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Suspectes > Ingrid Chauvin se met à nu

Thibaut Lescuyer
Publié le 30/05/2007 à 00:24 Mis à jour le 11/04/2011 à 17:30

C’est une des actrices françaises les plus populaires de la télévision. Outre son rôle du lieutenant Marie Balaguère incarné pendant sept ans dans Femmes de loi, Ingrid Chauvin a aussi connu des succès retentissants dans les sagas estivales Méditerranée et Dolmen sur TF1. La belle a décidé de surprendre en rejoignant M6 le temps d’une saga intitulée Suspectes. Toutelatele.com lève le voile sur ses motivations.

Thibaut Lescuyer : Vous aviez déclaré ne plus vouloir jouer dans une saga. Pourquoi avoir accepté Suspectes ?

Ingrid Chauvin : J’ai dévoré le scénario des huit épisodes en une journée ! Il y a un air de Desperate Housewives, une série que j’adore. Suspectes en reprend certains ingrédients : c’est drôle, avec du suspense, de l’émotion, du rythme et des dialogues ciselés. C’est un genre assez nouveau à la télé.

Thibaut Lescuyer : Les auteurs de Suspectes sont aussi ceux avec lesquels vous avez travaillé dans Femmes de loi. Avez-vous pris cela en compte ?

Ingrid Chauvin : Bien sûr, je les adore ! C’est aussi pour ça que j’ai lu le scénario sur le champ. Je les ai côtoyés pendant sept ans et je retrouve leur « patte » savamment dosée entre la comédie et le suspense. Ils ont un vrai talent. Avec ce rôle, je leur ai tout de suite dit : « je fonce ! »

Thibaut Lescuyer : Par quoi avez-vous été séduite dans le rôle de Marina ?

Ingrid Chauvin : La complexité du personnage, sa fragilité cachée derrière un passé douloureux, et des secrets qui font qu’aujourd’hui elle est avide de perfection. Elle apparaît tout en fragilité avec une dose de naïveté, même s’il faut se méfier des apparences... On va découvrir petit a petit ce qu’elle a vécu, qui elle est, d’où elle vient. Au cours des huit épisodes, Marina évolue radicalement. Avec elle, vous n’êtes pas au bout de vos surprises...

Thibaut Lescuyer : Comment avez-vous préparé ce rôle ?

Ingrid Chauvin : Complètement à l’instinct ! J’ai enchaîné les deux polars de La taupe - pour TF1 - avec Suspectes. J’ai eu à peine deux jours pour me retourner. Tout s’est fait très rapidement.

Thibaut Lescuyer : Comment s’est déroulée la rencontre avec les deux autres comédiennes, Karina Lombard et Elodie Frenck ?

Ingrid Chauvin : On ne s’est absolument pas vu avant, faute de temps. C’était assez étrange de se rencontrer au premier moteur ! C’est délicat mais ça permet d’entrer tout de suite dans le vif du sujet. Finalement, la complicité est arrivée très vite.


Thibaut Lescuyer : On a parlé de tensions entre les actrices...

Ingrid Chauvin : C’est faux. Karina a eu quelques difficultés à s’adapter mais c’est normal (Karina Lombard est une actrice internationale qui joue son premier rôle en français, ndlr). Ce n’est pas les mêmes méthodes de travail et elle joue dans une langue qui n’est pas la sienne. Le plateau était vraiment concentré et on a tout fait pour que le tournage se passe au mieux.

Thibaut Lescuyer : Il paraît que vous avez été harcelée par les paparazzi sur le tournage ?

Ingrid Chauvin : Ils étaient bien présents mais je n’ai pas été harcelée. Ils m’ont vue dans la rue avec ma chienne (un shih tzu baptisé Rangoon, ndlr). Ca n’a rien d’extraordinaire. Les pauvres, ils ont dû se faire chier ! Ca leur a fait une ballade, c’est sympa Bordeaux !(rires)

Thibaut Lescuyer : Avez-vous averti TF1 pour jouer dans une saga de M6 ?

Ingrid Chauvin : J’ai simplement prévenu Takis Candilis (directeur général adjoint en charge des programmes de TF1, ndlr) parce que j’ai beaucoup de respect pour lui et TF1 qui m’ont permis d’arriver là où j’en suis aujourd’hui. Je lui ai fait part de mon désir d’incarner Marina parce que j’avais craqué pour le personnage.

Thibaut Lescuyer : Si on vous propose de repartir pour une saga ou un personnage récurrent comme dans Femmes de loi, ça vous tente ?

Ingrid Chauvin : Un peu moins. Si je suis partie de ma série, ce n’est pas pour replonger dans une autre. Dans Suspectes, j’évolue dans un registre plus léger, de comédie et ça me plait. Si j’ai choisi ce métier, c’est pour explorer des univers différents, avoir plusieurs vies en une.

Thibaut Lescuyer : Les médias ont longtemps affirmé que votre départ de Femmes de loi était dû aux jalousies avec Natacha Amal...

Ingrid Chauvin : Des jalousies... Pourquoi ? Avec Natacha, nous étions de grandes sœurs de cœur. Je suis partie parce que le terme de mon contrat approchait et que j’avais une jolie proposition avec Dolmen. Je voulais me tester sur d’autres registres que la femme-flic.


Thibaut Lescuyer : En tant que comédienne, n’êtes-vous pas frustrée de rester cantonnée à des productions télévisées ?

Ingrid Chauvin : Frustrée d’avoir du succès ? Non, ça va !(rires). J’ai le privilège de vivre de mon métier et d’avoir la popularité que j’ai aujourd’hui. Frustrée de quoi ? Ca serait gonflé de dire ça, j’ai une chance énorme. Ma frustration viendrait plutôt de la rapidité à laquelle on doit tourner à la télévision. On n’a pas trop le temps de préparer le rôle en amont. C’est pour ça que j’ai envie de faire du cinéma.

Thibaut Lescuyer : Cependant, hormis Les Percutés en 1999, vos apparitions sur le grand écran sont inexistantes...

Ingrid Chauvin : Franchement, les projets qu’on me propose jusqu’à présent ne sont pas intéressants. Des personnages trop lisses, trop axés sur le physique, ce n’est pas ce que j’ai envie de montrer. J’aimerais surprendre, aller là où on ne m’attend pas forcément.

Thibaut Lescuyer : Vous avez surpris en chantant en duo avec Pascal Obispo lors d’une émission sur TF1. Seriez-vous prête à embrasser une carrière de chanteuse ?

Ingrid Chauvin : J’ai vécu un moment très fort et j’ai découvert un moyen de véhiculer l’émotion de manière très intense. J’en garde un très bon souvenir même si j’ai eu la peur de ma vie. J’ai encore beaucoup de témoignages de gens qui ont apprécié. Je n’ai pas de voix mais j’avoue que la chanson me tente.

Thibaut Lescuyer : Que vous inspire l’agitation que vous provoquez auprès de la presse people ?

Ingrid Chauvin : A partir du moment où on commence à parler un tout petit peu de soi, de ce qu’on vit et avec qui, c’est déformé complètement et ça fait peur. Ma vie privée, c’est mon équilibre et maintenant, je veux la garder pour moi parce que ça m’a fait trop de mal.

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