony Cotte : La couverture médiatique de Popstars a été uniquement axée sur les tensions au sein du jury. Quelles sont vos relations avec vos collègues de Top Model ?

Rosalie Afflelou : On a chacun des goûts très différents. Bien sûr, il arrive que nous soyons en désaccord. Je vois un réel potentiel dans certaines filles, et d’autres pas du tout. Alors les avis varient... On en parle et ce sont les moments les plus intéressants.

Tony Cotte : Avez-vous déjà défendu bec et ongles une candidate ?

Rosalie Afflelou : Je sens que ça va venir. Il m’est arrivée de dire « si elle part, je pars ». A ce jour, j’ai deux ou trois préférées.

Tony Cotte : On vous voit pourtant plus dans le rôle de celle qui lynche les candidates...

Rosalie Afflelou : Je n’ai pas l’impression d’avoir un rôle de méchante. Au contraire, je suis très occupée par le bien-être de ces filles. Si je passe mon temps à les flatter, ça ne les stimulera pas. Mais quand je fais un compliment, je suis tout aussi sincère que dans la critique. Si une chose est nulle à chier, je le dis aussi et les filles apprécient mon honnêteté.

Tony Cotte : Dès les premiers épisodes, on assiste à une discussion houleuse que vous avez avec la jeune Laura et ses soucis capillaires...

Rosalie Afflelou : On passe trois heures pour couper deux centimètres de cheveux à une fille et lui redonner sa couleur naturelle. Elle demande, dans le salon de coiffure, à porter des perruques pour essayer si cela lui convient. Ça ne va pas la tête !

Tony Cotte : Si à vos débuts on vous avait forcé à vous teindre en blonde, auriez-vous réagi de la même façon ?

Rosalie Afflelou : On lui propose de foncer légèrement sa couleur, ce n’est pas la lune. Quand j’ai commencé, j’avais des cheveux à la hauteur du bassin et on m’a également demandé de les couper. Ça ne m’a pas fait du mal et, effectivement, c’était mieux pour les photos de raccourcir quelques centimètres. Je n’ai jamais vu cela comme un problème. Il est possible de refuser, nous ne sommes pas obligé de tout accepter quand on est mannequin. Mais faire un drame et appeler n’importe qui pour tester différentes perruques, ce n’est pas raisonnable. Si elle arrive dans un casting, chez un coiffeur ou un photographe en discutant comme ça, personne ne regardera son book. C’est ce que l’on appelle une emmerdeuse. [Rires.]

Tony Cotte : Votre franc-parler et votre attitude ne sont pas sans rappeler une certaine Janice Dickinson...

Rosalie Afflelou : Je connais très bien son émission. Je pense être moins hard qu’elle et surtout j’ai moins de botox ! J’aime beaucoup nos candidates et je leur dit tous les jours. Ça me permet d’être un peu plus dure avec elles.

 Retrouvez également l’interview d’Adriana Karembeu, présidente du Jury