Toutelatele

Tout le monde veut prendre sa place : audiences timides, public sceptique, Laurence Boccolini sur un siège éjectable ?

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 21/08/2021 à 12:10

Si Laurence Boccolini a rapidement trouvé sa place aux commandes de Mot de passe à la rentrée 2020, elle a attaqué un tout autre morceau en reprenant Tout le monde veut prendre sa place, indissociable de Nagui. Pour l’heure, le pari de France 2 patine.

La blague était incontournable. Au moment d’officialiser son départ du jeu Tout le monde veut prendre sa place, qu’il a lancé en 2006, Nagui a engendré une longue liste de concurrents parés à lui succéder au même titre que les challengers entendent détrôner le champion tous les jours à l’heure du déjeuner. De par son expérience, une première saison et un pilote convaincants, c’est finalement à Laurence Boccolini que sont revenus les honneurs de prendre « sa place », et ce malgré une enquête d’opinion contradictoire selon Le Parisien. Et si la place tant convoitée était empoisonnée ?

Grâce aux Jeux Olympiques, les téléspectateurs ont bénéficié de deux semaines pour se préparer à la première grande transition de leur jeu de culture générale. Entre un nouveau décor, une première manche rallongée, une présentatrice et des candidats assis, un escalier inversé, un générique et un logo revisités ou encore une musique de fond totalement repensée pendant le déroulé des questions, il y avait de quoi donner de la tête et de l’esprit en découvrant la renaissance du jeu le lundi 9 août 2021.

Un plongeon en première semaine

Si la première de Laurence Boccolini ne s’est pas réservée l’ensemble des surprises, certaines ayant été distillées de façon éparse sur les réseaux sociaux pendant l’absence du programme, elle a logiquement bénéficié d’un effet de surprise qui ne s’est pas prolongé les jours suivants. Mais la chute immédiate des audiences et les commentaires des internautes se sont fortement corrélés pour offrir à la remplaçante de Nagui un premier bilan globalement décevant.

L’animatrice ne s’est jamais rapprochée du niveau de performance enregistré à ses débuts, partagés par 1.83 million d’individus et 19% de l’ensemble du public. Quatre jours plus tard, le numéro du vendredi 13 août a plongé à 13.9% en part de marché, pour une moyenne de 1.26 million de joueurs. De quoi laisser le champ libre à TF1 et son Bruno, devenu entre-temps le plus grand maître des 12 coups de midi.

Les changements globalement critiqués

Depuis le début de la semaine, la compétition quotidienne se situe à un niveau intermédiaire puisque les rendez-vous du lundi 16 au jeudi 19 août ont rassemblé un peu plus de 16% des téléspectateurs.

Sur les réseaux sociaux, les internautes dans leur globalité ne sont pas tendres avec la nouvelle formule, tout en épargnant davantage Laurence Boccolini. Beaucoup font part de leur exaspération au niveau de l’habillage sonore, ciblant tout particulièrement les notes présentes durant le temps de réflexion des candidats.

Si la réduction drastique des anecdotes était un souhait majoritaire, les aficionados estiment aussi que l’ensemble manque de rythme. La passivité de Laurence Boccolini contrastant avec le dynamisme de Nagui est le principal reproche adressé à cette dernière.

Bruno Guillon en sauveur ?

Quant aux questions, elles sont jugées de moindre qualité et beaucoup ont fait le constat qu’ils parvenaient à répondre bien plus facilement qu’auparavant. Un argument plausible puisque Nagui a quitté le programme avec l’ensemble des auteurs alloués pour le jeu.

La production devrait procéder à des ajustements suite aux premiers retours du public. Mais pour l’heure, la grande gagnante de cette nouvelle formule est, sans conteste, TF1 et Les 12 coups de midi qui surfent également sur les performances de son maître de midi. Il reste à présent un critère à prendre en compte pour Tout le monde veut prendre sa place : l’arrivée de deux nouveaux lead-in à compter du lundi 23 août avec les jeux de Bruno Guillon, Chacun son tour - du lundi au vendredi - et Y a pas d’erreur pour les samedis.