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Sophie Edelstein, la jurée rouvre les portes d’Incroyable Talent

Emilie Lopez
Publié le 17/11/2010 à 12:19 Mis à jour le 23/11/2010 à 17:43

En 2009, Sophie Edelstein avait cédé sa place au sein du jury de La France a un incroyable talent à Valérie Stroh, suite à un planning professionnel trop chargé. Pour cette cinquième saison, la jurée est de retour aux côtés de « son » Gilbert, pour le plus grand plaisir de ce dernier. L’occasion de revenir avec elle sur cette aventure cathodique, qui lui tient particulièrement à cœur, au cours d’une interview pleine d’enthousiasme et d’envie.

Emilie Lopez : Vous voilà de retour au sein du jury d’Incroyable talent, après un an d’absence. Pourquoi ce break d’une année ?

Sophie Edelstein : Mes dates ne coïncidaient pas. J’étais en Chine l’an dernier quand ils ont commencé les tournages, puis en tournée dans toute la France avec mon numéro. Par la suite, je suis partie à l’étranger, en tant que directrice artistique (du Cirque Pinder, ndlr), de Cuba en Allemagne en passant par l’Angleterre. Je suis allée chercher un peu partout mes talents. De plus, ce n’était pas possible, notamment à cause des directs...

Un problème de planning qui reste le même cette année. Voire pire, puisqu’il y aura trois « tiers de finale » et une finale, tous en direct !

Oui mais je vais m’arranger. C’est une émission que j’aime et je vais me débrouiller pour être là.

Vous semblez particulièrement attachée à ce programme. Pour quelle raison ?

Au début, quand on a commencé, cette émission n’était pas connue, on ne savait pas comment elle allait être acceptée, jugée, et dès le départ ça a cartonné. On voit l’évolution d’année en année, et cette saison, le plateau est magnifique ! Pour ce qui est de la production, c’est très familial, Fremantle c’est comme à la maison... De plus, les gens attendent La France a un incroyable talent chaque année. Ils m’en parlent même pendant mes tournées !

Avez-vous suivi l’émission en votre absence ?

Non parce que je travaillais en même temps. Du coup, j’ai demandé les DVD pour voir un petit peu ce qu’il y avait eu, s’il y a eu des choses intéressantes, car comme je le dis tous les ans : je fais mon marché ! (rires)

C’est votre première année avec Alex Goude et Sandrine Corman, qui ont pris le relais d’Alessandra Sublet, partie sur France 5 l’an passé...

J’adore Alessandra Sublet, elle est extraordinaire sur C à vous sur France 5, elle a vraiment trouvé sa place... Pour ce qui est d’Alex et Sandrine, j’ai été superbement bien accueillie. De plus Alex et moi avons des amis en commun et il est passionné de magie, il adore Las Vegas qu’il connait très très bien. Donc on parle le même langage tous les deux (sourire).

L’imagineriez-vous sur votre scène du Cirque Pinder ?

Il y aura peut-être une surprise, faut regarder... (rires)

On a senti Gilbert Rozon loin d’être à sa place la saison précédente. Avez-vous eu le même sentiment ?

Il m’a avoué qu’il était content de me retrouver ! (rires) Contrairement à ce que peuvent penser les gens, on se respecte beaucoup. On se chamaille bien sûr, parce que je ne me laisse pas faire non plus, je dis les choses, et je n’aime pas me laisser marcher sur les pieds. C’est pour ça que, parfois, il y a quelques petites tensions. Mais il y a vraiment une bonne complicité...


A vous deux s’ajoute, cette année, Dave, pour compléter le trio. Quelles sont vos impressions sur ce dernier ?

Dave a vraiment été une bonne surprise. J’ai beaucoup de tendresse pour Patrick Dupond (juré en 2007 et 2008, ndlr), on est restés amis en dehors de l’émission. Ça a aussi été une belle rencontre. Mais avec Dave il y a eu une osmose dès le départ, comme s’il avait toujours été avec nous. Je suis revenue, j’ai repris mes marques, comme si j’avais quitté l’émission hier, et j’en suis très heureuse.

On se souvient d’un accrochage mémorable entre Gilbert et vous, il y a deux ans, au cours duquel il avait même demandé à vous voir évincée de l’émission...

Oui, sur un numéro de fakir. J’ai du mal avec ce genre de numéro... Mais cette année je me suis forcée à regarder, car je fais partie du jury, donc il le faut. On n’arrête pas de nous demander s’il y aura un nouveau clash. Sur les débriefs, il y a eu certaines tensions avec Gilbert, et même avec Dave. Mais ce que j’aime avec cette émission et avec cette production, c’est qu’on ne nous dirige pas. On est vraiment nous-mêmes. Si ce n’était pas le cas, je ne le ferais pas, car je n’aime pas me faire diriger.

On a le sentiment que Gilbert est très « producteur », que l’artiste qui vous accompagne dans le jury, Dave cette année, lui se focalise sur le côté artistique, et que vous êtes un « juste milieu » entre les deux...

C’est ce qui fait la richesse de ce jury. Je suis directrice artistique, donc je recherche une perfection, mais je suis aussi une artiste, donc je comprends les candidats et leurs émotions. C’est ce qui fait notre complicité et la complémentarité de notre jury. Mais Gilbert, même s’il a l’air méchant, n’est pas cassant : il recherche simplement la perfection. Donc il est peut-être un peu plus dur parfois, il dit les choses plus directement que nous, qui mettons un peu plus de formes.

La nouveauté, cette année, vient du fait que le gagnant aura, quoi qu’il arrive, une place au sein du Festival « Juste pour rire », produit par Gilbert Rozon. Pourquoi n’avez-vous pas offert telle opportunité également ?

Je ne peux pas s’il n’y a rien qui me plait. Je préfère d’abord voir, et après je propose aux candidats. J’attends vraiment les tiers de finale, et surtout la finale, pour voir leur évolution. Car certains peuvent nous époustoufler au départ, et nous décevoir un peu par la suite. Mais je vais surement ouvrir les portes de mon chapiteau à certains que j’ai repérés.

Coté candidats, cette année réserve encore une fois son lot de surprises, comme Axel, le jeune danseur du premier prime...

Il est épatant ! Il est totalement habité par son personnage, c’est un gagnant ! Et elle, la petite poupée à côté, elle est magnifique ! Pour moi c’est obligatoire qu’ils aillent en finale. Mais on verra avec le public...

Quant aux anciens gagnants, avez-vous suivi leurs parcours ?

Junior a créé une marque de vêtements, Salah continue de travailler à travers le monde, avec les plus grands chanteurs, pareil pour Alexandre. Les Échos Liés, eux, travaillent avec Gilbert. Et je viens de leur faire une proposition, car j’aimerais vraiment beaucoup les avoir pour Paris...

Comme chaque année, vous rouvrez les portes de votre cirque pendant la période de l’émission...

On recommence Paris le 27 novembre jusqu’au 9 janvier, sur la Pelouse de Reuilly, où il y aura des anciens participants, et moi sur scène. Donc j’invite les gens à venir me juger ! (rires)